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  • blind nécessité

    marcel bataillard, peintre aveugleSi loin que la curiosité emporte le regard
    il n'est possible à l'œil que lire le passé

    Au creux de cette main tendue pour ne rien compromettre
    le lieu de l'avenir est un geste éphémère

    Au cri sanguin que l'aujourd'hui lâche, le souffle court
    un instant de lueur, fragmentaire : l'esprit

    l'intention la meilleure ?
    l'obscure intensité d'infinies profondeurs
    l'aura vite absorbée sur son papier buvard

    la chaleur amoureuse...
    - ce Soi, fondu dans l'aire ! sa chaste nébuleuse
    colore l'atmosphère avant de disparaître

    la pensée vive encore !
    a tiré de l'oubli, droits dans leur lit de mort
    tous ceux de la fratrie qui connurent leur Jour

    L'esprit dans son entier, seul à mener la danse
    joue de son apparence et se fait pardonner
    de s'être pris les pieds
    dans le tapi, roulé par quelque dieu donné

    car l'esprit est aveugle (aveugle, il entend mieux)
    de là qu'il faille au mort fermer les yeux

     5 dans ton oeil

     tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    illustration d'en-tête : marcel bataillard, peintre aveugle.

    Et pour l'artiste, ceci à écouter : "I had me a vision... there wasn't any television... from looking into the... suuUUun!" THE PIXIES, Trompe Le Monde.

    Lien permanent Catégories : strabismes 1 commentaire
  • bore lande

    hypocrite !

     

    Hypocrisie, ton sourire niais
    me refuse encore la souffrance
    que c'est d'être nu à la naissance
    pour aller mourir tout habillé

    Putain de l'esprit, tes honoraires
    s'affichent au ras des pissenlits
    que broutent tout un Pauvre et Nanti
    mal élevés à l'élémentaire

    Communauté d'indignes pluriels
    aux culs fendus jusqu'au fond des yeux
    prétextant l'intimité des cieux
    sache que je préfère les ciels

    Chorégie des maigres suffisances
    arguant de jeunesse ou d'âge ancien
    te présente volontiers mon chien
    si tu peux me chanter 'Resistance*'

    Dois-je te jouer Cure ou Satie
    pour que nous parlions d'un même nombril
    quand la Sainte Mère au bout du fil
    girouette ses orgues d'apathie ?

    C'est trop de sang glacé dans les veines
    tous ces pleurs coulant du bout des lèvres
    et toutes les jérémiades mièvres
    espérant le Pardon pour la Peine

    Trop de charpies sur ton lit de mort
    pour mettre en règle ta Délivrance
    avec les mots de l'obéissance
    Comme il est vilain et froid ton corps !

    Hypocrisie, la grimace molle
    de ton visage d'éternité
    n'égalera jamais la beauté
    des masques dessinés à l'école

    Devant toi, le mien reste inchangé.

    Beukwé ?!

    tiniak - Ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

    *Adrian BORLAND 'Resistance' - The Sound
    à défaut 'Winning (live)'

    mais je pensais plutôt à ça...

     

    Lien permanent Catégories : °ruades° 0 commentaire
  • cousinade

    DJOU, le baiser du jour (1)Qu'eussiez-vous dit de ma dérobade
    au motif que vous m'étiez germaines
    chacune à son jour de la semaine
    chacune à son tour à l'embrassade ?

    Pour n'être obscènes ni consanguines
    il eût été vain de s'en priver
    - tanin de désirs millésimés
      que nos explorations enfantines

    Cousins-cousines au garrigou
    dans la chambrette ou sous le norouët
    donnez-vous la course et le baiser
    que vous amours en sachent le coût

    Si valeur demeure aux maîtres mots
    ne boudons pas cet impératif
    que marge nourrisse au substantif
    nos bons préceptes fondamentaux

    DJOU, le baiser du jour (2)Soyons joyeux,
    c'est notre soyeux joyau

     

    tiniak - carnÂges
    © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Illustrations : Djou, série : le baiser du jour (2008) 

    désormais sur LES COEURS EXACERBES

  • La veste

    Timides ? Ite !! Missa est...

    Quelle ombre à vos tableaux ?
    Quelle angoisse ?
    Il n'est pas d'autres maux
    qui ne poissent
    que la peur de soi-même
      le besoin d'un Je t'aime
      et le sourire en coin
      qui dit "Je t'avais vu venir de loin"

    Quelles hontes ?
    Faut-il toujours, en fins, qu'on s'en raconte
    des histoires ?
    à fouiller les poches d'un manteau noir
    il s'y trouve
    la seule vérité qui nous éprouve
    atchoum !contenue
    dans l'oubli d'un mouchoir
    qui donne sur la rue

    Mascarades !
    Petits cachotiers bavant sur la promenade
    Vous rentrez pour nous peindre
    la dernière des nouveautés à feindre

    Branleurs, que vous êtes !
    Timides ? Ite !! Missa est...

    Pour un Impromptu Littéraire - tiki #108
    tiniak - Ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

    Lien permanent Catégories : >imPrOmpTus, °ruades° 0 commentaire
  • La preuve par l'œuf

    La preuve par l'œuf,tiniak

     

    À quel endroit sévère et froid
    ai-je oublié jusqu'à ton nom ?

    Mon rêve
    Déraisonnable sève

    tu m'égouttes l'ennui
    sur les plis d'une grève
    et le fleuve assouplit sa courbe fructifiée

    tu m'effeuilles la nuit
    chaque jour indompté
    volète au pied de l'arbre
    volète dans l'allée
    où promène
    l'idée que je me fais du cours de la semaine

    À quel moment perdu de vue
    t'ai-je laissé t'évanouir ?

    Mon songe
    Manteau doublé d'éponge

    tu couvres l'aujourd'hui
    sous un dais lie-de-vin
    m'en tapisse le ciel où je vais et je viens
    les pieds nus
    mains humides
    avec une inconnue tirant quelques subsides

    au bout de l'équation
    un signe égal au vide en forme de cocon

     

     tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK