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poésie lubrifiante - Page 10

  • Pas ce soir

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    Je lui avais dit : " pas ce soir "

    elle attendait dans le couloir

    avec sous la frange, cet oeil noir

    où traînaient des nappes de brouillard

    j'ai brandi la clé sous son nez

    son visage s'est illuminé

    j'ai feint que j'allais résister

    mais je savais où on allait

    Je lui avais dit : " pas ce soir "

    et nous voici nus dans le noir

    sur le sol mêlés, deux peignoirs

    passage obligé : la baignoire

    j'ai logé son cul sous mon nez

    son odeur s'est évaporée

    le rire est venu s'immiscer

    entre nos soupirs et nos suées

    Je lui avais dit : " pas ce soir "

    maintenant je suis son perchoir

    la chambre est un terrain de foire

    sans plus aucun échappatoire

    je l'ai connue, j'avais du nez

    elle pouvait  me contenter

    de sa fausse ingénuité

    mais de là à m'y habituer...

    Je lui avais dit : " pas ce soir "

    au matin venu, c'est trop tard

    ma fierté dort sous un mouchoir

    je ne suis qu'un fieffé queutard

    au réveil, j'ai la goutte au nez

    elle est partie sans m'éveiller

    bon, c'est toujours ça de gagné

    en vaines paroles enrouées

    Je lui avais dit : " pas ce soir "

    Je lui avais dit : " pas ce soir "

    Je lui avais dit : " pas ce soir "

    Je lui avais dit : " pas ce soir "

    tiniak (norbert tiniak)

  • Nath alitée

    Au lit La Nath! C'est l'heure d'y faire
    pour ton ménate des mystères.
    Nath alitée, je veux m'étendre
    à ses côtés pour mieux l'entendre
    couper des blés sous l'herbe arride
    ravagée de désirs torrides.
    La Nath allie - iota compris
    tous ses soupirs et leurs contraires
    qui hurlent sa faim au déssert.
    Fatale idiote, ne laisse jamais
    pousser des nattes à tes pamphlets.
    Gourmande-moi plutôt des mots
    lâchés d'une traite, fort et haut!
    Mental perrot, dis-moi encore
    comme tu prends à bras le corps
    ce feu de fête qui prend la tête
    et brûle au fond de nos greniers
    nos vieux cartons méningités
    où sommeillent dans la poussière
    nos appétits d'outre-misère.
    Natyot, vraiment, je ne puis
    plus longtemps faire comme si.
    Nath, je ne pouvais plus avant
    taire comme je t'aime, textellement.

     

    tiniak (norbert tiniak)

  • Catty mini

    Catty mini sur pavupapri,

    se la joue, voyez-vous,

    en-dessous.

    Mais au fond du vrai,

    s'il-vous-plaît,

    elle a plus que ça à revendre.

    L'histoire, c'est qu'elle ne veut pas entendre,

    qu'elle est désirable,

    qu'elle peut se mettre à table.

    Je n'ai pourtant pas vu son cul,

    mais j'aime à fantasmer dessus.

    Et déjà je l'entends gémir :

    " Ce ne sont pas des choses à dire "

    Quand nous savons, vous et moi,

    que le web, permet cela.

    Catty, Catty minimise,

    quoi qu'on veuille,

    quoi qu'on en dise,

    son attraction,

    sa gourmandise.

    " Pas vue, pas prise "

    Elle n'est pas loin d'aimer ça,

    cette part d'anonymat

    qui fait que l'on se livre mieux,

    qu'un soir les yeux dans les yeux.

    Elle sait qu'il faudra bien, pourtant,

    pour éprouver son prince charmant,

    démontrer, oui,  qu'elle peut plaire,

    à quiconque saisira l'air,

    libre et serein et vif et fort,

    qui anime son corps,

    vers les désirs inassouvis

    qui lui mangent la vie.

    Catty mini,

    fais-toi grande!

    relève la tête et je bande!

    Catty mini,

    jolie souris,

    tu sais ce que j'en dis...

    C'est sur paVupApRi!

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    tiniak (norbert tiniak)

    DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK - 2007

  • petite mort, râle

    La petite était nue et vu son pédigrée
    en un instant je sus faire l'économie
    des "pardon, s'il-vous-plaît", des "comment, vous aussi ?".
    J'empoignai donc son cul et y logeais mon vit.

    " Pas si fort, gémit-elle, un moment, mon garçon!
    Vois, j'ai le tétin frais, le clito furibond.
    Si j'ai la croupe agile et ci-devant offerte
    n'en suis pas moins sensible à des mains plus expertes."

    " Mais qu'à cela ne tienne, exultai-je en un râle
    où se lisaient sans peine et la fougue et l'entrain."
    Une main dans sa vulve et l'autre sur son sein,
    je me la besognai tout en lustrant mon pal.

    " Ah! Voilà qui est mieux, semblait en plein délice
    me signifier en creux le tressaut de sa cuisse."
    Là, je la retournai de sorte que mes bras
    animent le piston de son corps en émoi.

    Allant, venant ainsi, il s'en fallut de peu
    que je n'éjaculasse prématurément.
    C'est alors que la belle, fort judicieusement
    stoppa net et plongea dans les miens ses beaux yeux.

    Basculant sur le sol, nous roulons, nous tanguons.
    " Je vais devenir folle, ah! Lèche-moi le con!"
    La prière était vive et j'y répondis ça
    mêlant ma salive à ce qu'elle déchargea.

    L'instant d'après, voici qu'elle abouchait ma bite
    cependant que je lui léchai toujours plus vite
    le jus qui mollissait ses lèvres exaltées
    en un gouffre où le rêve et la mort s'embrassaient.

    Quatre fois le coït nous surprit en plein vol
    et pour l'entretenir nous sûmes jouer des mains,
    jusqu'à ce qu'à plus soif et au petit matin,
    l'harmonie de nos corps s'accordât un bémol.

    Un moment, l'oeil ouvert, j'observais sa poitrine,
    douce rondeur de chair piquée de quelques grains ;
    l'arc tendre à l'épaule sous le cheveu châtain
    et la face paisible ourlée de lèvres fines.

    Vint l'heure douloureuse où il faut partager
    qui du pain, du croissant, du thé ou du café...
    La morale est-elle sauve si je l'avoue :
    quelques quinze ans plus tard, dans ce plumard, c'est nous ?

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    tiniak (norbert tiniak)
    © 2007 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK