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°ruades° - Page 3

  • Fluidité corallienne en réponse à la question spongiforme n°46

    mange des gnocchis, c'est l'automne !!

    À cette question "Suis-je ?" ai-je bien répondu ?
    Piges ! Vestiges !
    Avez-vous entendu ?

    À l'instant, maintenant, aujourd'hui, mais pas plus
    qu'hier ni que demain ne suis moins résolu
    à l'être
    cette sommaire chose encombrée de "peut-être"
    "et si", "tiens, pourquoi pas ?"
    à chercher des raisons à d'infinis "pour quoi ?"
    depuis le premier jour
    qui m'a vu me casser la gueule dans la cour
    des grands
    brandissant dans mes poings de longs et fins os blancs
    ministres émissaires
    chargés du bien commun destin humanitaire
    et moi de les tenir à bout de bras, railleur
    réfutant l'énoncé des sinistres clameurs
    "Allons, tu passeras - toi aussi ! à la trappe"
    "aussi tu pourriras, qu'importe que tu jappes"

    Je ne sus répliquer, mais n'en songeais pas moins
    que tous nos ossements jetés de loin en loin
    sur la terre
    (par la nécessité d'un ordre sanitaire)
    c'est encore
    l'occasion d'opposer le vacarme à la mort
    par le son que feront pour frapper nos esprits
    le bruit des os claquant sur des peaux de brebis

    Au secours, mes tambours ! Déroulez vos orages !
    Comme une mer grossie, mangez toute la page
    Ruez et mugissez, assauts ! Tonnerr' de Brest !
    Dégagez, S'il-Vous-Plaît ! la place qu'il me reste
    à faire

    Eh, le vent
    Tu m'en tends, de ces voiles ?
    J'ai tout rangé ma chambre et bien lustré mon poil
    Vais chercher la toison qui en vaille le coût
    mais n'ai qu'une barcasse...
    et puis... pour aller où je sais qu'Elle m'a (tant !)
    à séjourner ici, assis et sagement
    fumant mon Bel Avoir (hélas ?)
    la verrait aussi bien venir par ce couloir
    dédaignant chaque porte
    m'assommer de son cri :
    "c'est l'heure, il faut qu'on sorte !"

    Que répondre, Ô Songe !
    à cette question "Fuis-je ?" sans passer l'éponge ?

    DUKOU ZUMIN &ditions
    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • frilosité matinale

    arton21.jpg

    L'aube a les yeux frileux d'avoir passé la nuit
    à chercher compagnie auprès du fleuve sourd

    À la venue du jour, l'arbre claque des dents
    et pas le moindre vent ne balaie à ses pieds

    arton22.jpg

    Le brouillard s'en remet aux langues des frimas
    où le bruit de mes pas ne s'est pas reconnu

    Jour de vie s'éveillant sous son tas de feuillus
    j'aime... oui, j'aime encore
    réchappé de l'ennui où trempent monde et corps

    arton23.jpg

     

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration (fragmentée) : Gottfried Salzmann, Brouillard - 1982.

     

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  • veilleuse parfumée

    addict-prout.pngLe ventre n'a pas tout lâché de ses humeurs
    J'en écourte les gargouillis d'un grognement
    Logeant dans un pli de la nuit l'inconvénient
    d'avoir encore à me curer l'âme et le cœur
    je m'en vais battre le pavé des rues sans voix

    Plus d'une fois, j'ai recouru au stratagème
    et différé l'explosion de mes vilains gaz
    à me soûler des chansons et des belles phrases
    où trempent les rêves connus d'autres bohèmes
    qu'adoubèrent les noms courus des sociétés

    Mais d'enrober mes fatuités de perrier-menthe
    je m'attire un nouveau drame de politesses
    confondant en écho brame et maudite messe
    à la propriété brave, compatissante
    par quoi s'entend des lavements l'hypocrisie

    Et c'est le ventre ballonné de flatulences
    que je cherche l'endroit propice où délivrer
    Poésie ! Poésie ! ton formidable pet
    Que son tonnerre exalte au seuil de la conscience
    comme aux ciels morts manque le parfum de mon cru

     

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • angellipse

    ANGE.JPGJ'ai fait
    - vit' fait !
    ma logicielle course
    Oh, ciel ! pour ta Grande Ourse
    avec sa queue de pelle
    Á l'orient m’épelai
    d'un trait le Cygne
    ne sachant comme en être digne
    d'un geste me signai
    les bras baignant dans ta soupe de lait

    M'en songèrent
    mensongères, mes alarmes
    Roulé dedans, l'affût de mon ogive
    flanqué de sa dérive
    en butée
    toujours contre le même
    rocher
    crispé sur son granit
    repoussant des marées la moindre invite
    clapotant des "je t'aime"
    - le chant masquant une siérine antienne :

    Á l'eau, semaine !
    Á l'eau !
    ce que l'ordre nous vaut
    c'est qu'à nouveau promènent
    au rivage, sirènes
    appelant à elles bateaux
    voguant sur le dos des chevaux
    dont le galop géant
    fait mousser le bel océan

    J'ai su
    - vit' vu !
    des filles rue d'Enfer
    comme on peut être fier
    à s'empoigner le cru
    Oh, dais velus !
    m'en saigne
    de n'avoir d'autre but
    que vous avoir connus
    comme le bon latin l'enseigne
    et d'un air entendu
    de me rendre à la régalienne
    repu

    Me disaient
    médusées, mes disances
    qui croyaient mon chien en vacances
    à la plage :

    Allons, garçon !
    Allons...
    Ton recours à nos pis allers
    ne saurait te faire oublier
    ...voyons !
    quel est ton apanage
    une fois soldé le carnage
    Allez, Tout Beau
    à cette Autre, là-haut
    retourne lustrer l'écheveau

    J'ai mis
    - vit' dit !
    les deux doigts dans la prise
    et goûté de sa friandise
    l'étrange
    sentiment de laisser passer un ange

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • hérisson

    Pour Une trouvée bien frisquette
    et m'ayant tout atomisé
    j'aurai voulu m'adoniser
    remisant tennis et casquette
    au profit de veste cintrée
    d'ivoirin fume-cigarette
    cape et capel appropriés

    Présenté le carton d'usage
    (lettres gaufrées, enluminures)
    je travaillais à cette allure
    qui sied aux mondains vernissages
    où d'aucuns conservent galure
    au chef, en dépit du chauffage
    - ostensibles investitures…

    J'avisai quelque ragotin
    par les mains tenant ma trouvaille
    Il consentait à la baisaille
    forçant le clin d'œil opportun
    Ai songé "pourvu qu'il s'en aille"
    mais il se cramponnait si bien !
    je crus devoir livrer bataille

    Jouant des coudes poliment
    j'approchais parmi les dandys
    l'objet de ma venue ici
    qu'entreprenait l'autre pédant
    À ma vue, son œil ébaubi
    me manifesta nesciemment
    une curiosité ravie

    Une rapide introduction
    m'apprit que l'autre était son frère
    qu'on en fêtait l'avant-première
    en exclusive promotion
    L'œuvre était assez singulière
    intitulée "Le Hérisson,
    ou le désordre débonnaire"

    Je reconnus à la sortie
    y avoir pris grand intérêt
    soutins que les écrivassiers
    pousseraient bientôt les hauts cris
    "comment prétendre ribauder
    et chercher postéromanie !"
    et, critiques, péroreraient

    Ainsi devisant sémillâmes
    lui, elle et moi, confraternels
    rendus à notre naturel
    buvant la nuit dans Tout Paname
    Lui, rentra cuver à l'hôtel
    Nous partîmes brûler nos âmes
    une fois déplumées nos ailes

    J'entends qu'il faut donner raison
    et maximiser le message
    pour en tirer quelque avantage :
    au jeu des représentations
    le sot manquera de courage
    quand chatouiller un hérisson
    peut conduire à plus doux partage

    Pour un Impromptu Littéraire - tiki#115
    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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