crottes de biques
kilométriques
tes petits pas semés
loin des anciens pavés
courant dans la garrigue
mon atavique
rire cynique
en avait relevé
l'arnachique tracé
qu'on dirait une gigue
mais la distance
où tu t'élances
n'est pas si dure à voir
quand je nourris l'espoir
de te choper, la belle
car de la danse
des transumances
je connais les couloirs
et j'entends dans le soir
tout ton troupeau qui bêle
et je te flaire
jolie bergère
jusque sous ton jupon
où ton connet mignon
exhale sa cyprine
au loin tes frères
là-bas derrière
dansent le rigodon
et courent la Ninon
en t'oubliant, Fantine
la nuit est prête
voici, pauvrette
dans son ravissement
déjà que je te prends
au sommet de la combe
ah, quelle fête
crie à tue-tête
personne ne l'entend
tout ce déchirement
où je jouis et tu tombes
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(à paraître dans l'abécédaire poLétique)
tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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crédits illustrations:
ci-dessus : Bergère dormant à l'ombre d'un buisson - Jean-François Millet, 1873.
en médaillon : Jeune bergère - William Bouguereau, 1885.