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  • nayghttime

    Janeczka Dabrowski...

    howza?j'ose à peine développer tant le sujet est vaste !
    en un mot, cette fille est folle... j'aime autant, oui.

    le genre touche-à-tout qui fait des mots, des sons, de la vidéo, du chant, des vertes et des plus mûres...
    un clin d'oeil s'imposait depuis qu'elle n'administre plus le site d'écriture ludique du "Défi du samedi" pour cause de sûr-ménage outre-manchatlantique.

    les paroles sont les siennes ; je les ai agrémentées d'un jus sonore - vu comment que tfasson, déjà, ça swinguait...
    allez, soyez curieux, -zeu !
    ('pi, je teste la fonctionnalité Ht&Ft sur ce coup-là) 


    podcast
    NAYGHTTIME dev ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions

    Janeczka Dabrowski
    Nighttime in the daytime

    It's nightime in the daytime
    It’s raining minor chords
    On a major city

    The corner café calls you out
    You can feel the time is right
    And the streets whisk you away

    Clouds closing in like grey walls
    But somehow, you feel at home
    A blanket of rain as you walk

    Contem...
    plating the world
    Wet and weary, but warm
    And contented at heart

    The smell of coffee mesmerizing your senses
    Clearing your spirit
    Making you more focused

    Feeding your thoughts, your soul
    You drown yourself in a cup
    Of hot, black gold

    Kicking out your confusions
    And keeping you in that
    Creative state of mind

    And you let the words flow
    Consistently, relentlessly writing
    Because it feels right

    Closing time, comforted, calm,
    Your head full of dreams
    You go back home in a reverie

    And you toss stars in the sky
    Hang out with the moon
    - It’s daytime in the nightime again

    ______________________________

    j'ai traduit ça comme ça...

    NUIT EN PLEIN JOUR

    Il fait nuit en plein jour
    Des accords mineurs pleuvent
    sur une cité majeure

    Le café du coin te réclame au-dehors
    Tu sens bien que c'est le moment
    et les rues t'embarquent aussi sec

    Des nuages s'approchent comme des murs gris
    N'empêche... tu es dans ton élément
    une couverture de pluie sur ton pas

    Ici, plutôt contem... platif
    mouillé, maladif, mais chaud
    et plein au coeur

    L'odeur du café happe tes sens
    clarifie ton esprit
    te rendant la vue

    Nourrissant tes pensées, ton âme
    Tu te noies dans une tasse
    de noir et chaud or

    Expulsant tes troubles
    pour te concentrer
    dans cette disposition créative

    Et tu laisses les mots couler
    écrivant constamment, sans relâche
    parce que ça fait du bien

    A la fermeture, réconforté, calme,
    la tête pleine de songes
    tu rentres chez toi en plein délire

    Et tu jettes des étoiles au ciel
    Et tu traînes avec la lune
    - il fait jour à nouveau en pleine nuit.

    d'après Nighttime in the daytime de J. Dabrowski.
  • Foyez en paix

    Sur la table en noyer
    finement marqueté
    la tasse en grès anglais
    nargue le mazagran
    près de sa tisanière
    qui ne fait plus la fière
    - elle est bien trop vidée

    Aux flancs du canapé
    couvrant des coussinets
    en toiles ouvragées
    et cousues de fil blanc
    la cascade d'un châle
    semble pousser un râle
    - peut-être le dernier ?

    Un orage est passé
    délaissant le parquet
    pour le sol carrelé
    au damier noir et blanc
    puis l'épaisse moquette
    où pleure une chaussette
    - privée de sa moitié

    Dans leur paix retrouvée
    les bibelots sonnés
    ont fini de trembler
    et de claquer des dents
    sur la bibliothèque
    et les meubles en teck
    - c'est enfin la journée !

    ils sont partis, les agités.

    samedi.gif

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • éternités (1)

    SOIES ETERNELLES

    Naissance-de-la-toile2.jpg

    L'éternité est une fin en soie
    comme elle douce au toucher, vive à l'oeil
    ne souffrant pas du pli l'écueil
    à peine satinée, pas brillante
    mais source de clartés latentes
    étendue au-delà du regard, de la voix
    l'éternité est une fin en soie

    Allez, la soie que je préfère
    est tendue sous ta jarretière
    en exergue, en coquin écrin
    qui ne me promet jamais rien
    d'autre que les cadeaux
    de ta chair et de ta peau

