Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • rachacha

    Népenthès et rachacha
    Laudanum et kouchtwala
    planquez sous le calamus
    mon bel hypothalamus

    Oh, féria régalienne
    des peurs antédiluviennes !
    quand c'est fini, je reviens
    ravager du Circadien

    Hallali des vers à soi
    chichon rouge et tête en bois
    arrimez vos fumerolles
    aux pluvieuses farandoles

    Vous ne valez pas le sel
    que je lèche de sa main
    quand je suis le petit chien
    que vient caresser son aile

    Raillez, agitez vos bras
    Népenthès et tralalères
    je vais jusqu'à la rivière
    et vous ne m'y suivrez pas

    bimb-opium.jpg

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration : d'après Olivier REBUFA.

     

  • closures

    m1.jpg

    Façades bourgeoises, vos yeux clos
    qu'ombragent l'ardoise ou le linteau
    vous gardent passablement fermé
    au regard le secret familier
    jeté sur les teintes framboise et vieux cuir
    du canapé d'angle, des meubles Empire
    et le petit cosy près du lit-de-là-haut
    que le conglomérat d'ainés sur le manteau
    surveille d'un œil falot
    qui palote - tremblote ? se prend au mot
    dans le pieux reliquat de l'encens-bergamote;
    et ça flotte, et ça flotte d'un air
    de souhaiter ne jamais perturber l'atmosphère

    Le velours des rideaux a juré ses grands dieux
    de ne laisser du jour pénétrer que le peu
    de lumière ambrée à l'eau-de-rose (trémière ?)
    qui sied à votre humeur tant morose qu'austère
    et va frôler du doigt les touches du Pleyel
    en ne dérangeant pas les notes demoiselles encore
    (à côté du missel, une partition dort)
    car la main pressentie pour la dernière fleur
    n'avait que peu de goût pour Ravel ou Malher
    et zut !
    à l'étui le violon, à la housse la flûte !
    Pourtant qu'elle portât haut le doux nom de France
    il fallut sacrifier à la condescendance

    Mais c'est à vos jardins qu'on sait vos atavismes
    attestats intestins de votre romantisme;
    il y pleure des arbres las
    votre regret de n'être pas
    d'une terre giboyeuse et fière
    en très dynastiques légataires
    les nobles souverains d'un monde incontesté...
    Ah ! des pauvres jardins l'étendue limitée
    par les murs
    mitoyens des voisines grillade et friture;
    il s'y peut mesurer de civilisation
    le degré au grillage, au nombre de tessons...
    Quelle guigne !
    d'autant vos devantures se veulent dignes

    Bourgeoise façade aux yeux clos
    à quoi bon te tourner le dos ?
    Suffise que je passe avec le pas tranquille
    de celui qui rêvasse en délaissant la ville

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Rassemblement

    Lueur soudaine
    je te promène
    au vent qui souffle où bon lui semble

    déjà frissonne
    m'y abandonne
    enfant que les songes rassemblent

    brune farine
    et galantine
    que la lune lui soit légère

    signe profane
    un bonnet d'âne
    lui ouvre grand son ministère

    moi, épris de ce lent vertige
    et sans que rien ne m'y oblige
    tenant la main de l'enfant qui sommeille
    j'ose un murmure à son oreille :

    Lueur soudaine
    je te promène

     

    phoenix.jpg

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration : ©
    Amaury Dubois

     

  • ennuit

    NIAK001.JPGAh, l'ennui allant
    nuit
    à l'ennuitement, dis

    L'âme hors du jour
    battant ses tambours
    s'aime davantage bohème

    que prise d'amour
    à tirer sa flemme
    et sucer des glaces la crème

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Lien permanent Catégories : °ruades° 0 commentaire
  • Des ministres et des cancres las des sinistres quatorze juillet

    haut-de-forme.jpgJe prends tout et je retiens d'eux - enfer !
    la foire à la rescousse
    des affolements pécuniaires

    Mon cArnet s'en émousse et - t'en fich' mon billet,
    le front grave des frontispices
    voudra bientôt le mettre au supplice
    et combien ! et comment !
    Chaque mot vaudra bien son pesant d'artifices
          Ô Quatorze Juillet !
    Au cours de l'exercice, il sera mesuré
    combien valeur attente au nombre des âm'nées
    Que tous les dividendes
    soient dûment reversés à ceux qui y prétendent
    (bien avisé l'auteur sachant mettre en veilleuse, alors
    de sa fibre verbeuse le secret or)

    De l'écrit, l'économe
    y verra le rachat potable des "pense homme"
    "songe un peu"
    "sais-tu que cet ennui peut-être fructueux ?"
    quand, aux et cætera
    seront sacrifiés les artistes fatras

    Des économies d'écriture
    l'On gagnera le temps de lasser ses chaussures
    aux allers et retours quotidiens et bravasses
    que recommande aux biens l'Ordre de l'Efficace

    Œuvrez, ministres parapluies !
    Retournerez à vos baleines
    la peau pleine de collagènes;
    tendues, vos sinistres envies
    sauront comment faire vos lies
    pour la semaine
    (bien avisé le sot - enfer !
    mettant par devers lui, couvert
    le Verbe sous le coup d'arrêt du secret taire)

    On entendra, c'est déci
    comme vous nous haut-parlerez
    en long, en large et à travers
    nos rues de cités populaires:

    Allégoriques salves
    songeuses métaphores
    Ah, ça !
    Vous coucherez dehors
    avec la pute slave et son charivari
    ...deinde philosophari

    Moi, si je gâche ma salive
    c'est qu'elle est déjà maladive

    Quant à l'encre
    voyez dans votre dos ce qu'en ont fait les cancres !

    dessin011.jpg

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    1110964340.jpg