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°ruades° - Page 12

  • opposés

    (où les extrêmes se mouchent)

    Facade ?

    En bas, remis au goût du jour
    le drame accourt
    La rue est tout ce qui s'y presse
    en croyant y gagner du temps
      quelque chose ?
      quelque dose ?
      quelque osmose de bel argent ?

    En haut, c'est le chaos toujours
    qui fait son tour
    Le ciel est tout ce qui s'y laisse
    absorber dans son entonnoir
      de la vie
      de l'esprit
      et de la folie des espoirs

    Eh ! je suis là, moi, au milieu
      avec mes yeux bavards
      avec mon qui-mieux-mieux
      séchant sur le buvard
    avec ma propension
    à trouver les gens cons
    le ciel vide
    arrimés au prénom limpide
    par lequel tu me nommes
    pour me dire que je suis homme ?
    tien ?
    pour que je vienne comme un chien
    la queue dressée qui manifeste
    un voeu d'amoureuse caresse
    ou ce geste
    intime cet ordre : reste !

     

    tiniak - Ruades   ©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Sandwich

    Milord, dis-moi si je me trompe :
    ...tout ce bleu sur le gris vert du monde
    ...il me semble que c'est justement ça, la guerre
    Ah, rêverie féconde ! Ah, mystère !
    tiens, j'en resterais là, pour moi - si je pouvais
    mais il me faut compter sur chacun de mes doigts
    ...cette tranche
    ...cette feuille
    pour le jambon-salade où je fais mon cercueil
    (la salade, j'en ai ; je ferai le jambon)
    Ah, rêverie féconde ! Ah, passion !
    Ah, mystère des contemplations...

    Encore une tranche ?
    Brisons là, galéjade !

    Il manque un cornichon à mon jambon-salade

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    tiniak - ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    La 800ème !

  • crachin

    crachin.jpg

    À l'humeur embrunie s'élève
    une lente montée de sève

    Tous les fronts à la lutte
    un marin les chahute
    allant de l'une à l'autre chagrines
    sur la mèche, l'épaule, crachine

    Une lente montée de sève embrunit l'or
    (il se peut que je rêve encore, après tout)
    avant que tout me semble à nouveau lourd et mort
    quand tu m'auras sifflé le corps par le bout

    Dans le ciel et sa charpente brune
    à nouveau le halo d'une lune

    La nuit venue
    reprendre son dû
    déroulera son tapis d'ombres
    réduisant des passants tous les fronts et le nombre
    à la fine peau de chagrin
    où s'abrite et se calme déjà le marin.

     

    tiniak - ruades
    © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • voyages

    Voyage sans retour
    Carnage ? Ombrage ? Velours ?
    Dans le nouvel hommage
    du jour qui va son train
    sans s'inquiéter de rien
    et déroule son cours, certain
    d'arriver à bon port
    chez ce coquin de sort
    une heure, un jour prochains.

    Voyage... Où allez-vous,
    passagère aux yeux flous,
    familles similaires,
    sandwich de mauvais goût,
    débauches capillaires,
    sac et valise à roues ?
    Qu'emportent ce pli de paupière,
    cette main grêle à votre cou ?
    Gardez vos semblants de mystère
    au chaud par devers vous
    que j'y pioche à l'envi
    de quoi tromper mon doux ennui.

    Voyage... ombre ou soleil,
    en aller simplement pareil
    d'où l'on était où l'on sera,
    sans regretter ceux restés là,
    dans la petite chambre
    des "comme bon vous semble"
    lâchés sur le pas de la porte,
    avant que déjà l'on s'en sorte
    en contenant ferme l'ailleurs
    qui pulse fort de l'intérieur.

    Voyages...
    Où êtes-vous passés ?
    quand, pour l'obtention d'un billet
    la case dûment validée
    mentionnera toujours
    voyage : sens retour.

     

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    tiniak - ruades
    © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • flambe, heure !

    (beau est mienne rhapsodie)

    fredo_gambler1.jpg

    Pour à nouveau flamber au bras du précipice
    dans l'harmonie cuivrée de vents ivres d'eux-mêmes
    que soutiennent en chœur les matelots, Bohème
    je ramasse tes fleurs et leurs vastes calices
    emplis de jus ambrés

    Quand ça sentira fort sous les portes cochères
    qu'auront quittées les corps trop pressés de s'étreindre
    où pisser, front au mur, une rage à éteindre
    loin du jugement sûr des lendemains pépères
    qui maudiront leur sort

    Puisqu'il aura fallu déloger l'espérance
    des ventres affaissés sur un désert intime
    en donnant de la voix et de la pantomime
    qu'ils abjurent leur foi et méprisent la chance
    un doigt ferme levé

    Renaîtra le bonheur de couvrir mes épaules
    d'une toile aux sueurs fatiguées à la drôle
    que son drap rude et noir soit l'abri d'où mon être
    affranchi des avoirs sache en laisser paraître
    l'âme et toute l'ardeur

    Pour à nouveau flamber parmi les vaches maigres
    dans l'harmonie cuivrée de trompettes vinaigre

     

    tiniak - ruades
    © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    illustration : "Minuit moins quart" de Frédô (FB link)

    Découvrez la playlist #2b-root avec Beirut

    "All these places we'll lose without an aim"
    'St. Apollonia'

    "What melody will lead my lover from his bed?
    What melody will see him in my arms again?"

    'Cliquot'

    "Well it's been a long time
    since I've seen you smile
    Gambled away my fright
    Till the morning lights alight"

    'Cherbourg' et 'Nantes'

    Beirut, "The Flying Club Cup"©2007/4AD

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