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°ruades° - Page 4

  • prÉlude à la Garce fArcie

    à l'ami Vegas-sur-sarthe,

    FOU_RED.JPG

    Écrite blanc sur noir - dessous, un fleuve rouge…
    la vie qui me promène en laisse chaque soir
    décrite noir sur blanc à l'heure où rien ne bouge
    de ma sempiternelle et fraternelle histoire
    pour le sombre tapi qui réclame « lumière ! »

    Vous allez demander « quel est ton nom de chair ? »
    « Parle-moi fort et clair, je saurai t'écouter »
    Et moi de triturer la marge d'un feuillet
    vous donne du Poucet, du Chien et du Cythère
    caressant le tapis où se croisent nos jambes

    Passe un ange-éléphant jouant viole de Gambe
    et nous voici au seuil de savoir oublier
    quel enfer est l'endroit où, aboutir ensemble
    résulte plus souvent du hasard que du souhait
    -  le parti du tapir (en rire !) pour seul remède ?

    « Mais... ! ne veux point mourir... Que votre bouche est laide ! »
    hurlez-vous peu ou prou comme un soupir aimant
    Et moi de reverser du rouge sur le blanc
    applaudis répétant « que votre boucher l’aide »
    en tirant sur le tas pire encore leçon :

    Voyez comme la garce affole le garçon
    Elle à poser question, lui à sauver la farce

    Il s’en fallut de peu que nous n’en éludions la grâce
    - et le cordon !

    tiniak - Ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • pigeon niais n°65

    Pigeonnier1.jpg

    Et mon âme en son pigeonnier
    de se chercher des aventures
    à se gâcher l'aile à ces murs
    à force d'élans obstinés
    n'écoute plus des ris du vent
    comme ils sauraient mieux la porter
    vers de plus giboyeux sommets
    que l'ombre d'un astre bêlant

    Regardez ailleurs, mes yeux morts
    Riez de mon corps, lèvres lasses
    Puisse La Vie est dégueulasse
    vous rameuter à vos trésors
    (tutoyer Mistraou et Norouët
     en allant pisser sur le porc
     qui vous raillait, hier encore
     de ne pouvoir vous mettre en miettes)

    Pigeonnier2.jpg

    Sans blague !
    C'te blague
    Depuis que j'ai remis ma bague
    non content de ma liberté
    (de lutter contre mes microbes)
    je ne vois que des pigeons niais
    quand, au printemps, fleurissent robes
    cravates lâches sur cols mous
    et ceux prêts à jeter l'opprobre
    à genoux

    Suis-je quelque part au donjon
    où tu viens grimper - allez, donc !
    pour la gloire
    dont tu feras demain toute une histoire ?
    Queue, non !

    Oh, pardon ! tu ne sais pas l'ire...
    (soupir)

    Pigeonnier3.jpg

    J'en fais quoi de mes congestions sur l'oreiller ?
    Je te les jette, me les taie ?
    Au prétexte qu'il faut tout dire
    serai-je... (écartelé, au pire) ?
    Que sais-je

    Et, à la réflexion, suis-je ?
    Qu'en dites, au miroir, piges, vestiges ?
    Tu dis, mon sang ?
    Qu'il n'est de réponse derrière, ni devant ?

    Alors quoi !
    L'aujourd'hui pourrait ainsi naître sans finir
    qu'à l'instant de se rendre en un grêle soupir
    navré
    incapable de volupté, ni d'agonir
    d'injures
       l'impérieuse nécessité de la nature
       le ciel
       l'autre qui m'aura voulu priver d'hydromel
       et la petite flamme, calme, pleurnicheuse
       déplumée, empêtrée dans la flaque boueuse
       où se figent
       de mon pigeonnier ruiné les frêles vertiges ?

    Pigeon vole
    que j'isole
    de mes Moires
    l'aréole
    bénévole
    d'un rais noir

    rehaussant mieux que mon orgueil
    la larme filant sur la joue
    traçant fin le glacis du deuil
    quand, au-dehors, l'air est si doux

     Pigeonnier4.jpg

     tiniak - Ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • Khamsa

    Khamsa ?