    Mortels, qui sommes là debout
    allons, allons, réjouissons-nous
    il nous reste la danse
    cette urgence de vivre
    avec sa délivrance
    ouverte comme un livre
    et porteuse de sens

    Nature, viens que je t'embrasse
    et quand même Léo s'écrit
    aussi La Vie Est Dégueulasse
    (ayant pesé quel est ton prix)
    c'est avec nous tous qu'il sourit dans la nasse

    Oh, ciel ! pourquoi lever les bas ?
    je garde les mains dans les poches
    que la fille soit belle ou moche
    je lui emboîterai le pas
    dès lors qu'elle ne gémit pas
    des toujours-et-toujours de mioche

    Et que l'on meure à bout de bras
    les yeux dans les yeux, dans un flop
    lors d'un carnage en Ouganda
    pour les cuisses d'une salope
    on finira nu sous le drap
    (voyez que la mort est joyeuse)
    que l'éternité tirera
    sur nous de sa bouche soyeuse.

    eternite2.jpg

     tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    en médaillon : une toile de Joëlle CHEN.

  • De la douleur, où le bât blesse

    gnngnn'han
    De douleur,
    qui-que-quoi-dont-est-ce ?
    Une chanson, ça oui! me blesse
    qui dit : " j'ai gravi des montagnes
    y ai laissé mes orteils
    et n'en ai cure "
    moi, pareil.

    De douleurs,
    ah la la, dis donc
    je pourrais faire collection
    mais j'aime encore mieux ta fesse
    qui-que-quoi-dont-est-ce !

    quoi, ma fesse !?!Quoi de plus douloureux, mon gars
    que la blessure que voilà
    qui perdure et ne saigne pas
    pas au-dehors
    mais coule et vous emplit le corps
    et fait soudain de tout effort
    un geste vain et sans ressort ?
    - je ne sais pas.

    Et voilà, qui-que-quoi-dont-est-ce
    de la douleur où le bât blesse
    car c'est de n'en pas prendre soin
    (par le coeur, l'âme ou d'autres mains)
    fastoche !!qu'en dépit de nous douleur tient
    notre sort en son grand festin.

    Et c'est bien d'un esprit follâtre
    que de dire "je veux me battre"...

    La leçon, qui-que-quoi-dont-est-ce
    vaut bien que je prenne ta fesse.

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • présentations à la vierge

    Voici, putain ! l'heure qu'on dit sereine
    où l'on a tout paré pour jouer sa semaine
    les arbres sont rangés le long du boulevard
    les volets refermés disent qu'il est trop tard
    aux amis impromptus qui sonneront en vain
    et le lit pue du cul où dorment les gamins
    qui ont fait leur devoir en ne nous disant rien

    Voici, salope ! le moment de te prendre
    puisqu'il n'est de plaisir, au vrai, que de t'entendre
    dire "ah oui", "ah non", "ah, ça encore" et chanter
    de ta petite mort les termes mesurés
    bourgeoise qui s'enivre de se croire folle
    en étant si lascive qu'une praire molle
    ne s'offusquant pas même que je ne décolle

    Voici, carnage ! l'instant des appétits
    où n'est plus que la rage, ivre, pure, étourdie
    d'être sans compromis inclination des sens
    chorégie, peinture même, essence,
    à cru montant la chair, hurlant comme un orage
    déverse sa furie sur les âmes sans âges
    et ne craint pas qu'on vienne en demander dommage

    ◊◊◊

    Voici, lumière, ta seconde rendue
    à son éternité d'éternités repues
    il y vogue des âges l'or, la pierre à feu
    la course du Centaure après son lot de dieux
    la main qui fait la chose et la chose qui passe
    de la tienne à la mienne à une autre et se casse
    et se brisant me dit d'une autre vague lasse
    l'éclat fugace

    ◊◊◊

    - Voici, le torchon ?
    - Merci, non.

    ◊◊◊

    Voici le calme bleu et gris
    de l'océan et son roulis
    quelque histoire y peut naître encore
    un dieu attend qu'on l'y adore
    un monstre y préside au banquet
    un astre y ploie sa destinée
    encrier.jpg

    une tempête s'y fait belle
    des vents y soufflent ritournelle
    tandis que de mon pas je longe
    la rive grise de ces songes

    ◊◊◊

    Et voici ta virginité, comme je l'aime
    gribouillées de poLèmes
    page d'aube.

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK