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anarchie

  • Mobiliers

    Marchant droit sur la terre meuble
    où son ventre opulent me porte
    quelque soit ce que je transporte
    au loin, un soleil rouge meugle

    On est fort loin d'être rendu...
    Là n'est pas la question; ce soir
    est l'opportunité, en miroir
    de s'en remettre à l'impromptu

    « - Bien le bonsoir, Mademoiselle...
    où donc va tout ce vaisselier ?
    Vers ces souffreteux sans-papiers
    et leurs dossiers pleins de ficelles ? »

    Ici, se joue la partition
    - en plaints, en déliés z'et rapines...
    sur un piano de cuisine
    qui va sertir un... bourguignon ?

    Là, je doute que l'Etat gère !

    « - Il me plairait d'en savoir plus...
    Disons, peu après le JT ? »
    Quand je les vois sur la jetée
    je m'interroge le vécu.

    Eh, relis la première strophe !
    Monsieur promu chef de l'état...
    L'état de quoi ? Des reliquats
    ou des cinglantes z’apostrophes ?

    Recompter nos vieilles armoires
    - et pas qui travaille à #Bercy !
    ce n'est pas ce qui vous grandit
    à l'échelle de notre histoire

    Sans nous, le peuple laborieux
    meurent les civilisations
    (depuis toujours !)
    quand vous croyiez faire un carton
    avec un mouchoir sur les yeux
    (sans notre amour !)

     

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    tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Anarchiste en questions

    As-tu même l’idée que tu es déjà libre autant qu’à ta naissance ?
    Nan ? Le récit dominant contraint ce que tu penses ?
    A qui tends-tu la main après t’un bon repas ?
    Riche idée d’ignorer le sang sur les gravats ?
    Comment fais-tu rimer les maux de tyrannie ?
    Homme, femme et enfant… de la boulangerie ?
    Inventes-tu le Jour avant la Nuit Dernière ?
    Sais-tu qu’un Lent Demain renifle ton derrière ?
    Te sens-tu masculin, féminin ou pluriel ?
    Et c’est quoi, selon toi, un amour éternel ?

    Eh, reprends-toi ! Respire !
    N’en fais pas tout un foin; je te questionne, au pire…

    Quadratures du cercle, arrêtez la fiction* !
    Un modèle bourgeois va tomber du bal, con !
    En bas, y danseront les flammes dans nos yeux !
    Suffise que chacun affirme son parti !
    Tout… sera le festin qui nous manquait ici !
    Il nous faudra signer à nouveau le contrat !
    On ne mentira plus, car l’avoir ne paie pas !
    Nan… Et sinon (tu me suis ?), j’en maudirai les dieux !

    Shhhht…

     

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    tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    *Inspiré par la relecture du "Banquier anarchiste" de Pessoa
    tout récemment et si généreusement à moi prêté par mon camarde Abel F.
    lequel ne jure qu'en français (jamais en portugais) ! Eu égard à sa mère, sans doute ;)

  • Just Cry! Et t’inspire un bon coup…

    à Mathilde

    Springtime will come again
    You're not only just a part of it, now
    You're involved in writing it's next song
    And you're not alone

    à ton père

    Je me souviens...
    Quand Jean crie "stop !"
    un enjeu tendu est palpable
    un murmure s'invite à table
    entre accroches, comme syncope !

    ***

    C'est bon, j'en viens !
    J'y sais... Voyez-vous le présage ?
    Entendez-vous bien le partage
    qui se peut nourrir d'âge en âge
    en n'ayant qu'à tendre... l'humain ?

    ***

    En quelques strophes
    Jean-Christophe ?!
    La mission est bien impossible...
    Sauf à voir en vos meilleurs profs
    l'enthousiasme de l'invincible

    ***

    Pleurez ! Pleurons ! Qui l'ont connus...
    Toi, bientôt, le pleureras-tu
    Sa perte compte à ce combat
    qui n'avait d'autre objet que toi

     

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    JCEPJean-Christophe = Educ Pop !

