chien
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Abois sans faim
Bon-Chien s'est donc assisà l'endroit le plus familieravec l'ergonomied'un siège de banquierSon œil s'est avachisur un lent couple de bouviersdéroulant devant luison crottin journalierMoi, je m'étais éprisd'une improbable Quotidiennele regard alanguipar ces avaries siennesUn peu tard, j'ai comprisle coût de la moindre semainetandis que Bon-Chien, luihululait sa rengaine :« Pauvres, les Sans-OubliBienheureux, les Commutateursqui ne craignent l'ennuides lunes à pas d'heureQu'importe que le puitsdraine des rêves les humeursdu nouvel aujourd'huifane le bouquet d'heurs »Je me suis donc assisà l'endroit le plus radicalavec la galaxiepour dais monumentalAi embrassé ma viesur ses lèvres phénoménalespour étouffer le cride ma peine viraleEt récolté mon dûau sortir de son tribunaltiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Impromptu Littéraire - tiki# 213La 212ème (prose à hics), se trouve ici - tiki 212N'ai pas eu le loisir de publier la suivante, vous la trouverez exclusivement ici (bientôt). -
La paix !
si personne ne le dit, je le pense...
La paix ! La paix, les chiens ! C'est quoi tout ce tapage ?
Après qui, quoi, quel enfer, hurlez-vous, ce soir ?
Laissez mon nom tranquille et rangez vos bavoirs,
je ne lâcherai rien ! Je connais trop mon âge.Ah, c'est bien, taisez-vous ! L'heure est à autre chose.
Vous avez bien mangé; vous dormez sous mon toit;
votre chienne au côté vous murmure sa loi
et couinez comme un chiot qui n'a pas eu sa dose !Poilus de pied en cap, conquis d'une caresse,
réglés mieux qu'une montre, à votre routinière,
vous balisez, sans honte, à l'arbre, au réverbère
de pisse votre chair - indolente paresse !Ah, suffit ! Merci bien ! Je vous nourris, vous sors,
vous flatte de la main, vous nomme, vous appelle,
vous attribue chacun une âme personnelle,
Et vous me jouez quoi ? Cet opéra de mort ?!Il est depuis longtemps enterré, le voisin
(elle l'avait quitté depuis peu, la voisine).
Mais quoi ! Quel est le jeu ? Quelle rage canine
vous fait hurler si fort, en ce petit matin ?Xénophobe ne suis, je ne vous juge pas;
mais c'est quoi ce vacarme sous le ciel inerte ?
Vous chantez ? Vous pleurez ? Vous me donnez l'alerte ?
Vous ne m'apprenez rien, l'horreur est déjà là.tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Illustr'action RADIOHEAD '2+2=5'Pay attention! (follow 'Vanilla Skies'...)
Then enjoy them, FROM THE BASEMENT -
Dix heurts (de bonne aventure)
T'ayant aimée trop tard
au matin, je suis parti tôt
pris mon chien sur le boulevard
il fumait dans les caniveaux
des restes de brouillard
pâlot
En tête une chanson
nette et plus filée qu'une dague
aiguisait mon aspiration
à tout prendre pour une blague
comme à ce vieux moignon
ma bague
Ça ! le chien tirait fort...
aussi j'accélèrai le pas
Souverainement le décor
rehaussait mon anonymat
dont j'aggravais encore
le cas
Je libérai mon chien
Il flaira l'ombre et l'alentour
mais n'en dénichant rien
vint me rappeler mes encours
à l'ordre mitoyen
du jour
Parvenus à l'hôtel
où nous séjournions en transit
lui ai redoré la gamelle
me couchai, m'endormis bien vite
en remettant au ciel
la suite
L'après-midi me prit
en flagrant délit de sueur
Avais-je enfin compris
être passé près du bonheur ?
En rêve, t'ai souri
mon cœur
La nuit tenait son quart
quand je m'épongeai le cerveau
Il pleurait sur le boulevard
les reproches d'un mot de trop
que se met le buvard
à dos
Le chien voulut sortir
et comme à son accoutumée
sillonna l'orange à loisir
sous les lampadaires coudés
J'étais à son empire
rôdé
Voici que le trajet
nous conduit au seuil de l'histoire
où je reconnais mon Poucet
désemparé, à son perchoir
que d'un coup de sifflet
fais choir
Rattaché mon canin
à cet anneau devant ta porte
je veux forcer notre destin
avant que le désir n'avorte
J'attends ici qu'enfin
tu sortestiniak - Ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki #118 -
Et vola l'étale âge...
Il en sera de l'un l'autre
toujours à grappiller ici,
à hurler fort avec les chiens.
Je n'en veux rien
que l'un des "si"
ne souhaite seul et pour lui-même
(et son lot de paramécies)À la fin du pot, comme l'aiment
les heurts ouvrables
les guitares sans nom
les vins serviables
et des réverbères les capuchons
Rien qu’ils me valent...
Ni d'aller ricocher
mon entier sur le fleuve étaleLe jour couvé par sa garniture nocturne
bouge un peu, et me cass' les burnes !
Taisez-vous, oiseaux de Pâleur
Ne mettez-pas au ciel rêveur
encore cette aube sans suées
qui me ramène à séjourner
toujours plus loin de ma panse, et
de chercher partout mon toutou
mon chien, son lien à mon sang fou
- il a le matin en horreur...Je me saisis d'un papillon
incapable de mouvement
pour m'en rehausser la paupière
Et, non !
Décidément,
je n'ai pas le goût des chaumièresRien ne me va
Rien ne va plus
que boire à tes babines nues
Ma chienneAllons, finissons la semaine
en hurlant
avec nos semblables tourments
que les sages
demeurent sur leurs étalagesIllustration : Samuel Cochetel
Pour un Impromptu Littéraire - tiki #105
tiniak - Ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -
balconite
Vienne le soir
et de la voir,
la fleur sans tain à son balcon
et de n’en plus savoir le nom
ça me désole des histoiresEpistolaire
poignée de terre,
essaime des séjours perdus
les mots désormais inconnus
par manque de vocabulaireRiants bonheurs
liant les cœurs,
vous courez toujours au-devant
de vos offrandes au levant
ivres de vous-mêmes, d’ardeurs…Oh, c’en est trop
des braséros !
Viens, mon chien, battons le pavé
À d’autres, les chants d’Élisée
À nous, Pléthore et Caniveau !tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK