Parce qu'il est des heures sombres où certain souffle d'âme a besoin qu'on l'accompagne jusqu'au jour qui est au bout de la dernière nuit.
A Milady,
quarte sans nuit
rien n'est sombre, pas même l'ombre
qui s'étend quand la vie fuit
sa lumière est plus austère
mais dans la pénombre luit
l'image si davantage
nécessaire à l'infini
tourment qui nous prend à l'âge
d'y voir clair en pleine nuit.c'est à l'oeil que vient le deuil
de l'être qui est parti
de ce côté-là du seuil
en nous laissant tous ici
la mort, peut-être un écueil
entre mer et ciels de gris
mais des sirènes l'accueillent
perçant de leur chant la nuit.lumière, dis-moi lumière
que vois-tu à travers l'huis
ouvert sur tous les enfers
brûlant tous nos appétits ?
le vois-tu cet être cher ?
le vois-tu, lumière, dis ?
me laisseras-tu, lumière
marcher sans peur à la nuit ?ombre, tu n'es pas du nombre
et ta chimère obscurcit
le cortège à mine sombre
dont chaque pas te poursuit
tu n'es qu'Une, comme Lune
ton masque déjà blanchit
quand pareil(le) au Soleil
je viens déchirer la nuit :tout n'est pas dit.
A Milady, norbertiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
(revisité en 2020...)