Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Bételgeuse

    betelgeuse"Le cœur étrange aux battants lourds
     tu colles ta peau à la mienne..."
    dans l'élan m'en songeais
    quand par la ville
    en flaque d'huile
    une nuit me quittais

    "Dormir à deux doit d'êtres morts
     l'envie de s'en saisir encore..."
    - sans effort, du carnâge !
    où nos corps s'aimaient davantage
    entiers, légers, volages

    "...et seul dormir
     souffre le luxe de ne pas finir"
    m'en songeaient mes disances
    revenant sur mes pas
    par quelque inadvertance rigoureuse
    m'obligeant vers ta Bételgeuse

    "L'aube blanche aura les dents jaunes"
    m'en tirais-je

    mais ne mentirai pas, vraiment
    ma nuit jaune avait les yeux blanc
    (peut-être bouche au nay)
    et certain nouveau chardon sur le nez

    alexandre tonneau,designer,chardonnaytiniak - Ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    - with a little help from the Blue Meanings

    et Alexandre Tonneau pour le logo ci-contre

    Lien permanent Catégories : °ruades° 3 commentaires
  • averto

    tiniak,feuillage,averto

    À la courbe lointaine un calme plat
    Sous l'arbre ancien l'ombrage fragmenté
    Dans le faisceau diffus du réverbère
    Parmi les rires montant de la cour

    Au coup de l'archer le chant d'une corde
    Entre les mains croisées sur les genoux
    Sur l'enchevêtrement d'ardoise et tuile
    Près du fleuve pataud qui suit son cours

    À l'abri des plus douces servitudes
    Par les plus sûrs chemins de l'habitude
    En plein cœur des meilleures latitudes

    Un carnage se fait
    Une tempête naît
    C'en est bientôt fini des certitudes


    Pour un Impromptu Littéraire - tiki #106
    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK




  • Et vola l'étale âge...

    Il en sera de l'un l'autre
    toujours à grappiller ici,
    à hurler fort avec les chiens.
    Je n'en veux rien
    que l'un des "si"
    ne souhaite seul et pour lui-même
    (et son lot de paramécies)

    À la fin du pot, comme l'aiment
      les heurts ouvrables
      les guitares sans nom
      les vins serviables
      et des réverbères les capuchons
    Rien qu’ils me valent...
    Ni d'aller ricocher
    mon entier sur le fleuve étale

    Le jour couvé par sa garniture nocturne
    bouge un peu, et me cass' les burnes !
    Taisez-vous, oiseaux de Pâleur
    Ne mettez-pas au ciel rêveur
    encore cette aube sans suées
    qui me ramène à séjourner
    toujours plus loin de ma panse, et
    de chercher partout mon toutou
    mon chien, son lien à mon sang fou
    - il a le matin en horreur...

    Je me saisis d'un papillon
    incapable de mouvement
    pour m'en rehausser la paupière
    Et, non !
    Décidément,
    je n'ai pas le goût des chaumières

    Rien ne me va
    Rien ne va plus
    que boire à tes babines nues
    Ma chienne

    Allons, finissons la semaine
    en hurlant
    avec nos semblables tourments
    que les sages
    demeurent sur leurs étalages

    poésie,qu'a du,chien,non ?

    Illustration : Samuel Cochetel

     

    Pour un Impromptu Littéraire - tiki #105
    tiniak - Ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Pan urge

    Peter Pan

    Perspectives croisées de pierre, ardoise et tuile
    les boyaux de la ville aux sillons régulés
    charrient l'activité microbienne et fébrile
    d'un ordre malhabile à gérer sa nuitée

    J'arrive
    frottant mon ventre à la cime des arbres
    m'arrache des sons de banjo
    vibrations de peau glabre
    du cou au bas du dos
    dérive
    pénètre
    (chez quelqu'un qui m'ignore, peut-être)
    mon sabre à son fourreau
    par la fenêtre du haut

    À la patère
    d'un réverbère
    ai laissé mon chapeau
    dehors
    où s'affrontent des ors les fantasques champions
    disputant vertement des colonies oranges
    les lampions, goutte au nez
    n'éclairant que les pieds des maisons
    quand les pavés humides
    se mettent à l'abri des porches impavides

    Oh, le bel intérieur (sans papier-peint fleuri !)...
    J'y perçois la chaleur d'une chair assoupie
    J'en renifle l'enfance
    odorant les recoins de cette somnolence
    « Peter... ? » fait une voix venue d'un autre temps
    m’adressant les échos d’un lointain engouement
    pour une âme
    qui pourrait ressembler à cette vieille dame
    à qui j'aurais passé au doigt le dé à coudre ?
    pour qui le vieux grigou eût mis le feu aux poudres ?
    dans mon arbre ?
    pour qui aurions lutté du poignard et du sabre ?
    de toutes nos ressources !
    pour le plaisir de ne jamais jamais finir la course

    L'ombre qui me chatouille
    c'est la mienne
    avec ses cheveux blancs et ses dents déchaussées
    son ventre qui gargouille
    sans poids déterminé
    Je ne sais démêler qui d'elle ou de moi mène
    la danse
    qui m'entraîne au-dehors vers d'autres lieux d'enfance
    sur le fil
    d'une histoire imprimée à l'encre indélébile

    Peter Pan, James M. Barrie, 1915Je décolle
    et les poings sur les hanches
    racole
    à ma cause infantile
    à mon jeu déluré
    d'un vieux soupir débile
    de la poudre de fée

     

     

     

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    peter pan,james matthew barrie,tiniak


    Lien permanent Catégories : effet : mes rides 0 commentaire
  • rondo

    orchestre rouge !!

    Les violons de l'orchestre ont les doigts rouges, saignent
    Se meurent de douleur les cordes qu'ils étreignent
    A son tombeau Gustav y prend quelque leçon
    Quand c'est l'Horreur qui chante
    l'harmonie s'apparente au goût du sang
    à l'oreille, une fonte
    que la peur et la honte, en alchimie
    coulent au Pavillon de l'Infamie

    Un vibrato de chaos s'en donne à cœur joie
    Pour une fois, l'orage
    - qui pourrait présenter quelque avantage,
    en reste coi, s'étonne
    qu'aucune éclaircie ne change la donne
    Il s'épuise
    à donner de la voix dans cette crise

    La paix, oui, je le sais
    se trouve sur une autre rive
    où il se pourrait même que je vive
    Ailleurs... Oui, mais mon sang
    s'écoule sur la terre, se répand
    dans un cri
    qu'ignore en sa torpeur
    l'infini

    Ici ? Bataille !
    Déchaînement de tripes et d'entrailles
    et le fiel
    résonne ses violons de suave miel

    Ici ? Carnage !
    Au saint nom de l'esprit, tous les outrages
    et le fiel
    résonne ses violons de suave miel

    Et dans la ronde
    les bras levés pour... mot dire ? ce monde !

    Nul Ailleurs !
    C'est d'ici
    que finira le règne des salauds, dis !
    Dans un joyeux rondo !
    Que les violons enfin
    résonnent de nos âmes le regain
    linéaire
    avec tout ce qu'il reste à dire
    reste à faire

    Pour un Impromptu Littéraire - tiki #104
    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK