Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

danse - Page 2

  • impudanse, ma vie

    obscénité impromptue #17b
    (eh bien? dansez, maintenant!)

    alors, cher monsieur... vous volez mes roses...

    ____________________________________________

    edAnSmaViE

    Je pousse un cri primal en plein coeur du mois d'août
    deux nuits de jour et un océan plus tard
    ça résonne à New York autour de quatre fous
    Help! I need somebody!

    J'écrase, mon nez à la fenêtre
    sur le boulevard en contrebas l'amère s'en va
    and this house just ain't no home
    everytime she goes away

    Je me retourne sans plus rien voir
    c'est aussi bien, il fait moins noir
    et le placard est bien fermé
    t'as vu, c'est vrai, il fait moins noir
    plongé dans cette obscurité
    bring on the night / i couldn't spend another hour of daylight
    bring on the night / i couldn't stand another hour of daylight

    Je cherche
    dans le premier qui s'approche
    celui qui s'éloigne
    d'un train l'autre, je saute sans toucher
    le quai
    jamais
    again and again and again
    you're jumping someone else's train

    Je n'y crois pas et c'est bien elle
    quand je le sais, elle n'est plus là
    she's just the girl
    she's just the girl
    the girl you want

    Je ne sais plus bien si tu m'aimes et si je m'en fous
    je ne sais plus si je m'appelle comme on m'appelle
    (si je m'en tape!)
    et me réveille chaque matin au creux du jardin suspendu
    avec ce bonhomme dans la bouche
    "...il faudra bien que ça s'arrête, veux-tu..."
    shut up shut up shut up shut up and let me breathe

    J'embarque avec le frère
    aborde la frontière
    j'épouse tous ses yeux mourants par les sabords
    but hey! where... have you... been?

    Je vois une île
    ... encore une illusion ?
    ... de quoi tirer un fil ?
    ... où demander pardon ?

    la réveillez pas / laissez-la / la réveillez pas
    pas avant / 2043

    J'entends raison folir
    (et zut!)
    quand la folle oraison du pire
    réfute
    l'arraison du navire
    en butte
    à ses compromissions
    love me again

    J'implose
    m'expose
    explose

    I couldn't hear a word you said
    I couldn't hear at all
    You talked until your tongue fell out
    And then you talked some more
    I knew if I turned
    I'd turn away from you
    And I couldn't look back

    Tell yourself we'll start again
    Tell yourself it's not the end
    Tell yourself it couldn't happen
    Not this way
    Not today

    cure - THE EXPLODING BOY (R. Smith)

    ____________________________________________

    tiniak le niak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    ayant convié pour cette danse obscène :

    the beatles
    donovan
    the police
    devo
    the pixies
    alain bashung
    the cure

    BONUS TRACK

  • tango-panaché

    an_juke1.gif

    à mes potos qui se reconnaîtront...

    TANGO PANACHE

    La brume avait déserté le quai avec les entrées maritimes, mais pas nos esprits vaporisés au houblon, au malt à whiskey et à cette petite mirabelle de derrière les fagots que Pat' La Patron nous servait à rideau tiré. Bien malin qui de nous eût été en mesure de dire avec certitude de qui nous fétions l'anniversaire depuis la veille au soir. Même s'il s'était agi de l'un d'entre nous, je pense qu'aucun n'était plus en capacité de donner sa date de naissance avec exactitude ; mais cela n'avait plus d'importance, à cette heure à peine matutinale, les contrôles de police ronflaient dans les guérites - et le rideau avait été tiré depuis belle lurette. Pat' La Patron tenait à sa licence et nous n'étions pas friands de contredanses. Une franche connivence, un rien pirate, solidarifiait donc nos joyeuses déliquescences. Le tout sous l'oeil pas moins vaseux que le canal proche, de La Patron.

    Un client plus vieux d'un an avait payé une ou deux tournées de trop et nous avions fait le grand écart en levés de coude : six heures du soir, six heures du mat'.

    Michou La Barrique, fort gaillard dont la stature préventive avait évité bien des déconvenues à notre petite troupe noctambule, Le Michou regardait ses pieds en marmonnant un gargouillis d'où perçaient dans les aigus les accents d'un rire obstiné. Fred, grande gigue au poil roux, s'en aperçut le premier et nous le fit remarquer. Nous nous étions tous mis à glousser, qui dans son verre, qui dans ses doigts, mais Michou demeurait imperturbable. Ce fut Pat' La Patron qui l'entreprit :
    " - WoOp, Michou! Où tu vas où, avec tes pieds comme çaps ?"

    Elle frappait fort du talon, la mirabelle de La Patron. C'est pas pour rien qu'on l'appelait "la claquette". Outre qu'elle vous en fichait une bonne, si vous la descendiez cul-sec, vous étiez instantanément pris du tic de l'hidalgo. Fred "Redhead", interne de médecine de son (autre) état, nous expliqua une fois le pourquoi du comment de ce réflexe qui agissait comme une pompe de secours pour le coeur : partant d'une contraction du mollet, le martelement du talon sur le sol provoquait une vibration compensatrice des effets du tord-boyaux sur la dilatation des vaisseaux (sic).

    La Barrique cambra son blase un poil trop haut, si bien qu'on ne voyait plus, en place de ses yeux, que ses narines.
    " - Mes banards ont la mougeotte, bredouilla-t-il. Si on allait 'oir ouskon pourrait se dégouhir les pattes, mm ?"

    Un bref silence dubitatif suivit cette courageuse tentative de nous arracher à nous tabourets de zinc. Comme toujours dans ces cas-là, c'est Le Fox qui trouvait une échappatoire, médiane ou oblique, selon.
    " - Mais en voilà une idée qu'elle est bonne, hein Pat' ? Si on faisait un peu tourner ton joute-bok, dis voir."

    Pat' La Patron ne se fit pas prier, sa caisse attendrait. Pat' n'était pas peu fière de son antiquité bichonnée dans sa famille depuis les années cinquante. Une passion héritée de son  beau gosse de père, danseur hors-pair dont le film favori était "On achève bien les chevaux" ; pour dire. On l'avait enseveli selon ses voeux  avec la B.O. en fond sonore et, après avoir jeté une poignée de terre et un DVD sur le cercueil modeste, le cortège avait dû exécuter quelques pas de deux, une fois la tombe recouverte.
       Une danse qu'on ne refuse pas, celle-là.
      Avec ça, depuis qu'elle avait découvert ce merveilleux produit qui vous ressucite un vinyle en deux coups de chiffons, les vieux standards de La Patron s'en trouvaient tout ragaillardis. Pat' ne ratait jamais une occasion de se payer un petit Rock'n'Roll ou deux. Lolo, sa compagne et elle, se lançaient parfois dans des figures de rock acrobatique qui laissaient tout le monde sur le cul.
      Une volée de jetons et quelques programmations hasardeuses plus tard, ça tonitruait sérieux dans les esgourdes.

    La Barrique voulu sans doute amorcer une figure de style, genre tango panaché... mais question panache, son salto arrière s'acheva aussi prématurément que fort heureusement dans une des banquettes molletonnées. L'instigateur de tout ce raffut était forfait dès l'intro du second titre. mwof! Ben  La Goule, sorti de sa morgue trompeuse, partit dans une imitation des commentaires de Nelson Montfort et Philippe Candeloro, tandis que le bal se mit en branle.

    La Patron aimait bien danser avec moi. Etant gaucher et plutôt gringalet, cela lui facilitait la tâche pour conduire et placer un de ses portés inénarrables. J'éprouvais chaque fois la même émotion grisante de ne plus savoir qui que quoi dont est-ce et d'en être tout à fait heureux. Il y avait aussi cette spirale folle qu'elle me faisait faire autour de ses hanches, sous sa poitrine ; ça aurait pu durer des heures, pour moi, j'étais aussi confiant qu'un nourrison. Et puis, il fallait bien toucher à nouveau le plancher des mouettes.

    Comme souvent, avec ce qu'elle avait dépensé d'énergie, La Pat' s'écroulait dans un coin de son bar. On connaissait le protocole. Un étrange ballet s'organisait alors, chacun assumant sa partie. Dans une chorégraphie à la Bob Fosse (le juke-box tournait toujours), les volets étaient vérifiés, la caisse planquée, le ventilateur coupé, une fenêtre ouverte, La Pat' couverte, le coup de chiffon donné sur les tables (on ne touchait pas au zinc, woulla!), la chasse-d'eau tirée... puis nous sortions par une porte dérobée, troupe de rats sur les pointes.

    an_juke1.gif
    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    impromptu littéraire - tiki#17.
  • Dans l'ombre de Gahenne

    173d596f6b91db04d87a800df9b13af1.jpg

    Lasse mon ombre
    dans ces bois sombre
    absorbée par la nuit
    nichée sous les fougères
    tombée hier



    Traîne, ma peine
    dans les Bois de Gahenne
    lave-toi sur le sol
    que tes larmes grossissent
    le flux de ces rigoles
    et glissent



    Rejoinds-moi, Gaëna
    c'est, au coeur de ces bois
    le meilleur des séjours
    pour qui veut recouvrer
    des élans de l'amour
    force et beauté



    Danse intime
    ta pantomime
    a le don de guérir
    des maux les plus secrets
    le bénin et le pire



    Laisse mon ombre
    que rien encombre
    dans ces Bois de Gahenne
    se fondre dans tes pas 
    se mêler à la tienne
    Gaëna, Gaëna

     

    tiniak (notbert tiniak)
    © 2007 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    photographie tirée de LA CHAMBRE NOIRE
    de Gaëna

    Lien permanent Catégories : darKroOm 0 commentaire
  • Gaëna Flamenca

    ¡00a048bebdaa3e9b7f6e47e7b6d35161.jpgflamenca, flamenca!
    danse pour moi 
    ¡flamenca, flamenca!
    lève les bras
    j'en veux respirer les humeurs
    et m'enivrer de la torpeur
    émanant de ces endroits
    qui seuls me parlent de toi

    ¡flamenca, flamenca!
    danse pour moi
    ¡flamenca, flamenca!
    88fb004b9f558cb458a8a5376696425a.jpgregarde-moi
    sous ta chevelure en rideau
    perce ton œil hidalgo
    son ombrageuse paupière
    loge ton fort caractère

    ¡flamenca, flamenca!
    danse pour moi
    ¡flamenca, flamenca!
    La Gaëna
    saccage ce tapis humide
    de tes mouvements torrides
    féconde la vie des bois
    qui ne ressemblent qu'à toi

    244aef6bab4fd67d38eb33d6dbc15a05.jpg¡flamenca, flamenca!
    La Gaëna
    ¡flamenca, flamenca!
    La Gaëna bella

    fantasmagoria mia
    ¡Arriba! ¡i arriba! ¡i arriba!

     

     

    tiniak (norbert tiniak)
    © 2007 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    -illustrations issues de LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna-