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prune

  • Personne en vue

     

    JOUEF_aiguillage1.JPG

    Au quai des brunes
    qu'un rire
    désole
    la femme prune
    sans fuir
    s'étiole

    Dans l'ombre pleure
    son nombre
    intime
    où ses humeurs
    s'abîment

    Le train
    qui vient
    a du
    retard
    et rien
    ne tient
    le train
    qui part

    Un aiguilleur
    a fait
    la sieste
    et laisse à quai
    la femme
    en reste

    La journée couve
    une nuitée
    qui tout réprouve
    du passé

    Le train qui vient
    le train qui part
    plus rien ne tient
    dans ce regard

    Allers, retours
    fumées
    sans feu
    passent au four
    les jours
    heureux

    L'aiguilleur prend
    son tour
    de garde
    un train qui vient
    un train qui part

    Personne en vue
    au quai des brunes
    a disparu
    la femme prune


    tiniak ©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    JOUEF_aiguillage.JPG

     

  • altéré, go

    (cri sans thème)
    face_small.jpg
    Oui, je me suis perdu
    à cet endroit précis où je l'ai reconnue
    il faisait nuit
    il avait plu
    elle m'a souri
    je l'ai bue

    la liqueur prune

    Et de l'intérieur, mon pélot
    je fus broyé comme un grain d'orge
    d'un mot noué là, sur ma gorge
    où l'oubli surgi de sa forge
    a soufflé sur mes pauvres braises
    et j'ai fondu dans sa morne aise

    Oui, je me suis compris
    en cet endroit reclus où j'aurai tant appris
    du vent qui plie
    des vents qui puent
    et le mât pourri
    d'où je sue

    ma rancœur brune

    Quant à l'extérieur, mon pélot
    tu sais bien tout ce que je lâche
    des mots, du rêve et ce panache
    du haut du mât, qu'on se l'arrache
    pour en saccager les ramures
    le ton, le trait et l'écriture

    Oh non, pas de paix, jamais plus
    qu'un cent de petites vertus
    en chapelet sur des doigts gourds
    bouche et oreille au monde sourds

    Oh oui, la guerre, encore ! encore !
    et que parmi le monde mort
    je glisse au bas du mât pourri
    fouler les corps nus sous la pluie

    Mais oui, la prune, c'était toi
    cette brune avec un beffroi
    planté de la lèvre au regard

    Et non, tu ne me quittes pas
    depuis que tu m'as laissé là
    de larme en pied à mon brouillard

     

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK - #490

     

  • mon amie pseudo

    MU.JPGau flair de ta prune
    mon amie pseudo
    arrime ta plume
    à mon pas, que beau
    ce babil conforte
    l'exergue audacieux :
    " après nous qu'importe
    qu'on soit amoureux "

    auprès de la dune
    tu me répondis :
    " chacun sa chacune
    ainsi va la vie
    je suis ta voisine
    pendant qu'on y est
    viens, je te cuisine
    un doux sobriquet "

    déchiffrant ces runes
    l'aimable lutin
    rappelle à la brune
    " je viens dès demain
    il faut que ça sorte
    j'en ai fait le tour
    ma fièvre est trop forte
    je suis plein d'amour "

    au gré d'une lume
    les voici tous deux
    dégustant la prune
    les yeux dans les yeux
    la lumelle morte
    on ne dira pas
    derrière la porte
    ce qu'il arriva

    tiniak le niak(oué!)
    -polemza'µ-

    ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK