Je te la dédie, Molless' Skin
cette chanson désincarnée
tendue au bout de la jetée
dans son carnet de moleskine
Vent éteint sur la mer étale
la journée ronge ses phalanges
Passés sous silence, des anges
boudent l'heure et le ciel trop pâles
Dûment assignée au décor
trempe des mots la parodie
aux flaques de la poésie
son calame sergent-major
Avortement dérogatoire
la peau hésite et puis renonce
craignant quelque coup de semonce
armé le chien cranté du soir
Sublimation subliminale
Ilinx ! Ilinx ! et va, naissance
chorégraphier ce pas de danse
jusqu'à rideau - l'oubli total !
Voici qu'enfin les mots m'en chantent
et du pur ! et du bel esprit…
Approche ! Approche, longue nuit
vers moi ta superbe charpente
Plus de sang, de chair ni de larmes
Bonheur... Malheur... aux oubliettes !
Contemplation, unique fête !
incendiée, toute, Maggie's Farm
Ciel et sol fondus en un trait
la ligne de conduite à suivre
- plutôt que d'en faire les cuivres...
est brillante, comme jamais
J'aligne donc ma trajectoire
sur cette belle rectitude
C'est, libéré des attitudes
que je peux signer mon histoire
et la jeter
sur le vaste océan de mon carné
Je te dis adieu, Molless 'Skin
Adieu, adieu, chère innocence
L'insistance de nos regards
ne trouvera, dans le ciel noir
aucune paisible brillance
Au four éteint des solitudes
mouronne un refus de pardon
sur les cendres de l'abandon
étouffé par les rectitudes
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui
Et moi, qui avait en horreur
d'étaler des peines de cœur
C'est bon ! me voilà bien servi
tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour une vision amicale, sonst was ?