Les mains lavées
l'esprit défait de ses liens désastreux
l'ombre sous l'oreiller
réconciliée d'avec le monde
au plus fort d'une nuit féconde
fermer les yeux, respirer, voir
nue, à son écritoire
la paume logée sur la hanche
d'entre les beautés qui s'épanchent
par la veine de son regard
la beauté, seule, noble, meuble
et dans son noir écrin
à l'œuvre
manifeste polétique - Page 4
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réflection faite
© 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -
Qu'on sonne à la porte
A point nommé
fil, ma pensée
subtilise
et d'un mot l'autre
aussi la vôtre
électriseElans, détours
hauts libres cours
épiloguent
coquelicots
ceignant à flot
la pirogueInsigne extase
des périphrases
hyperbolent
tirée des songes
à bout de longe
la corolleOubli ! Oubli !
ton vent s'écrit
« j'aime encore »
aux coins de table
des nuits de sable
noir et orUnique vers
à l'univers
méthodique
frotte ta corde
au Grand Désordre
mélodiquequ’on sonne à la porte, hélas
mon grave et gris sourire grimacetiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
impromptu littéraire - tk#63une occasion de souhaiter à tous les participants du site d'écriture ludique LES IMPROMPTUS LITTERAIRES la meilleure et la plus durable énergie qui soit, très chères Scribouilles, au seuil de cette nouvelle année de LIBRES COURS !!
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poésine
Cet arbre qui chante
et verse à l'hiver son écot
se laissant plumer jusqu'à terre
sans pour autant courber le dosCette main qui tremble
au moment de toucher au but
tient dans le temps qui lui ressemble
un bonheur entier suspenduCes yeux qui se ferment
préservent d'un dernier rempart
toutes les délices en germe
au jardin nu de nos regardsC'est toi ! c'est bien toi, poésine
sève de rêve, ma résine
qui me déloges des torpeurs
où fane tout... les noms, les fleurs...C'est toi le sang frais de mes chants
toi, la source des renaissances
toi, lumière et ombre qui dansent
toi, mon précieux médicalmanttiniak © 2009 DUKOU ZUMIN
&ditions TwalesK -
gris sourire (2)
Une fois sorti, ce bon clown
que croyez vous qu'il fasse ?
Il quitte ses godasses
et rejoint sa pitchouneUne fois tout là-haut, les coeurs
où pourraient-ils aller ?
Le ciel est limité
à leur juste valeurUne fois perdue la raison
quoi trouver à redire
à ce Verbe en délire
qui rentre à la maison ?Ah non, vraiment !
c'est assez des adages
je préfère un hommage
aux sentences des gensEt ça suffit !
des leçons de courage
qu'ils en parent leurs pages
et autres homéliesUne fois fini ce poLème
où croyez-vous que j'aille ?
sinon livrer bataille
avec les anathèmesCette fois, je n'ai pas de doute
- me voyez-vous venir ?
avec mon gris sourire
j'ai une foi pour toutes !tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
illustration : dessin de Jules Laforgue, poète.
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au jour, dit
Je me suis levé au matin
c'était un matin d'aujourd'hui
je me suis dit : il fait jour, tiens !
et depuis, c'est bien le jour ditJe n'ai pas vu s'ouvrir la porte
par où passa cet aujourd'hui
il n'est pas question que j'en sorte
avant que survienne la nuitA d'autres vaille l'idée morte
que le temps reste inassouvi
j'ai tué le temps, de la sorte
je demeure au bel aujourd'huiIl s'y mêle une humeur d'automne
et des soleils en appétit
j'y cueille tout ce qui m'étonne
et me donne goût à la vieViendra le soir et ses colonnes
veinées de noir au marbre gris
j'y serai cet air qu'on fredonne
le coeur léger, pas vu, pas pris.tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK