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  • mange tes morts, mon ange, mange

    ann_Ange.jpg
    il n'y aura de mort après ma mort, petit
    aucune autre que la tienne
    et le sang du tourment tombera jusqu'ici
    rousse et douce pluie diluvienne
    noyant tout, pauvre fou
    de tes mornes courroux
    et tes prétentions inhumaines
    je viendrai précédant
    le cortège brûlant
    des trop vieilles carnes et couennes

    tu as faim mon petit, mon trésor
    tu t'agites et la fin te dévore
    sur la table vide
    ton assiette est vide
    retourne-toi
    mange tes morts

    il y a tant de morts devant la mort, petit
    qu'elle même en a perdu le souffle
    la vertu, la débauche, elle fauche, elle fauche
    le saint, le sage et le maroufle
    racle bien, pauvre nain
    de tes ongles de chien
    la faïence qui couvre la glaise
    plus rien n'est incertain
    entends, sur le chemin
    mon pas, foulée dans la fournaise

    que crains-tu mon petit, mon trésor ?
    que peux-tu bien espérer encore ?
    sur la terre aride
    sous le ciel torride
    ils sont à toi
    mange tes morts

    me voici devant toi, petit
    reconnais-moi, je suis la vie
    j'ai brûlé mes ailes
    à tes sempiternels
    et insatiables appétits
    me voici devant toi, mon ange
    vois, comme je n'ai plus rien d'étrange
    mais cette épiphanie
    annonce qu'il est cuit
    ce dernier repas que tu manges

    tu n'as donc plus faim, mon trésor
    avant que d'être un cri est mort
    dans tes yeux avides
    déjà le vide
    installe son règne d'or

    l'univers abandonné
    redevient sourd, aveugle et muet
    qu'un ange passe
    plus personne, hélas
    plus personne pour s'en soucier

    ah ça, petit! tu t'es gavé!

    texte de norbert tiniak
    inspiré par une bulle dorée d'Anne
    © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Dame Gaëna

    gaena_reflets.jpg

    Marie Poppins lui envie ses tours de passe-passe
    de la vie les mélodies soudain s'impriment, traces
    énigmatiques pour qui n'écoute plus, hélas
    de son coeur sage les plis, et nue, la joie fugace

    Il est des mélancolies dont le beau Dorian Gray
    aurait davantage appris à sonder les reflets
    surgis d'un réel surpris à s'aimer divaguer
    quand, de sa photographie toute la magie naît

    Et le grand Moriarty se réjouirait d'avoir
    à séjourner par ici, dans cette Chambre Noire
    où loge, pas vu pas pris, un nouvel écritoire
    que tiniak a investi au bout de ce couloir

    Cette fée qui te sourit au coeur de la pénombre
    vient à danser aujourd'hui aux yeux du plus grand nombre
     le pied nu sur les lambris, tantôt lumière et ombre 
    buvant dru jusqu'à la lie le vin des âmes sombres

    et ce regard assagi, ce ciel à bout de bras
    et cet improbable cri, ce ventre, ce cou gras
    et ce soudain appétit, ces formes sous le drap
    sont tout l'art et la manie de Dame Gaëna

    de norbertiniak, polète
    à Gaëna, photographe
    © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Gaena_magic.jpg
    visitez LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna
    en outre,
    'pavupapri' vous offre ici même
    un aperçu sélectif de l'imagerie de Gaëna
    (agrémenté de textes)
    dans les albums
    "La chambre vague"
    et
    "dArK RoOm"
  • papier, siouplé!

    EMF_cover.jpg

    Parmi les muses qui inspirent 'pavupapri', il y a (eu) La Catt', (à jamais) Dame Gaëna, (depuis le début) La VoLU, (pour la tétée) La Sto', (souvent chez elle) Milady... plus récemment Anne (celle à bulles) ou Lilou, et puis les Diane Groseille, Mal-Femmée, Mirabelle, Fatima, Charitixx, Ariaga, Domi... Fanny, et j'en passe (qu'elles m'excusent).

    je m'arrête ici sur celle avec qui j'entre en correspondance, pour être elle-même auteure d'écrits furieusement décomplexés, natyot. non contente de livrer sa prose en pâture aux publics amateurs de slam, après avoir testé l'illustration musicale de ses textes sur mySpace, NATYOT passe à la VERSION PAPIER.

    Natyot est depuis peu publiée chez L'Harmattan, (haut &) fort méritoirement.
    Vous pourrez en passer commande, chez ce grand distributeur de culture pour tous... par ici, amis.

    Quant à natyot chez tiniak, je vous en rappelle les "croisades"... par là, les fidèles.

     

    hein? si ça c'est pas pour annoncer que j'y viens, moi aussi ?
    teuteuteu, j'aime trop le carcatère éphémère de cette blogosphère.
    si tu m'as vu, tant mieux : tu viens, tu lis.

    sinon : 'pavupapri'.

    tiniak, norbert tiniak - le niak(ouéééé!)