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fureur (contenu)

La fureur est aux portes de la ville
aux pierres blanches, dociles
L'ardoise a le front grave
et bave en longues files
un coulis d'argent onctueux et vil

Le monde est chez mieux soi
Il compte sur ses doigts
ses réserves de biens utilitaires
L'un siffle du muscat
l'autre baille aux corneilles
L'un et l'autre iront se coucher, pareils
les poings sur les oreilles
rêver de bras en croix
et de viande en offrande au dieu Soleil

Un terrain meuble un rien de vide
entre deux blocs aux pieds humides
Un vieux chien caillassé
n'y montre pas le nez
quelque autre chose en l'air
lui perturbe le flair
et me le fait piailler

Les mimosas sont des genêts
prisonniers de barrières
protégeant des parterres
les bulbes surannés
nostalgies de naguère mère
moins femme désormais
l'époux dissout au cimetière
(il ronfle ce dimanche
qui tire l'autre par la manche)

Une église trousse ses jupes
elle a perdu au jeu de dupes
intérêt capital
et ressources fondamentales
Son clocher rénové
a cette mine à rais
qui pointe roide à l'orient pâle

Les rêveurs ont le sang malade
ils peaufinent leur jérémiade
avec la précision du rat
dressé pour aller là
où lui est dit de faire
son caca, sa petite affaire
avant de passer à la broche
électrisé sur les balloches
en gardant le sourire

Un pavement désenchanté
n'attend que d'être martelé
par quelque talonnade
de mauvais camarades
au lever de rideau
sur le renouveau des Salauds

desolation.jpg

©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

Commentaires

  • T'as quoi contre les genêts ?
    On en fait de beaux balais...

  • gninhin ;)

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