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littéraires - Page 8

  • pollyniakrie

    timides.jpg
    prolongeant les vers initiés
    (impromptus pour le thème de "la rondeur des jours")
    par Polly, coquin, tiniak s'imisce...

    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

    rondeur d'une colline

    ton sein dessous ma main

    la courbe d'un chemin

    se comprime

    j'y viens

     le vallon à contourner

    sur ton Mont de Piété

    j'y vais droit, parcourant

    le virage estompé dans la ligne qui s'incurve

    concave

    convexe

     les élans de ton sexe

    la rondeur des jours pareils

    nous assurent des plaisirs

    la rondeur lovée en nous qui veille

    berce, berce, sommeil

    la rondeur d'hier épuisée

    celle d'aujourd'hui à puiser

    des deux mains incurvées

    celle de demain à espérer

    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

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    Du coup (les humains), poLème à 4 mains!
    tsi hi

  • dédicace impromptue

     inventory1.jpg

    - La Rumeur des Réverbères -

    Sur le trottoir, des Impromptus :

    (ceci dit entre parenthèses)

    un allumeur de réverbères

    se met à l’aise

    cale une chaise sous son cul

    en sifflotant

    un air que La Grosse Lulu

    connaît d’antan

    Dans le ciel bêlent des nuages

    inquiétant les enfants trop sages

    au bras de leur triste maman

    « Bonjour, bonsoir et pi c’est marre.

    Ah, non mais voyez la pimbêche !

    C’est ça ! Pour  changer de trottoir

    suivez la flèche ! »

    d’autres clameurs, d’autres regards

    esprits revêches

    approuvent d’un ton goguenard

    l’homme à la mèche

    ◊◊◊

    Sur le trottoir des Impromptus

    (et que ceci reste entre nous)

    raccommodant une résille

    sur ses genoux

    Tisseuse a reçu d’une fille

    de l’Iowa

    commande pour une mantille

    en sale état

    Par la fenêtre d’un taxi

    la radio crache des nouvelles

    rescapées de lointain pays

    bientôt jetées à la poubelle

    « Pour sûr, ils vont l’assassiner

    en moins de deux, son président.

    À quatre contre un, c’est joué ;

    d’ici un an. »

    Cacoune à l’autre bout du fil

    est bien d’accord

    mais regrette qu’on annihile

    autant d’efforts

    un petit noir droit dans ses bottes

    et bien serré dans sa culotte

    merci, sans sucre, merci non

    et sans crème non plus, garçon

    ◊◊◊

    Sur le trottoir, des Impromptus

    (ceci dit sans penser à mal)

    un chassé-croisé d’incongrus

    sans piédestal

    s’affaire autour de l’écritoire

    au ban public

    chacun y va de son histoire

    dithyrambique

    Aux muses l’espoir naturel

    de rempailler des hirondelles

    pour des printemps hypothétiques

    à tire-d’aile

    Voici l’Arpenteur des Etoiles

    apprivoisant d’un haïku

    la rythmique subliminale

    de bout en bout

    Le jabot de Gino s’étiole

    sous un manteau

    qui siérait à Lewis Carroll

    ou Edgar Poe

    La bibliothèque-ambulance

    ordonne un lâcher d’infirmières

    Ah ! l’heur des grandes influences

    contées en maîtres littéraires

    ◊◊◊

    Sur le trottoir des Impromptus

    (gardez ceci chose secrète)

    quand vient la mi-nuit du dimanche

    c’est Jour de Fête ;

    venus relever leur consigne

    hebdomadaire

    l’un s’esclaffe où l’autre se signe

    tous deux espèrent

    La mémé sur son trente-et-un

    aux pavillons des réjouissances

    se fait bananer par son chien ;

    Poppi fait de la résilience

    Pour pédaler dans la choucroute

    ah, ça y va les scribouillures !

    et ça pose des clefs de voûte

    sur l’Écriture

    la fièvre gagne les claviers

    tous ces courriels

    tinteront mieux que les deniers

    dans l’escarcelle

    ◊◊◊

    Sur les trottoirs, les Impromptus

    (et je dis ceci sans façon)

    paradent ni vus ni connus

    mais sont légions ;

    autant de plume que de mine

    dans la cohorte

    c’est que l’esprit qui les anime

    ouvre les portes

     

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    un cent de vers
    pour les Impromptus Littéraires

     

     tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Tournis coton

    tournicoti, tournicotonDiscobole ! Discobole !
    un genou sur le Tourniquet
    défiant Éole et ses nuées
    dans le suspens de ton élan
    tous les envols du temps prescient :

    Plein ouest, rien d’autre que le soir
    révolution, ce vain espoir
    de pouvoir embrasser jamais
    l’aube de la fertilité ;
     
    L’Étoile du Berger patiente
    fendant l’oubli, sa voie lactante
    un cheveu blanc sur le front plat
    d’un cosmos, Chaos et substrats ;
     
    Orient, extrême évanescence
    luit d’opportune renaissance
    quand l’ombre cernée de lumière
    s’amenuise enfin sur la terre ;

    A des profondeurs abyssales
    la vie et sa chaleur australe
    gourmandement remet au four
    galette, la rondeur des jours

    Discobole ! Discobole !
    tourbillon dans le Tourniquet
    spirale folle en déroulé
    goutte de miel au cœur de l’œuf
    relance au ciel un disque neuf.

     

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    impromptu littéraire - tiki#10

  • brosli

    Esc_spir.jpg

    Dans ma bibliothèque, Brassaï
    joue et tire à la courte paille
    pour savoir de Hegel ou Kant
    qui a Le Don des cartes ; et Dante
    repeint le plafond des Enfers
    pour accueillir chez Lucifer
    les pleurs de Melmoth, L'Homme Errant
    - Minotaure aux rives du Temps

    Dans ma bibliothèque, Camus
    peste contre des rois Ubu
    ramenant leurs bien tristes mines
    morne rigodon chez Céline
    qui vient de chasser Eluard
    et son lot de copains braillards
    dont les clameurs fondent, rigole
    par le soupirail de l'école

    Dans ma bibliothèque, Ronsard
    cuve avec Ovide au mitard
    le plastron rougi de vins lourds
    (ils ont incendié Jean Dutour!)
    dehors, Simenon les attend
    assis sur un banc avisant
    les silhouettes embrumées
    au bras de vagues gringalets

    Dans ma bibliothèque, Alphonse
    allait chercher quelque réponse
    le Cap droit sous la Tour Eiffel
    ignorant Drieu La Rochelle
    Gide au présent garde sa veste
    pour ne pas demeurer en reste
    et traduit encore et encore
    Gitanjali pour son Tagore

    Dans ma bibliothèque, Malraux
    chevrote du Victor Hugo
    au Panthéon faisant l'éloge
    des absurdités de Desproges
    dans son coin Gaston Gallimard
    éconduit par la Yourcenar
    marmonne un mot de Mallarmé
    et se perd dans les escaliers

    Ma bibliothèque infinie
    Caverne, abîme de Brosli
    en carton,  main, poche, étagères
    perle d'ombre ou puits de lumières
    être d'impairs en Nombre d'Or
    lettrine torsade en décor
    parcours sans tain, tous les dédales
    dans un vieux cahier à spirales

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions Twalesk
    impromptu littéraire - tiki#9

  • deux sans voie

    Chemin, de GaënaSur ce bout de papier griffonné à la va-vite, tout la résume. L'invite, aussi laconique et limpide que peut l'être son souffle dans les bois - où j'aime à la rencontrer, la provoquer, la titiller, tenait en quelques mots discrets.
    Je l'ai découvert dans ma poche, alors que je rentrais chez moi, l'esprit tout encombré de son dernier murmure, avant de me quitter, en bas : "...cherche, va, tu me retrouveras".

    Une pleine semaine par les Bois de Gahenne à user les chemins, sa note dans mon poing. Mais d'elle, rien de rien.

    La fatigue me prit et je me suis assis, la tête dans les mains et le regard meurtri. Au pied d'un de nos arbres favoris, mon cœur à la croisée de sentes tortueuses, je me désespérais de revoir jamais ma douce, ma lumineuse.

    Puis elle est arrivée, presque nue jusqu'aux pieds. Ma muse. En silence. Tendant ses bras vers moi, elle sortait de l'absence comme on quitte un sommeil, l'œil encore ébloui par de riches et tendres merveilles.

    Me vint alors, dans ce décor serein, cette pensée enfin (la voie de la simplicité parle d'elle-même, ravie, pleine, bohème) : chacun chemin faisant, être deux sans mot dire, s'aimant.

     tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    impromptu littéraire - tiki #8
    200 mots pour
    "La voie de la simplicité"

    illustration extraite de La CHAMBRE NOIRE
    Photographe : Gaëna

    [clic on zeu pix]

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    Supplément impromptu ; HAIKU de May :

    ce chemin de vie
    la simplicité s'élève
    où d'autres s'achèvent