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amour

  • Etat d'urgence ?

    Dans les yeux fuyants des bourgeoises qui me croisent...
    Dans la main tendue qui plaide un sursis...
    Dans les picotis qui rongent ma gorge...
    Dans l'orange cru sur les nus parvis...
    Dans l'impie mouron obstiné des forges...
    Dans cette confiture au parfum de framboise...

    Dans le cours impétueux d'un fleuve à l'embouchure...
    Dans le rire idiot que me renvoie cette ombre...
    Dans la feuille morte où perdure le nombre...
    Dans le songe amoureux qui te cherche aventure...

    Et donc, entre les seins - victorieux ! qui me toisent
    jusqu'à l'instant propice au délicieux délire
    un long état d'urgence est mon précieux empire
    J'en goûte le festin sur deux rimes grivoises

    poésie,delphine signol,6ème république,résistance,capitalisme

     

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

  • Elise par trois

    (valse seule hante)

    Quel serait l'art de l'être à Élise
    au ciel qu'un brin son œil électrise
    avec la profondeur des forêts
    sans savoir mettre un coup d'arrêt
    au geste
    celui qui soudain pourrait gâter tout le reste ?

    Foin des nouveautés vertigineuses
    (l'âme ne peut en naître amoureuse) !
    Mais ...la fragilité d'une fleur ?
    ...l'éphémère vérité de l'heur ?
    ...ou ce carnage
    que c'est de tenter d'aimer sans courage ?

    Quel art de l'être, Élise, te va
    mieux que jamais fantôme à ton bras ?
    Au ciel palissent les réjouissances
    L'instant seul éprouve l'essence;
    du reste
    l'art survient dans le suspens du geste

    poésie,lettre à elise,art,nouveauté,amour,fleurtiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • regain

    Amour, ton carré de verdure
    - ce regain en bordure du monde
      où le monde renaît dans la fronde du ciel
    Amour, tu n'es pas vrai
    tu es Autre
    et ment
    aimantant toute chose à ton désir brûlant
    de repeindre au tableau
    la vie qu'on a sur le dos

    sans toi, tout sonne faux
      les rires du repas noient dans un verre d'eau
      toute raison de rire
      les mains croisent les doigts qui craquent des soupirs
      les oiseaux crissent
      les vents pleurent
      et les parquets nourrissent des vers à demeure

    toi, tu chantes
      et les gorges reprennent tes refrains atlantes

    hors de toi, tout est laid, vil
    et souffre
      le miroir est mauvais comme un gouffre
      le matin cache un sable mouvant
      le soir, un marais putrescent
      et les après-midis n'ont rien d'extraordinaire
      que de nous rappeler tout ce qu'il reste à faire
      et qu'on tient en suspens
      pour n'avoir plus de goût à rien vraiment

    toi, tu brilles
      et souffles sur la forge où les ombres scintillent

    loin de toi, tout est pauvre
    fait maigre
      les passants ne sont plus si allègres
      et vont les routes interminables...
      là, sur la table
      la tartine a dégoutté son miel
      la clarté a vidé tout le ciel
      et colle son visage pâle
      à la fenêtre aux carreaux bien sales

    toi, tu prodigues
      tes richesses d'aveugle sous l'arbre à figue

    Amour,
      je te goûte
    berceuse.jpg  je t'entends
      je te vois
    et le monde commence à nouveau avec toi

    Amour,
      je te perds
    et je m'endors percé de berceuses amères

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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