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m'a tuer

  • marchand d'âges

    Qui veut d'un lot de chaînes et d'un collier rouillés ?
    Pour qui cette rengaine aux modes éculés ?

    Qui prendrait sous son aile une bouteille vide
    ou bien cet oreiller saturé d'acarides ?

    Qui mangerait ce pain rassis depuis Bastogne ?
    Et qui s'emparerait de puériles besognes ?

    Qui souffrira qu'un jour ne finisse jamais ?
    De ces vaines amours, qui donc s'inquièterait ?

    Il est beau mon étal, mais il fait peine à voir
    aussi, je prends son mal en patience et, sans gloire
    le conserve là-haut, dans mon vieux pigeonnier
    car je n'ai rien à vendre à ce vide-grenier

     

    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#301

  • Trie tes rapines !

    Les cheveux engourdis de l'herbage en sommeil
    sont le lieu favori d'un rigodon fantôme
    où ne se risquent pas le songe ni le gnome
    mais qu'embrasent déjà les longs rais du soleil
     
    L'heure n'a pas de nom - pas encore et pourtant
    je suis dans sa question « quel sera l'Aujourd'hui ? »
    la main fouillant mon ventre et son vaste appétit
    (il m'a semblé entendre, autour, un vague chant)
     
    « Laissez-nous... »
     
    Là-dessus, des moutons vont grignoter leur part
    et les fleurs en bouton souffriront en silence
    quand un ciel continu et perclus d'ignorance
    assemblera ses nues, distrayant le regard
     
    Alors, il sera temps d'énoncer les soupirs
    et de boire l'instant comme on appelle un frère
    sur les sols détrempés, laisser fondre l'Hier
    puis, à deux mains, plier le trésor à venir
     
    « ...nos baisers... »
     
     

    Laurence Le Masle,monster,fear

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
     
    Lien permanent Catégories : carnÂges 0 commentaire
  • Au passage

    Mines réjouies
    monogamies
    c'est votre fête au clocher
    L'On va jeter sur le parvis
    le riz perdu pour Yaoundé
     
    De vos élans
    vulgairement
    rebattez-nous les oreilles
    moindre en est le dérangement
    que l'alarme qui me réveille
    qui s'époumone !
    et me fait regretter tous vos klaxons
     
    Merci, bordels !
    pour le rappel
    occupé à m'en distraire
    contre votre sempiternel
    j'entends cogner mon solitaire
     
    Mais passez donc...
    Eh, rigodons !
    Nous nous verrons à la cure
    venus le temps et l'addition
    d'aller solder les aventures
    main sur le cœur...
    À qui le chardon, à l'autre sa fleur
     
    C'est-y joli
    z'et bien gentil
    À vous arracher des larmes...
    Pour en apprivoiser le puits
    mieux vaut silence que vacarme
     
    Cerise d'or
    sur le décor
    sagement, ne dis pas mot
    Va-t'en jeter sur d'autres sorts
    des lents couchants le placébo
    jour après jour
    jusqu'à la lie des passables amours
     
     

    Laurence Le Masle

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK