Cette coupe ceigne ton lait mauvais
ma haine, ma haine, comme il te plaît
comme une rengaine sourde sait
moudre de la peine le fruit blet
en poudre à dissoudre et verser au lai
de la pénultième scène
à la dramatique ancienne
quand je porterai,
ma haine, ma haine
la coupe à tes lèvres pleines
ma haine au sourire niais
Voici ton remède
Bois du petit lait
Le tanin des plaines
aux cheveux mêlés
d'humeurs inhumaines
et d'or apuré
y coule ses miasmes
J'y ai mis du rêve
en ordre inversé
du beurre à la sève
à te rengorger
du venin la fève
du songe l'idée
en vilains fantasmes
Le rideau levé
sur le dernier acte
tu prends ta goulée
ignorant le pacte
que j'y ai scellé
Coule, cataracte ton lait mauvais
que la gorge pleine jusqu'au palais
s'étouffent tes artefacts
ma haine, ma haine, dont acte !
Quand enfin tout aboutit
au terme du trajet dit
laissons au rideau l'ourlet, le pli
l'intime soin de conclure
d'effacer au plancher ta chevelure
©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK