°vie Rages° - Page 8
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Vieillerie
Poussez !Poussez !l'escarre, Paulette !tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -
plagiat
Pour une des feintesqui m'ont pris au cœurje veux porter plaintejusqu'à son odeurPetite Compagnec'est pas des façonsd'essuyer mon âmesur ton paillassonSi j'ai cru l'entendredans l' Hiver Qui Vientce n'est que septembreet son temps de chien !tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKEn illustration : Jules Laforgue.5/9/2014 -
Au passage
Mines réjouiesmonogamiesc'est votre fête au clocherL'On va jeter sur le parvisle riz perdu pour YaoundéDe vos élansvulgairementrebattez-nous les oreillesmoindre en est le dérangementque l'alarme qui me réveillequi s'époumone !et me fait regretter tous vos klaxonsMerci, bordels !pour le rappeloccupé à m'en distrairecontre votre sempiternelj'entends cogner mon solitaireMais passez donc...Eh, rigodons !Nous nous verrons à la curevenus le temps et l'additiond'aller solder les aventuresmain sur le cœur...À qui le chardon, à l'autre sa fleurC'est-y joliz'et bien gentilÀ vous arracher des larmes...Pour en apprivoiser le puitsmieux vaut silence que vacarmeCerise d'orsur le décorsagement, ne dis pas motVa-t'en jeter sur d'autres sortsdes lents couchants le placébojour après jourjusqu'à la lie des passables amourstiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -
trajet dit
Cette coupe ceigne ton lait mauvais
ma haine, ma haine, comme il te plaît
comme une rengaine sourde sait
moudre de la peine le fruit blet
en poudre à dissoudre et verser au lai
de la pénultième scène
à la dramatique ancienne
quand je porterai,
ma haine, ma haine
la coupe à tes lèvres pleines
ma haine au sourire niais
Voici ton remède
Bois du petit lait
Le tanin des plaines
aux cheveux mêlés
d'humeurs inhumaines
et d'or apuré
y coule ses miasmes
J'y ai mis du rêve
en ordre inversé
du beurre à la sève
à te rengorger
du venin la fève
du songe l'idée
en vilains fantasmes
Le rideau levé
sur le dernier acte
tu prends ta goulée
ignorant le pacte
que j'y ai scellé
Coule, cataracte ton lait mauvais
que la gorge pleine jusqu'au palais
s'étouffent tes artefacts
ma haine, ma haine, dont acte !Quand enfin tout aboutit
au terme du trajet dit
laissons au rideau l'ourlet, le pli
l'intime soin de conclure
d'effacer au plancher ta chevelure©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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fureur (contenu)
La fureur est aux portes de la ville
aux pierres blanches, dociles
L'ardoise a le front grave
et bave en longues files
un coulis d'argent onctueux et vil
Le monde est chez mieux soi
Il compte sur ses doigts
ses réserves de biens utilitaires
L'un siffle du muscat
l'autre baille aux corneilles
L'un et l'autre iront se coucher, pareils
les poings sur les oreilles
rêver de bras en croix
et de viande en offrande au dieu Soleil
Un terrain meuble un rien de vide
entre deux blocs aux pieds humides
Un vieux chien caillassé
n'y montre pas le nez
quelque autre chose en l'air
lui perturbe le flair
et me le fait piailler
Les mimosas sont des genêts
prisonniers de barrières
protégeant des parterres
les bulbes surannés
nostalgies de naguère mère
moins femme désormais
l'époux dissout au cimetière
(il ronfle ce dimanche
qui tire l'autre par la manche)
Une église trousse ses jupes
elle a perdu au jeu de dupes
intérêt capital
et ressources fondamentales
Son clocher rénové
a cette mine à rais
qui pointe roide à l'orient pâle
Les rêveurs ont le sang malade
ils peaufinent leur jérémiade
avec la précision du rat
dressé pour aller là
où lui est dit de faire
son caca, sa petite affaire
avant de passer à la broche
électrisé sur les balloches
en gardant le sourire
Un pavement désenchanté
n'attend que d'être martelé
par quelque talonnade
de mauvais camarades
au lever de rideau
sur le renouveau des Salauds©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK