L'aube a les yeux frileux d'avoir passé la nuit
à chercher compagnie auprès du fleuve sourd
À la venue du jour, l'arbre claque des dents
et pas le moindre vent ne balaie à ses pieds
Le brouillard s'en remet aux langues des frimas
où le bruit de mes pas ne s'est pas reconnu
Jour de vie s'éveillant sous son tas de feuillus
j'aime... oui, j'aime encore
réchappé de l'ennui où trempent monde et corps
tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Illustration (fragmentée) : Gottfried Salzmann, Brouillard - 1982.