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  • le contrat

    look mortel, non ?

    Ils se sont embrassés durant des millénaires
    à l'abri des regards, heureux qu'on les ignore
    ils se l'étaient juré en se couchant à terre
    ce qui les animait leur survivrait encore
    au-delà de la mort, la peine et la poussière

    Mais par quelque impudence apportée par le vent
    voici qu'on les découvre et qu'on les donne à voir
    exposés comme au Louvre à la vue des passants
    qui passeront bien sûr sans seulement savoir
    qui passeront bien sûr sans savoir, seulement

    Sacs d'os noués en cœur à jouir du repos
    de ceux qui ont luttés le bonheur à la main
    dépouillés des douleurs qui sont les oripeaux
    de bien plus tristes qu'eux se croyant plus humains
    c'est à l'hypocrisie qu'ils ont tourné le dos

    Tout le salut du monde enserré dans leurs bras
    sans aucune faconde, aucun gémissement
    a donc été possible et possible sera
    tant que pouvant s'unir à ce point les amants
    une âme s'en inspire et passe le contrat

    j'y vais ou t'y vas ?

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

     

  • tiniak ?

    T out, un jour durant
    luminescent de rêve

    lot, le monde suspendu
    caillou serti d'une onde claire

    N ul dieu ni rien d'utile
    que le trait nécessaire

    I mminence de dire à l'aube sa pâleur
    un bouquet de soupirs brandi au poing du jour

    cousto.jpgA vec à dire encore
    tous les mots amoureux de vivre par amour

    K heops a eu sa gloire
    vienne celle de Mû

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • adagio cantabile

    (manifeste polétique)
    oeil de vers

    Je garde précieusement
    à l’abri mes yeux dans les poches
    aussitôt que l’envie me prend
    d’aller me vider la caboche

    ne rien voir que de l’intérieur
    pénétré de songe et d’odeurs
    de tous les bruits que fait la vie
    de la caresse de l'ennui

    et j’ai délivré tout mon dit
    à l’infini

    J’ai raconté, je raconte

    le miracle de l’aujourd’hui
    où le temps s’accorde à l’oubli
    pour aller loger dans les cœurs
    la paresse et son doux bonheur

    la beauté crue de l’invisible
    et ce désordre irrépressible
    qu’elle expire du bout des doigts
    avant de s’emparer de moi

    le chant lancinant des sirènes
    courant l’océan vers la plaine
    dont je goûte la destinée
    vague après vague abandonnée

    le rêve des rives atlantes
    que je salive et que j’arpente
    et dont je reprends à mon tour
    l’ode aux impossibles amours

    J’ai dit tout cela et bien plus
    qu’importe que l’on ne m’ait cru
    aux bras de Cassandre et Pandore
    je persiste à le dire encore

    cent fois sur le métier l’adage
    nous dit de remettre l’ouvrage.

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK - tiki#43
    ______________________________________
    Impromptu Littéraire, thème : proverbe.

    (livré en premier jet là-bas, affiné ici)

  • altéré, go

    (cri sans thème)
    face_small.jpg
    Oui, je me suis perdu
    à cet endroit précis où je l'ai reconnue
    il faisait nuit
    il avait plu
    elle m'a souri
    je l'ai bue

    la liqueur prune

    Et de l'intérieur, mon pélot
    je fus broyé comme un grain d'orge
    d'un mot noué là, sur ma gorge
    où l'oubli surgi de sa forge
    a soufflé sur mes pauvres braises
    et j'ai fondu dans sa morne aise

    Oui, je me suis compris
    en cet endroit reclus où j'aurai tant appris
    du vent qui plie
    des vents qui puent
    et le mât pourri
    d'où je sue

    ma rancœur brune

    Quant à l'extérieur, mon pélot
    tu sais bien tout ce que je lâche
    des mots, du rêve et ce panache
    du haut du mât, qu'on se l'arrache
    pour en saccager les ramures
    le ton, le trait et l'écriture

    Oh non, pas de paix, jamais plus
    qu'un cent de petites vertus
    en chapelet sur des doigts gourds
    bouche et oreille au monde sourds

    Oh oui, la guerre, encore ! encore !
    et que parmi le monde mort
    je glisse au bas du mât pourri
    fouler les corps nus sous la pluie

    Mais oui, la prune, c'était toi
    cette brune avec un beffroi
    planté de la lèvre au regard

    Et non, tu ne me quittes pas
    depuis que tu m'as laissé là
    de larme en pied à mon brouillard

     

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK - #490

     

  • clé des songes

    MATISSENuage, sans visage et sans nom
    tu forces mon admiration
    je te contemple et je voyage
    sur tes volutes de coton
    je m'obstine à te reconnaître
    à te nommer, à te faire être
    monstre, divagation
    en abusant à ton passage
    mon imagination volage

    Nuage, clé des songes
    presse ma vue comme une éponge

    Nuage, rêve en plein jour
    donne à mon esprit libre cours

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un défi du samedi

    Vincent Vanoli

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    illustration (haut) : Henri MATISSE

    illustration (bas) : Vincent VANOLI