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  • Oui, Mars... ça vient !

    c ça, t'as raison !Ô chantres d'inégalités
    Pervers ! Pervers ! Vous me matez
    trop bas ! Trop bas ! Trop bas, vous dis-je !

    Quoi ! vous seriez pris de vertige
    à me regarder dans les yeux ?
    Oh, pauvres... Pauvres ! C'est tant mieux !

    Votre morale de garçons
    gardez-la pour vos caleçons
    oui, là ! qui traînent
    dans le nid qu'il m'appartient, durant la semaine
    de tenir
    frais et propre et à vous si doux
    sans gémir, magie ni vaudou
    que le sens !
    où ma personne tient à ferrer l'évidence

    Faut-il que je vous perde là
    où le mot respect s'épela
    par une Noire, américaine
    lassée d'arrogance et de haine
    à l'encontre
    ...de ce que virginité seule vous démontre ?

    Oui, la nôtre ! mais, plusieures !
    Et aucune à tacher aux blasons de l'Honneur !

    Chaque jour que tous vos dieux font
    s'absorbent dans notre pardon
    par nous ! demandé pour les crimes
    que vous ! commettez, entiers, au nom de... l'Estime ?
    Quelle frime !
    Qu'elle dégonfle, oui ! déprime
    et reviendrez à notre sein
    réclamant tant et tant d'oubli pour le tintouin

    Une journée l'an ! Ô ma sœur
    Ô femme, fille, mère en pleurs
    sachons voir cette hypocrisie
    pour ce qu'elle vaut dans la vie
    qui nous tient tellement à cœur
    et que nous espérons dans un bouquet de fleurs

    D'accord, ces enfants sont les nôtres
    mais d'où vient que certains se vautrent
    sur le sens
    auquel nous vouons la seule et fatale importance
    qui vaille :
    l'amour ! L'amour n'est pas un vain champ de bataille.

    Nul vainqueur, ni aucun trophée
    nulles trompes de renommée
    ne clament nos douleurs du jour
    quand vous mettons au monde, ô fruits de l'amour

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    à deux pas d'un voyage, hommage. 

  • porridge

    (ilinx manifesto)

    et woup !

    Me suis né chaque foi sur la branche d'un arbre
    avec, tapie dessous, la fratrie verte encore
    hoquetant, gémissant, se perdant en palabres
    quand je voyais briller à point dans le décor
    ce lumineux murmure :
    « Viens à ma porte, pousse et... va ton aventure »

    Aussi, mort à mon tour dans une cage à poules
    étourdi, résigné, m'abîmant à son ventre
    là, je me ramassais l'entier comme une boule
    avant d'envisager qu'ainsi placé au centre
    - ha ! gangue mortifère...
    oui, je me refusais à ton ordre grégaire

    Tourniquet ! Tourniquet ! Lance-moi hors le jour
    de la terre engourdie à la grâce du ciel
    que la pluie me disperse, gravier dans la cour
    de vertige à fusion... Pis : de quoi je me mêle
    que ce qui me regarde
    ne tienne qu'à un fil où mon pas se hasarde

    (Ah... Foin de prévision...)

    Ô songes sans histoire, sans recul !
    Ouvrez-moi le chemin des routes provisoires
    funambules...

    Ô temps qui balancez l'Hier et le Peut-Être
    je veux boire à nouveau ma vasque d'aujourd'huis
    mesurer au cordeau ma petite fenêtre
    et m'y précipiter au filtre de l'An-nuit
    que j'y passe mon sang
    et recueille au tamis quelques jardins enfants

     

    Là !

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    "Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne qui avaient sept enfants, tous garçons..."

  • Boute ficelle

    Elle, sans paître
    s'empêtre de lin doux

    Oisiveté sans ailes
    sans karma de l'hindou

    Qui sait ce que fit celle
    qui tire de son être
    la ficelle à deux bouts
    debout sur la margelle
    au Puits du Casse-Cou ?

