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Grrr! - Page 5

  • barouf

    Ra ta ta !
    En veux-tu ? En voici, en voilà !

    Bagout debout, les morts de rire...
    C'est pas l' tout, y a du poil à frire !
    Y a d' la bourgeoise à dégommer
    en meuglant ses petits secrets
    à la rue ! à la rue !
    et, tant qu'à fair', sur l'avenue !

    Ra ta ta !
    En veux-tu ? En voici, en voilà !

    Allo ? Allo ? Bonsoir geekette
    muette, Petite Poucette...
    Tu vas te manger un poteau
    en croyant trouver des potos
    sur le web ! sur le web !
    quand ton four loge à Bab-el-Oued

    Ra ta ta !
    En veux-tu ? En voici, en voilà !

    Reviens ! Reviens ! Monsieur Seguin
    se ronge les doigts de la main
    que tu ne l'aies pas entendu
    Allez, tu l'auras bien voulu
    biquette ! biquette !
    le loup qui t'as prise en levrette

    Ra ta ta !
    En veux-tu ? En voici, en voilà !

    Oki ! Oki, petit frippon...
    Va reluquer sous les jupons
    Chercher d'où tu as pu sortir ?
    Nan, où se trouve un doux plaisir !
    Oui, cela, oui, c'est là !
    Va pas t'en faire un cinéma

    Ra ta ta !
    En veux-tu ? En voici, en voilà !

    Unis ! Unis, amis crevards...
    Il ne sera jamais trop tard
    pour assembler nos pourritures
    à leurs paraîtres, z'à leurs murs
    Rigodon, rigolons
    de la savstika sur leurs fronts

    Ra ta ta !
    En veux-tu ? En voici, en voilà !

    Folie ! Folie, embrasse-nous !
    Tu n'auras jamais meilleurs fous
    pour t'étaler, pour te répandre
    et gagner ce que tu sais vendre
    d'horreur l'odeur
    masquée par un bouquet de fleurs*

     

    tiniak,acrostiche,poltergeist,anarchie,ra ta ta,poêle à frire

     tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#317

    *Apocalypse Now!


    NB : Deux textes en prose précèdent cette nouvelle participation aux thèmes hebdomadaires des Impromptus Littéraires

  • C'est le métier qui rentre

    Il croyait bien connaître l'ombre
    à force d'embrasser la suie
    et le voici pris dans la nuit
    à hurler seul sous les décombres
    de ce qu'il avait tant chéri
    le ramoneur
    ramoné par un sang meurtri

    Il ne livra plus ses casiers
    couverts d'encre bleue, pleins de nacre
    saturée de laiteux massacres
    ne pouvant rien anesthésier
    de l'aveu ni du simulacre...
    l'écailler fou
    le couteau planté dans un fiacre

    Il masque son cœur à l'envers
    fuyant les regards sur la place
    plus froids que les verres de glace
    que lui commandent les chaumières
    pour se refaire un peu la face
    le vitrier
    l'haleine chargée de vinasse

    Il aura bientôt sa revanche
    contre les bouchées à la reine
    bradées à la petit' semaine
    par le gros porc au triste manche
    Oh, il s'en paiera une tranche
    l'écarisseur
    de la bouchère aux vastes hanches

    Moralité ?
    Méfiez-vous des petites mains...
    Ne minorez pas leur ouvrage
    car il est tout sauf anodin
    pétri tant de force que rage

    Ce mal au ventre ?
    Allons ! C’est le métier qui rentre

     

    poésie,petites mains,métier qui rentre,obsolète

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#314

  • Chas !

    Assis, tous deux, dans sa piaule, mon pote et moi
    lui caressant son chas, moi sifflant Gabriel
    - l'ange Peter, vibrant dans chaque décibel !
    que ne m'en veuille pas Purcell, il faisait froid...

    "C'est quoi le truc, en fait, je lui demande alors
    avec ton héroïne ? Est-ce un besoin d'en faire
    une romance aux fins d'éluder un enfer ?
    Une sombre parade ? Un refrain sans décor ?"

    "C'est juste bon. Viens voir. C'est mieux qu'un paradis"
    affirme-t-il, ravi, l'oeil vitreux, la voix sourde
    J'en relève le prix, deux mains sur mes esgourdes
    et le cerveau inquiet. Je tends mon bras sans pli

    Rigole ? C'est régal ! Du bonheur sans effort
    mais la paix qui m'enrobe a le goût du trépas
    J'entends Lennon pleurer un crasseux Nirvana
    et je me vois baiser, joyeux, avec la mort

    "Où vas-tu, mon ami ? lui dis-je sans détour
    vers aucun paradis ni aucune aventure...
    Et je n'en ferai rien que tisser des voilures
    pour faire un tour du monde et rentrer par la cour"

    "C'est - l'auras-tu compris ? que je ne suis plus là"
    Ami... Oh, mon ami ! Ne t'y résigne pas !!!

    Hédonisme à tout vat, tu nous as séparés
    Peter, mon pote et moi

    Et le chat qui me fixe m'aura fait gerber
    un désastre de joie

     

    seringues

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#307

  • paginaction

    Une ombre s'effare au tableau
    de mes genoux, crus, sur la règle
    Je tourne à la classe le dos
    avec, en bouche, un goût de seigle...

    Ne suis pourtant pas si bête - aïe !
    Juste indécis, main droite ou gauche ?
    Mais, du bureau qu'elle chevauche
    maîtresse nous tient pour bétail !

    Eh, je t'en fous des républiques !
    Tu verras, quand j'aurai grandi...
    Je te donnerai la réplique
    sur le théâtre de ma vie !

    Prenons, pour exemple, l'Histoire...
    Mon ancêtre est donc un gaulois
    Bon... Suceur de mangues ? de poires ?
    ou de quelques choubidous, ha !?!

    Allons z'enfants nous sacrifier
    près de l'autel de Calliorne
    pour satisfaire un Boulanger
    ridicule sous son bicorne

    Goo goo g' joob ou tralala ?
    Pas à moi, on ne la fait pas...
    J'entends faire de Différence
    un patronyme au pays France

    Et voici qu'une page tourne
    et rameute son Epinal...
    (il me reste un bout de Cantal
    qui n'ira jamais à Melbourne !)

    Sans déconner, les gars, les filles...
    Petit œil... Grand œil... C'est nos billes
    qui nous ont ouvert un espace
    où mourait l’affreux mot de "race" !

    Eh, polémique chiffonnade…
    quel pouvoir veux-tu exercer ?
    Celui d'aimer ou d'amasser ?
    Relis mieux ton Marquis de Sade !

    Ta parole inique se vautre
    sur une galette d'épeautre
    un brin de lin - pas de colza !
    dont se consolent tes forçats !

    Oublie-moi, ou mets-moi z’au four…
    J'ai cet amour que tu ignores
    pour un #Jodel contre l’âme-hors
    qui te façonne un bel atour

    Un habit fait de tromperies
    couvrant tes épaules flétries
    d'avoir courbé souvent l'échine
    pour mieux fomenter tes rapines

    Renonce vite à tes espoirs
    moins noirs que le sont mes ancêtres
    Un sang fraternel veut renaître
    et s'échange par le regard

    Nan, c'est trop tard ? Tout est En Marche… ?
    et se bâtit - sans voie ? une arche
    anticipant tous les déluges
    qu'ont causés tant de subterfuges ?

    Eh, va mourir dans le sous-bois
    de ces îlots sans foi ni loi
    où tu ne sais que promener
    ton dédain de l'humanité !

    Une page tourne et je crains
    que l’Ombre y trouve son festin

     

    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#302

  • marchand d'âges

    Qui veut d'un lot de chaînes et d'un collier rouillés ?
    Pour qui cette rengaine aux modes éculés ?

    Qui prendrait sous son aile une bouteille vide
    ou bien cet oreiller saturé d'acarides ?

    Qui mangerait ce pain rassis depuis Bastogne ?
    Et qui s'emparerait de puériles besognes ?

    Qui souffrira qu'un jour ne finisse jamais ?
    De ces vaines amours, qui donc s'inquièterait ?

    Il est beau mon étal, mais il fait peine à voir
    aussi, je prends son mal en patience et, sans gloire
    le conserve là-haut, dans mon vieux pigeonnier
    car je n'ai rien à vendre à ce vide-grenier

     

    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#301