    Et puis, dans l'ombre croissent
    de plus qu'inattendues menaces
    pour qui
    soir après soir s'est endormi
    un jour après l'autre, certain
    qu'un doux rêve est au bout du chemin

    Et puis, comme un éclair
    la paix s'étonne que l'enfer
    vivace
    prenne le pas sur tout, dépasse
    le rigoureux entendement
    la certitude du vivant

    Alors,
    une main ressemble à la mort
    pas cinq devant tes yeux
    mais un poing dans ta tronche
    et, plus bas
    le rire qui te mets en tas
    pas en terre
    juste à l'endroit
    où se demander quelle foi

    Alors,
    comment ne plus dormir ?
    toujours se retourner sur le moindre sourire ?
    donner
    la joue gauche après l'autre frappée ?
    ou poursuivre
    la raison seule qui fasse vivre :

    Je suis
    tué
    mais tu es de ce monde
    Vienne au verbe une joie féconde
    à prendre
    car il n'est de la vie rien d'autre que d'apprendre

    J'aime le poisson
      pas ses arêtes
    Quant à ce poison
      je dis : arrête !

    Homme !
    Le monde reste mort sans tes yeux
    Que ne sais-tu vivre, manger, aimer, rire
    heureux ?

    Sais-tu le malheur qui t'accable ?
    Où est sa source véritable ?

    Ta peur !
    de n'être pas
    (pour qui ? pour quoi ?)
    à la hauteur

    Du ciel ?
    du fiel ?
    ou de questions sempiternelles comme :
    comment sais-je que je suis homme ?

    Ta main, son geste
    une réponse
    Tant d'autres restent qui s'annoncent
    malgré toi
    et tes sinistres
    tes ministres
    crises de foi

    tiniak - ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    1/04/2011

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  • Mascaruades

    Petit Loulou, tu peux pas m'accraper !Soleil a son masque de lune
    s'éclipse
    avant que vienne à l'écrire une
    ellipse

    Sept jours ont passés dans ma poche
    s'assèchent
    Au donjon mon archer décoche
    sa flèche

    Le rigodon des abrutis
    s'égaille
    L'aube a repeint la nuit de gris
    sans faille

    Au bal masqué des jours heureux
    je cherche
    à quel aveugle tendre au mieux
    la perche

    La danse a repris sur le bou-
    levard
    Des simagrées dessous le loup
    s'égarent

    Cette danse est un feu de dieux
    qui pleurent
    de n'être pas plus amoureux
    de l'heure

    Quand le bal nu des âmes folles
    s'anime
    c'est la fin des tristes écoles
    qui prime

    Lune a mis son masque soleil
    et brûle
    Qu'il ne reste aux songes pareil
    scrupule

    Pour un Impromptu Littéraire - tiki #109
    tiniak - Ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • bore lande

    hypocrite !

     

    Hypocrisie, ton sourire niais
    me refuse encore la souffrance
    que c'est d'être nu à la naissance
    pour aller mourir tout habillé

    Putain de l'esprit, tes honoraires
    s'affichent au ras des pissenlits
    que broutent tout un Pauvre et Nanti
    mal élevés à l'élémentaire

    Communauté d'indignes pluriels
    aux culs fendus jusqu'au fond des yeux
    prétextant l'intimité des cieux
    sache que je préfère les ciels

    Chorégie des maigres suffisances
    arguant de jeunesse ou d'âge ancien
    te présente volontiers mon chien
    si tu peux me chanter 'Resistance*'

    Dois-je te jouer Cure ou Satie
    pour que nous parlions d'un même nombril
    quand la Sainte Mère au bout du fil
    girouette ses orgues d'apathie ?

    C'est trop de sang glacé dans les veines
    tous ces pleurs coulant du bout des lèvres
    et toutes les jérémiades mièvres
    espérant le Pardon pour la Peine

    Trop de charpies sur ton lit de mort
    pour mettre en règle ta Délivrance
    avec les mots de l'obéissance
    Comme il est vilain et froid ton corps !

    Hypocrisie, la grimace molle
    de ton visage d'éternité
    n'égalera jamais la beauté
    des masques dessinés à l'école

    Devant toi, le mien reste inchangé.

    Beukwé ?!

    tiniak - Ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

    *Adrian BORLAND 'Resistance' - The Sound
    à défaut 'Winning (live)'

    mais je pensais plutôt à ça...

     

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