sur la côte dénudée
le sable y est
vagues figées
alunies
(quasi littérales)
alanguies
(comme littoral)
cette nuit
(l'amer en retrait)
sera douce
à qui vient longer
du rivage la langue fine
les pieds nus sous la gabardine
sentant mollir sous la plante
le pli des ridules odorantes
la poitrine gonflée d'air marin
prête à délivrer l'ode qui vient
et dans les embruns chargés d'iode pur
l'appétit se pare d'aventure
une autre faim se met en partance
rebroussons chemin
vers quelque romance ?
le vent n'en sait rien
mais le temps passé
tapisse le fond du sablier
que faire ? s'étendre
ou bien s'élever ?
pour ne plus attendre
marcher
marcher sur le sable
l'amer dans le dos
et lui préferer l'amour :
c'est chaud
©2007DUKOUtiniakZUMINle&ditionsniakTwalesK(oué!)