À l'humeur embrunie s'élève
une lente montée de sève
Tous les fronts à la lutte
un marin les chahute
allant de l'une à l'autre chagrines
sur la mèche, l'épaule, crachine
Une lente montée de sève embrunit l'or
(il se peut que je rêve encore, après tout)
avant que tout me semble à nouveau lourd et mort
quand tu m'auras sifflé le corps par le bout
Dans le ciel et sa charpente brune
à nouveau le halo d'une lune
La nuit venue
reprendre son dû
déroulera son tapis d'ombres
réduisant des passants tous les fronts et le nombre
à la fine peau de chagrin
où s'abrite et se calme déjà le marin.
tiniak - ruades
© 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK