adorer :
Il n’est pas d’ici ou d’ailleurs rien que j’adore
plus que ton pas venant à moi dans le silence
ainsi qu’en ce moment tout ce à quoi je pense
est contenu dans ce feulement que j’implore
Il n’est pas d’avant ni d’après que cette vie
où le soleil ne luit que pour créer ton ombre
et la nuit dévoile ces étoiles en nombre
pour éclairer ton rêve où s’abreuve la pluie
Toute chose reste sans nom sans ta parole
rien d’agréable qui ne vaille ton sourire
auprès de toi l’arbre entend comme l’on respire
la vérité même semble être à bonne école
Dire que tu m’es tout n’est rien
si ton destin n’est pas le mien
je m’en retourne avec les chiens dans la ruelle
Et quand tu sortiras le tien
trottinant au bout de son lien
je dirai aux miens : ma maîtresse, c’était elle.
; vouer une passion, un culte à quelque objet qui nous occulte.
- J'adore les huîtres : on a l'impression d'embrasser la mer sur la bouche [Léon-Paul Fargue].
briquer :
Allons, briquons, mon bon ami
ci les marches du palais rose
la Madelon a tant servi
qu’on y a pissé quelque chose
Et si l’on doit pousser demain
la populaire chansonnette
aucune rose, c’est certain
ne s’y lerrait conter fleurette
Fi qu’on nous tienne pour des cons
gardons sauf notre bel adage
selon quoi tout finit chanson
ménageons point notre courage
Il en va de la Nation
comme de la paix des ménages
Allons, mon bon ami, allons
briquons ! briquons !
; tâcher de me rendre tout ça tout propre et en moins d’deux, je veux !
- La porte a parlé (…) On l'a nettoyée, briquée, graissée, huilée partout où on pouvait. On a versé du pétrole dans la serrure et on lui a laissé le temps de comprendre. [Claude Ponti].
caresser :
D’espoir on ne caresse pas
plus que du doigt ne touchera
la vérité des anges
Mais que cela n’empêche pas
qu’on espère et recherche la
compagnie de l’étrange
; imiter de la main (ou tout autre pareil aimable) le vent dans la fourrure pour apprivoiser de l’autre l’être, procéder de même de l’esprit sur l’idée (ou toute autre pareil objet).
- Ses mains avaient remué premièrement, et elles lui avaient rendu le sentiment de son corps en se portant sur ses petits seins, en caressant son ventre avec amitié, en parcourant tout le beau domaine lisse dont il lui semblait qu'elle s'était retirée pour se concentrer uniquement dans sa tête. " je ne me hais pas", avait-elle pensé encore [André Pieyre de Mandiargues].
* poLèmes précédemment parus sur pavupapri
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tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK