Un puzzle est en place
avec ses pièces répandues
en vrac
°vie Rages° - Page 5
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Ultimate jigsaw
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Verlaine, t'es marron !
Le ciel est une merde bleue(mais bleu de chiote, pas turquoise)tendu vers les farces bourgeoises(plus ou moins bigotes, grivoises)sur le dos des arbres peléspar la saison qui vient, tout au long de l'alléeJ’attends qu’un autre son de clochechasse la plainteau maigre vent qui s’effilocheà l’heur’ de pointeoù l’exquise bergeronnetteme remémore quelque parisienne fête…Car aucun dieu ne traîne là(c’est trop d’ennui !)Nul requiem, ni ariapas d’homélie !Que la jeunesse de mon œilà frétillertandis qu’autour tombent les feuillesdu marronniertiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -
Jet de Pierre
La pierre tombe au centreet ne reviendra pas...Mon ventre ! Mon ventre !au puits vertigineuxn'abîme pas mes yeuxà tes vertes haranguesLaisse-moi faire un passur la barque où je tanguebercé par l'illusiond'attirer l'horizoncomme sous le menton, le drapDu fleuve l'embouchureest lointain souveniret vilaine blessureUn fébrile délireavec, des confitures- enfantins élixirs !sur les larges tartinesde pain duren a le goût moins sûrOh, Caillou !Ta rondeur à l'excèsnous ferait oubliercomme est fichu ton cœurmille fois millénaireet très irrégulieret comme il a souffertd'être nu dans l'étheravant de s'enroberd'atmosphère bleutéepour mieux narguer la Luned'où l'ingéniosité humaineun instant de fortunetirera ton portrait(pour des pactoles de glorioles ?pour l'Histoire ? qui sait !)Qui sait où vont les hurlementssans fin de recevoirÔ vent ! Ô vent ! qui balaies sans mémoireles visages passésde l'autre côté du miroiroù Alice et Poucetse jouent à coups de désl'effeuillage de nos carnéset jusqu'à l'os !et sans négoce !qu'importe s'il vous plaîtou non de le savoir...Ricochets noués au mouchoirVentre creux, mais l’œil pleinj'ai faim, j'ai dit... J'ai faim !(pas de main ni de poire)Quelle diète, ce soir !(je sais que jeûne, c'est rien)tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKIllustration : ©Florence Trocmé -
Mais l'eau...
C'est le soir à nouveauÇa rampe sur le mondeÇa range les colombeset puis, ça fait le beau- citadin jus d'orange !qui vous masque des angesla course, tout là-hautMais l'eau danseet, pendant que j'y penseil y passe un échoPlus tard, il fera nuit...Maintenant, c'est de l'orhabillant l'An-Dehorsmieux qu'une douce pluiebriquant tous les trottoirs- quotidiennes z'histoires !dont le jour se réduitEt l'eau coulependant que se dérouleéternel, Aujourd'huiC'est le soir sur le fleuveet les larmes du sauleme caressent l'épauleUn pas sage est à l'œuvreIl fourbit quelque rêveoù la parole est brèveet plaque un rai au solMais l'eau filependant que se distillentde nos amours les preuvesIl fera nuit, bientôt...Je fredonne un chant tristeà ma joie qui résisteau fond de ce carnetsi léger que Poucetet plein de graves motsMais l'eau pleuretandis que j'ai au cœurun lent soir à nouveautiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -
Slam aux Parques
tombées d'un ciel de laitcampent dans la forêtun ballet impromptupour les enfants perdusen mal de soleil nu