moral* :
Tôt ou tard un bout de trottoir
d'une rue ou d'un boulevard
arpenté les yeux hagards
le moral dans le brouillard
aura des airs de quai de gare
pour aucun au revoir (chanson – extrait)
; exaltant quand il est bon, contraignante quand elle est bonne.
- Il y a une proportion d’arithmétique morale, écrite, avant qu’elle le fût par un philosophe sur du papier, dans la poitrine de tous les hommes, comme un encouragement du démon [Barbey d’Aurevilly].
nouveau :
Ai-je de la danse nouvelle
dit les beautés vives, plaisantes
qu’elle ravive et réinvente
à chaque pas nu sous le ciel ?
Ai-je des rives océanes
chanté les vagues mélodies
soufflées à l’onde par les ris
pour éveiller les cœurs profanes ?
Ai-je du continent de Mû
évoqué même l’existence
où résonnent en résilience
du rêve toutes les vertus ?
Ai-je des bras de ma sirène
décrit le savoureux séjour
qui s’offre sans aucun détour
à qui sait confier sa peine ?
Si je ne l’ai fait, je crois bien
que c’est un emploi que je tiens
; qui se définit périodiquement contre l’ancien avant d’en rejoindre le cénacle.
- Le vin nouveau n'est pas plus vrai, le lin nouveau n'est pas plus frais... [Saint-John Perse].
ouvert :
des corps appert l’accord prospère
le regard inférieur
brasse des bruits de la passion
juteuse la fraîcheur
décor ouvert l’accordance erre
et minore l’espoir
après la danse au vif allant
de jamais se revoir
; aux quatre vents, c’est le rhume, au seuil, c’est l’huis, à cœur, c’est le fruit charnel et son jus.
- Les diamants, sans les belles, / Ne sont plus que des cailloux; // Et, dans les charmilles vertes, / Les roses dorment debout, / Et sont des bouches ouvertes / Pour ne rien dire du tout [Victor Hugo].
* poLèmes précédemment parus sur pavupapri
________________________________________________________
retour au SOMMAIRE DE L'ABECEDAIRE
tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK