(cherchez pas)
paVupApRi - Page 185
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de A à Zl'une lisant l'autre dessinant
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lot commun, cycle sans finAh oui, la vie 
 ce train qui passe
 le jour, la nuit
 la ville lasse
 et la suivante
 et la prochaine
 s'enchaînent toute la semaine
 un trait tiré sur les campagnes
 vaines, lentes
 et dormant son content sous la poutre apparente
 et puis, sans crier gare
 vous laisse quelque partAh, bien... la mort 
 j'en rêve alors
 les doigts pris dans le crâne
 je m'interroge l'âmeEh, dis ! mon âme 
 quel est ton réconfort ?Cette bouche ? 
 Cette oreille ?
 Cet œil où le soleil apprend qu'il est midi ?
 Cette chanson sous le ciel gris ?Quoi, donc ? 
 réponds, mon âme... réponds...La vie, peut-être 
 si c'est la vie que mettre
 un mot nouveau dans le dernier regard
 une inconnue sur le compte des jours
 une main dans la main qui s'offre par amour
 un sourire à ce visage ami qui revient- Alors... il faut donc vivre ? 
 - C'est le lot.
 - ...et cette route à suivre ?
 - C'est de l'eau.- Ah... de l'eau, oui 
 de l'eau comme à la source, alors
 de l'eau comme un trésorOui, 
 l'eau comme un fleuve l'emporte
 et charrie sur son dos un rang de feuilles mortes
 l'eau comme un long murmure
 où le souffle du vent trouve sa tessiture
 l'eau comme un vif élan
 qui révèle la terre et tout son mouvement
 l'eau comme un verre de vin
 et ses chants d'amitiés enthousiastes
 qui refondent la nuit, le jour et tous les fastes
 l'eau comme un cycle sans finAh oui, la vie alors 
 ...d'accordtiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
 illustation :
 Corinne AUDRIX, Couple au bord du fleuve - 2007.
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sisssuUUiiiiSuUuiii, je l'ai pondu mon impromptu de la semaine... 
 (tiki#57)mais 'faudra aller le chercher, hin hin ! 
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vois, pas voir (un pavé dans la mare) (un pavé dans la mare)Ne plus voir le monde, le lire A nouveau, le cortège indigne 
 des maisons à deux pieds, sans murs
 et qui vont sur la tête et privées de futur
 en cherchant dans le ciel un signe
 par les sentes damées d'argile analphabète
 et tous les champs du viol des mères
 fronde sur l'atmosphère
 leur chant qui récolte le sang de la terre
 où l'homme né noir blanchira jusqu'à l'os
 sa carne dans la main tendue pour le négoceNe plus voir le monde, le peindre A nouveau, le chaos naturel 
 dans une flaque d'huile, une onde qui s'affole
 des reflets qui s'emmêlent
 artistes auréoles
 benoites
 où le réel miroite
 avec pour seuls témoins tous les yeux silencieux
 les miens, les tiens et ceux qui sont encore
 à naître de l'esprit de celui qui s'en dore
 la pilule
 loin des gesticulations ridiculesNe plus voir le monde, l'écrire A nouveau, du plus bel aujourd'hui 
 avec la chair du vent pour m'en souffler des mots
 au cœur... à même la peau...
 et donner à l'oubli un semblant de palpable
 que tous les pas perdus résonnent, véritables
 par les longs corridors
 prenne corps
 nécessaire
 la vieNe plus voir le monde, quoi 
 C'est dittiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
 illustation photographique : Joe KRAPOV.
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dernier regardDes yeux ce qu'il me faut - sais-tu ? 
 c'est la bouche qui tremble dessous
 et semble ne connaître plus
 les mots qui lui ressemblent...Des yeux, ce qui me va - tu sais, 
 c'est ce petit regard en biais
 de ses volets mi-clos s'élance
 nouvelle, une appétence...Des yeux, ce qu'il me reste - enfin ! 
 c'est l'espace réduit soudain
 à ce dernier mot dit
 que déjà l'on oublie
 et fait place au festin qui nous lieChaque fois que je t'ai quittée 
 ce sont tes yeux qui m'ont manqué
 ton cul, d'accord
 tes mains aussi
 ton rire encore
 ta voix, pardi !
 mais tes yeux - tes yeux, mon amie
 sans eux comme je perds la vietes yeux taiseux ou volubiles 
 tes yeux amoureux ou tranquilles
 tes yeux d'avant, tes yeux d'apprêt
 (oui, ces lunettes sur ton nez)
 tes yeux brûlés à nos fatigues
 tes yeux griffés d'un sang de figue
 tes yeux attachés à mon pas
 tes yeux qui ne m'oublieront pastes yeux de tous les yeux les phares 
 je les veux pour dernier regard. tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
 

