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absolue dévotion
Sans être chacun d'eux, tu les absorbes tousles yeux à peine vus, les visages amiset ceux mis à sécher aux murs couverts de moussequi font à ses parois la margelle du puitsoù se jettentquelque fois par mégarde, et la larme et sa fêteIls n'eurent ni n'auront le Seul Nom que tu portesqui les a rassemblés sans battre le rappelLe dire, c'est lécher la parole essentielleà l'entendre, la main tremble devant sa porteEt rien qui ne ressemble au monde à ta venuepuisque tout y paraît fraternelle évidencecomme sur le trottoir les foulées inconnuesou la robe du soir tirant sa révéranceau-delà des toituresallant à l'horizon recoudre les bords dursNulle sombre équation à ta ligne harmoniquemusique exponentielle égaillant son accordsur la moindre parcelle œuvrant à son essoren n'ayant pas idée d'où vient sa dynamiqueun œil sur le regain, l'autre lorgnant le sorttiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un impromptu avorté, mes Chères Scribouilles -
ave
(c'est ça, ris ! ah...)
And.. - en attendant Sodade i Morna - ...ACTION !
Evora, EvoraEvora, EvoraEvora, EvoraEvora, EvoraLes effluves de rhum dans ta voix, me font tourner la tête
Tu me fais danser du bout des doigts, comme tes cigarettes
Immobile, comme à ton habitude, mais es-tu devenue muette
ou est-ce à cause des kilomètres, que tu n’ me réponds plus ?
Evora, Evora... Tu ne m'aimes plus ou quoi ?
Evora, Evora... Après tant d'années !
Evora, Evora... Une de perdue, c'est ça ?
Evora, Evora... Je te retrouverai, c'est sûr,
c'est sûr, bah oui, c'est sûr
c'est sûr, bah oui, c'est sûr
c'est sûr, bah oui, c'est sûrEvora, Evora...
Souviens-toi de la première fois, où nos regards s'étaient croisés
Même que ton œil disait merde à l'autre, surtout à moi
Mais pourquoi moi,
alors que les autres te trouvaient bien trop laide ?
Peut-être que moi je suis trop bête, mais je sais t'écouterEvora, Evora...Tu ne m'aimes plus ou quoi ?
Evora, Evora... Après tant d'années !
Evora, Evora... Une de perdue, c'est ça ?
Evora, Evora... Je te retrouverai, c'est sûr,
c'est sûr, bah oui, c'est sûr
c'est sûr, bah oui, c'est sûr
c'est sûr, bah oui, c'est sûrEvora, Evora...
Ave ! Cesaria... Chapeau pour la route à pieds
Nue est, et nue était, Diva aux pieds nus, restera
Et à vie ! Cesaria, et à la mort aussi
Obrigado, tu embrigadas des millions de soldats dans ta patrie
Donc gare à vous ! Cesaria,
tu nous as tous quand même bien eus, hein ?
Tout le monde te croyait disparue, mais tu es revenue
Sacrée ! Cesaria, quelle belle leçon d'humilité
Malgré toutes ces bouteilles de rhum, tous les chemins mènent à la dignitéEvora, EvoraEvora, EvoraEvora, EvoraEvora, EvoraEvora, Evora... Tu ne m'aimes plus ou quoi ?
Evora, Evora... Après tant d'années !
Evora, Evora... Une de perdue, c'est ça ?
Evora, Evora... Je te retrouverai, c'est sûr,
c'est sûr, bah oui, c'est sûr
c'est sûr, bah oui, c'est sûr
ah oui, c'est sûr, bah oui, c'est sûr
Evora, Evora...
Oy Sodad' ! Sodade ninha Cesaria...
Oy Sodad' ! Sodade ninha Cesaria...
Oy Sodad' ! Sodade ninha Cesaria...
Oy Sodad' ! Sodade ninha Cesaria...Music videos by Stromae performing 'ave cesaria'. © 2014 Mosaert
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Pirouette, allumette !
Craquée l'allumetteviennent pour la fêteà petits pas dans le couloirau galop à travers le soirou, depuis le Septentrionportés par un vent pâlichondes apostrophesqui se bousculent pour me regarnir le coffreLe temps d'une flammej'ai le cœur à Damele souffle en paix dans le sillonde son très plantureux gironenivré de cet elixiroù se malaxent nos désirset nos sueursdans le fondant et sidérant suspens de l'heure...Entre, Parenthèse !(coquelicot !)quelque anachorèsedans le jabot...Fumante allumettecramé de la têtec'en est bientôt fini, bonhommeQu'il en fût de gloire ou de sommel'instant n'est jamais si précieuxqu'au moment de fermer les yeuxet de gésirlaissant à d'autres le soin de se recueillirtiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -
bleu pâle
La chaleur mollissait. Quant à moi – pour l’avoir bien battue ! je finissais de polir cette peau chagrinée que m’avait revendue un vieil amour de foire. Tu connais cette histoire, elle ne t’a jamais plu.
Mordent les mots, tanne l’heure…
La fadeur éluda le nombre des Jamais
tant qu’à son front déjà crissent des plis de suaire
où ne craignent le vent ni sables ni poussières
et se lisent, mauvais,
de vilains songes
leurs salves trait pour trait
refusant au tableau d’aller passer l’éponge
« Oh, pardon, j’ai fini, oui. Le temps de remballer mes outils et je te laisse la place… Amuse-toi bien. Il fait moins chaud, déjà. »
Connue, la rue me prenait en patience. Un peu de pain, ici. Là, un air de piano. Un morceau de fromage, quelques pas plus avant. De « coucou ! », de « hello ! », du « comment ça va-t-y ? » Point. Zéro. Je ne suis pas du genre qu’il faut et je m’en accommode assez, depuis que j’ai quitté mon quartier pour m’installer dans les parages. Oui, bien sûr, à mon avantage, après ce qui m’est arrivé. Depuis, je soigne mon incognito, disons… paradoxal, qui appelle ou fait fuir des regards étonnés ou sales.
D’absence de mots naît l’horreur…
Des yeux dans tous les sens ! Des bouches !
Les cinq, envahis par le monde !
J’ai l’impression d’être un cartouche
dans les yeux d’une sotte blonde
Ma joie se perd dans le chien qui fait un écart
Je ne rentrerai pas chez moi, quoiqu’il fût tard
« Non, ça je peux pas te dire. Simplement, au mois de mai, l’an passé, après avoir bu mon café du matin, je vais où tu penses, je me lave les mains, lève le nez et découvre dans le miroir un type étrange qui me regarde avec un air effaré. Blanc comme un linge maladif. Les yeux presque aussi pâles, furtifs. Oui, fuyants, brusquement – comment dire… par saccades, avec une frénésie de mécanique emballée, déréglée ! Bêtement, je me retourne… La douche, comme d’hab… Personne dedans. Je reviens au miroir, et là, je comprends… Le macabre, c’est moi - moi le caribéen d’origine ! affublé de cette peau livide, de cette morbidité sordide, incurable, avec ce regard fou, partant de partout. Stupeur, peur, incrédulité, déni, docteur, d’autres docteurs, leurs examens, cauchemardesques abymes – et au fond ? rien ! Suées, incompréhensions, questions pressantes, quotidiennes, bouche bée sans réponse : déménagement ! Et dans la tête, obstinément, ce lent tourment de Jean Sablon (un vieux, mais alors très vieux truc) : Vous Qui Passez Sans Me Voir… Consternations. Constipation. Relâche ».
Mes outils à la taille, je rentre pour manger mon pain. Ce soir, j’ai Groupe de parole. Et je n’aurais rien à y dire que : Toujours, Le Même, Pavé Dans Le Four ? … Inexplicablement….
Non, pas ce soir ! Ce soir, je sors de ma réserve. Je ne suis plus cet être figé qui s’est réveillé un jour albinos, inexplicablement. Désormais résolu à m’accommoder de ce handicap, je veux m’exprimer devant mes pairs.
Marre de passer pour un bleu !
pour un Impromptu Littéraire - tiki#227Illustration dénichée sur Hibiscus jaune -
conduite urbaine
Carnage autorisé dès le prochain détourOuvrez la boîte à gants, Madame a les mains moitesN'avez-vous pas laissé une évidence à droite ?Détournez vos regards de ces copieux contoursUn chien va traverser, tranquille, votre espritIl peut vous ravager, il est prioritaireTu devais m'annoncer à tes parents, hierElle a tout obstrué, ne parlons plus d'amourUsez du radiateur avec parcimonieRangez-vous des crayons sur la gauche après elleBingo, c'est le bouchon ! Redépolyez vos ailesAttention, ce piéton était dans votre litIci, prenez à gauche une occasion rêvéeN'attendez plus ce feu qu'une autre a remportéEvitez les trottoirs à vos sens interditstiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKIllustration : ©Nicole Gérard, "Vibration sur la ville" (détail)