Et puis, dans l'ombre croissent
de plus qu'inattendues menaces
pour qui
soir après soir s'est endormi
un jour après l'autre, certain
qu'un doux rêve est au bout du chemin
Et puis, comme un éclair
la paix s'étonne que l'enfer
vivace
prenne le pas sur tout, dépasse
le rigoureux entendement
la certitude du vivant
Alors,
une main ressemble à la mort
pas cinq devant tes yeux
mais un poing dans ta tronche
et, plus bas
le rire qui te mets en tas
pas en terre
juste à l'endroit
où se demander quelle foi
Alors,
comment ne plus dormir ?
toujours se retourner sur le moindre sourire ?
donner
la joue gauche après l'autre frappée ?
ou poursuivre
la raison seule qui fasse vivre :
Je suis
tué
mais tu es de ce monde
Vienne au verbe une joie féconde
à prendre
car il n'est de la vie rien d'autre que d'apprendre
J'aime le poisson
pas ses arêtes
Quant à ce poison
je dis : arrête !
Homme !
Le monde reste mort sans tes yeux
Que ne sais-tu vivre, manger, aimer, rire
heureux ?
Sais-tu le malheur qui t'accable ?
Où est sa source véritable ?
Ta peur !
de n'être pas
(pour qui ? pour quoi ?)
à la hauteur
Du ciel ?
du fiel ?
ou de questions sempiternelles comme :
comment sais-je que je suis homme ?
Ta main, son geste
une réponse
Tant d'autres restent qui s'annoncent
malgré toi
et tes sinistres
tes ministres
crises de foi
tiniak - ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
1/04/2011