  • clashing

    Ce bruit se répandit
    pis qu'une gastrite en hiver
    après un bref moment
    de sidération indignée
    le peuple ayant compris
    que les puissants le dépouillaient
    d'un même mouvement
    se ramassa sur sa colère
    avant de bondir

    La rue vilipendait
    la démocratie d'opérette
    et ses fastes ruineux
    trempés dans la haute finance
    que rien ne justifiait
    à ces sommets vertigineux
    ni le prix des baguettes
    et nécessité moins encore
    que s'en est à gerber !

    Ah, ça ira ! les culs blanchis
    (et à combien le trou de balle ?)
    ni potence, ni guillotine
    direct sur le trottoir, à poil !
    Nul besoin de jouer de rapines
    Echangeons plutôt nos conforts
    d'aimer... de volontiers... de toile...
    Que nous soit commune, Paris !

    Siècle, aux sombres uhlans
    pis que piment dans les viscères
    amassés, juste à la frontière
    vois-tu que sont mes dents ?
    Elles mordent le Pain Nouveau
    et te recrachent vos chiendents
    sur les sabots ferrés
    de tes chevaux d'iniquité
    qui vont nous charger, à présent

    Ha ! Ah, Je meurs ainsi
    une mouche prune à la lèvre
    mais arguant de mon rêve
    d'un regard jamais obscurci
    brillant jusqu'à la grève
    où s'agrègent pleur et pensée
    dans un même espoir d'équité
    oui, de fraternelle justice
    Un moment encore, je pisse
    mon sang !

    Il en tombe, alentour
    de mes frères, de nos amours
    et c'est tant mieux !
    Notre cri pourrira tes cieux !

    Nanti ! Vendu ! Bourgeois !
    qu'en tes nuits te hante ma voix !
    Corrompu ! Hypocrite !
    ton âme est de noire anthracite !

    Gageure, ta menace...!
    Pourquoi t-il faut bien qu'on se décarcasse

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#332

    (précédemment, une récré, prose à hics... tiki#331)

  • Eh, colliers !!

    Eh !... Se pendant, deux tendus sur l'escarpolette...
    quand, cependant, Perdre-pieds s'en vont à l'école
    à travers un terrain (qu'on dirait obsolète)
    mais le leur ! quotidien ! ravagé par Éole !

    Courir sur le chemin - que dis-je ? sur la trace !
    avec la bête au cul, les devoirs incertains
    et l'espoir conjugué à une vie sans faste
    sur notre table en terre où manque tant le pain !

    Oh ! pressez-vous, enfants ! assoifés de lumière
    revanches de la mère, au village, à l'affût...
    car vote âge, ingénu, à tout est grand ouvert !
    Pressez-vous ! Pressez-vous vers le vaste inconnu !

    Les deux, là, rigolez, sur votre balançoire...
    Ce que vous ignorez, c'est votre propre chance
    c'est le monde à vos pieds - l'herbe et sa verte histoire
    l'air, l'eau, aussi le feu que d'être en appétence

    Il est éteint (petit navire),
    oh, le colosse à robe Empire...

    Eh, oui ! Chantez, gamins, sur la route du doute
    Des géants vont trembler (leur ciel sera moins dur) !
    Le miel, c'est l'aventure et ce qu'on en redoute
    en allant, trompetant, faire tomber les murs

    Rigolez, pauvres niais, sur votre balancelle...

    Senestres oripeaux de sinistre mémoire
    restez dans cette armoire avec vos injonctions
    de lin ou de coton, de laine... Voyez voir !
    ces enfants ! Leur courage est votre absolution

    (oui, bon ! J'ai hésité; peut-être... "damnation" !??!)

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    poLème inspiré de la musique de la série documentaire "Sur le chemin de l'école" (2013)