    « - Petite dame oiselle,
         t'en fous ?
    « - Oh, ça ! …de bout en bout ! »

     

    poésie,ernesto timor,oisiveté,dame,oiselle,ficelles

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour une photographie de ernesto timor
    [click to enlarge pix]

  • Corps back

    Une bonne journée ! Si, ç’avait été une bonne journée.
    Conduit pas trop tôt le matin au siège de la compagnie pour y faire bonne figure, assumer quelque investiture, signer les chèques et le courrier, râler un peu sur le service machin, virer Truc pour plaire à Bidule et faire monter le feu aux joues de Mlle Cécommandéjà. Déjeuné chez Miam-Seems avec A***; la pouffe m’aura finalement accordé cette faveur (un fichier que je lui demandais de me communiquer depuis deux mois !) grâce à laquelle je vais enfin avoir mes entrées au club D&S. Digéré dans les bras de C*** dont j’aime autant les seins que je fuis la conversation. Pris le thé avec sa mère dont je hais la conversation mais adore les accréditations. Reconduit pas trop tard chez nous, ayant à me bichonner pour la soirée; quand je fis cette découverte dans la poche revolver du smoke livré dans l’après-midi, un billet disant juste ceci :

    Je suis peut-être ce voisin, cette voisine...
    Peut-être nous sommes-nous connus chez un collègue ou une amie, dans la queue à la boulangerie. C'est sûr, vous ne le savez plus. Disons que je suis près de vous, sinon que je suis assez proche pour vous savoir plus sale et moche que votre cœur ne se l'avoue.
    Ne commencez pas à gémir ni à vous perdre en conjectures, je vous l'assure : je n'attends de vous ni argent ni repentir. C'est que, tout bien considéré, payer ne vous sauverait pas et qu'il n'existe aucun pardon, aucune excuse à cette position dont votre vice abuse, n'ayant que trop longtemps, derrière ce rempart, crut pouvoir s'exercer en toute impunité. C'est fini. C’est dit. C'est trop tard !
    Vous découvrirez, dès demain, comme l'enfer est quotidien.
    Vous pleurerez avec l'averse, hurlerez au chœur de l'orage, ne jouirez d'aucun avantage au nombre des ombres adverses et votre front ! implorera le gras et plantureux giron de la terre, là où vous pourrirez les yeux mangés aux vers et le ventre gonflé, après que j’aie repris, là-haut, mon vol tranquille de corbeau.

     

    Kraa

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#144

  • pâle, tôt

    Akseli Gallen-Kallela, Ad Astra (1894)

    La terre a fait son tour sans rien dire à personne
    - et nul ne s’en étonne, et chacun va son four…

    s’incline davantage aux pieds du jour naissant
    et lui offre le cent de son dernier carnage

    J’ai le regard à l’ouest; il n’y voit que l’airain
    à tirer le lointain par les pans de sa veste

    pour obtenir encore un train de folie pure
    et chercher aventure aux rives du décor

    Le temps de me tourner les yeux dans l’autre sens
    a commencé la danse au ciel de nouveaux feux

    Ils avancent vers moi si lentement, six pales
    si pâles !
    que l’aube du mât teint en est toute grisée
    S’y accrochent des vols abscisse et ordonnée
    partie pour la curée, partie pour le fanal

    À cet alphabet-là, je n’entrave que dalle !

    Aussi, je m’en retourne où je t’avais blessée
    âme sentimentale, opale mal aimée
    qu’à ton rayon de L’Une
    je place à bon endroit notre axe de fortune

    S’il y faut du soleil, nous voilà bien servis
    un plus jaune incendie aux reflets de vermeil
    a gagné l’aube pâle à l’ourlet décati
    et le rêve s’enfuit de ton calme sommeil

    Je te donne le jour; tu le prends de mes yeux
    Je recueille ta nuit

    La terre fait son tour et roule dans les cieux
    un nouvel aujourd’hui

     

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    illustration : Askeli Gallen Kallela, Ad Astra (1894).

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