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poésie - Page 11

  • Bliss hard

    Oh, paix ! Dis, c'est quoi, ce blizzard ?
    Ce vent glacé sous mes cheveux...
    Un défi descendu des cieux
    indécis, défendu des vieux
    par quelque brutal avatar ?

    Un pet de plus sur la moquette ?
    Un air de fête au bord du gouffre ?
    Qui saura comme en vrai j'en souffre
    à gâcher toutes mes pantoufles
    à me rapporter à ma couette ?

    « Boujou, madame. Ça ! fait pas chaud...
    Tandis que l'âme y théorise
    souffrez que je souffle une bise
    à votre sein des vantardises
    avant de masser votre dos. »

    Là, c'est que l'On n'est plus d'ici !
    Vous m'avez dit : « va, voir ailleurs »
    J'y suis, las, et pas bien meilleur...
    Je n'en serai pas le veilleur
    tous les vents ont changé de pluie

    Il est venu d'où, ce blizzard ?
    Ce vent rivé sur mes doigts gourds...
    Je me croyais, seul, dans la cour
    à scribouiller sur nos amours
    quand il m'a soufflé : « c'est trop tard »


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     tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Hey, sports!

    C'est fini !
    C'en est bien fini...
    Je ne serai plus ta souris
    Oh ! Saloperie de Toujours
    Préserve-moi de cet amour
    qui m'aura fait - oh, tant de pompes...
    ça ! chaque fois, quand je me trompe

    C'est cramé...
    C'est tout défoncé !
    Tu sais, l'aventure en retour
    mise au panier, là, dans la cour
    où t'aurais pu faire une passe
    plutôt vers moi, pas dégueulasse

    C'est foutu !
    Il n'en reste plus
    de nos magiciennes outrances
    de nos carnavalesques danses
    qui m'auraient dit - oh, quel bonheur
    ces acrobaties, à pas d'heure

    C'est déguen...
    N'est-ce pas, mon Chien ?
    Tu raboyais, hier au soir
    quand je livrais à l'urinoir
    ces gouttes chargées de défonce
    dans une fiole en pierre ponce

    Restons sport...
    Quel est le décor ?
    Voui ! La partie à jouer seul
    jusqu'à embraser son linceul
    avec les putains d'allumettes
    qui n'ont rien matché dans nos têtes

    Où tâter le terrain...?
    Sur la fin ?
    Sur les vieux os
    qui nous ont donné mal au dos ?
    Ou sur les scores
    qui voulaient repousser la mort
    et se réjouir
    de partage à n'en plus finir ?

    dopage,dope

    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#292

  • tableau noir

    Ça paraissait pourtant simple, non ?
    Sur le tableau, un coup de chiffon...
    Sur le sol nu, cette serpe, hier
    laissée, à dessein, pomper la terre
    coupe, en sous-main, trois ou quatre joncs
    défriche
    un problème, réputé fortiche
    tu le connais, c'est ton seul oubli
    l'aveu qui te mande ici

    C'eût pu paraître simple, sans
    la chorégie des reniements
    orchestrée par cet Oeuvre au Noir
    saturé de signes - c'te foire !
    à la rentrée des sentiments
    confus
    s'interrogeant sur leur vertu
    n'ayant d'yeux que pour la maîtresse

    Ç'aurait passé pour déguen
    mais tu as levé la main
    enfantin, le doigt dressé
    les yeux droits sur la question
    petit con !
    Tu t'es ouvert au massacre
    L'ombre est désormais ton sacre

    C'était facile, allez !
    Pourquoi me massacrer
    - tu sais, à la sortie ?
    C'était du tout cuit
    cette fantaisie
    sans aucun esprit

    Tu m'as haï, je te hais !

    Tableau Noir, qu'as-tu réveillé ?
    Détresse...

     

    black,rentrée,tableau noir,blackboard

    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#291

  • Lessiveuse

    (programme de nuit)

    Des enfants jouent au ciel
    à faire la vaisselle
    après le plat du jour
    (ça inonde la cour
    et ça pique les yeux
    ça agace les vieux
    et, pour moi, c'est du miel
    peu chaut ce qu'il m'en coûte
    en ce nouveau mois d'août
    qui m'a vu naître ailleurs)

    Je détourne mon sang
    du commun sentiment
    qui convient au mortel
    (il en faut, des ficelles !
    pas des miséricordes !
    pour que je me raccorde
    une envie d'être au monde
    une pensée féconde
    un rêve s'égarant
    et qu'enfin, je déborde)

    "Qu'il fait mauvais, ce soir..."
    les façades soupirent
    de peur de trop en dire
    (qui vaut pour les armoires
    où s'abîment, contraints
    des songes enfantins
    et les simples sourires
    et les vilaines affres
    brodés, fières balafres
    sur des linges éteints)

    Je n'aime rien autant
    que ce moment - bascule !
    et sa pluie rougeoyant
    (hormis la minuscule
    virgule sous ton sein
    dans le pli de ma main
    qui vient tout oublier
    plutôt que de crier
    le coeur au bord des lêvres
    sa fièvre d'être ailleurs)

    Et voilà : C'est la nuit...
    son espace fini
    ouvert sur l'éternel

    Nul besoin des prothèses
    de quelques parenthèses
    pour vivre son récit

     

    poésie,lessiveuse

    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Chut !

    Jusqu'ici, ça va, mais je me demande où tombe la mer, ainsi, plus dense que la pluie, avec mon corps en parallèle, bercé par des étoiles froides la sourde ritournelle ?
     
    Je suis sorti, ce vendredi
    de chez quelque fidèle ami
    Il m'avait jeté ce défi :
    « Prouve-moi que la terre est ronde,
    toi qui dis embrasser le monde »
     
    Jusqu'ici, ça va, mais ne devrais-je pas étouffer ? Comment puis-je encore respirer, dans ce qui est, à l'évidence, le cosmos où mes membres dansent ?
     
    J'ai marché (et j'allais bon train)
    de villes en lieux peu communs
    J'ai rétorqué : « Bon, tu m'attends !
    Surveille mon ombre au ponant »
     
    Jusqu'ici, ça va, mais ça commence à chauffer dur ! Ma peau n'est plus que craquelures; et, sous mon crâne, ma cervelle bouillonne pis que tagliatelle !
     
    J'ai vu, sur la ligne océane
    poindre l'astre aimé des profanes
    J'ai embarqué tous mes organes
    dans une élémentaire lutte
    et puis, soudain, ce fut la chute
     
    Jusqu'ici, ça va... On est d'accord, hein ? mes atomes... Plus question de retour at home. Adieu, cirque de Galilée. Seuls règnent les cercles d'Icare et Prométhée.
     
    Pour toi, je n'ai pas de souci
    mon cher et si fidèle ami
    car le ponant te l'aura dit :
    « Tu avais raison, mais quel drame !
    pour la démonstration d'y sacrifier une âme ? »
     
    Jusqu'ici, ça va, mais taisons-nous !
    Le cercle est large aux cycliques atouts
     

    whirlpool,tourbillon,la haine,la chute

    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#288