Et mon âme en son pigeonnier
de se chercher des aventures
à se gâcher l'aile à ces murs
à force d'élans obstinés
n'écoute plus des ris du vent
comme ils sauraient mieux la porter
vers de plus giboyeux sommets
que l'ombre d'un astre bêlant
Regardez ailleurs, mes yeux morts
Riez de mon corps, lèvres lasses
Puisse La Vie est dégueulasse
vous rameuter à vos trésors
(tutoyer Mistraou et Norouët
en allant pisser sur le porc
qui vous raillait, hier encore
de ne pouvoir vous mettre en miettes)
Sans blague !
C'te blague
Depuis que j'ai remis ma bague
non content de ma liberté
(de lutter contre mes microbes)
je ne vois que des pigeons niais
quand, au printemps, fleurissent robes
cravates lâches sur cols mous
et ceux prêts à jeter l'opprobre
à genoux
Suis-je quelque part au donjon
où tu viens grimper - allez, donc !
pour la gloire
dont tu feras demain toute une histoire ?
Queue, non !
Oh, pardon ! tu ne sais pas l'ire...
(soupir)
J'en fais quoi de mes congestions sur l'oreiller ?
Je te les jette, me les taie ?
Au prétexte qu'il faut tout dire
serai-je... (écartelé, au pire) ?
Que sais-je
Et, à la réflexion, suis-je ?
Qu'en dites, au miroir, piges, vestiges ?
Tu dis, mon sang ?
Qu'il n'est de réponse derrière, ni devant ?
Alors quoi !
L'aujourd'hui pourrait ainsi naître sans finir
qu'à l'instant de se rendre en un grêle soupir
navré
incapable de volupté, ni d'agonir
d'injures
l'impérieuse nécessité de la nature
le ciel
l'autre qui m'aura voulu priver d'hydromel
et la petite flamme, calme, pleurnicheuse
déplumée, empêtrée dans la flaque boueuse
où se figent
de mon pigeonnier ruiné les frêles vertiges ?
Pigeon vole
que j'isole
de mes Moires
l'aréole
bénévole
d'un rais noir
rehaussant mieux que mon orgueil
la larme filant sur la joue
traçant fin le glacis du deuil
quand, au-dehors, l'air est si doux
tiniak - Ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Commentaires
http://www.blogotheque.net/Pigeon-John,3987
Rafraîchissant CAE, thanx