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  • Lis des phares

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    Rien n'est pas
    Tout est
    Je sais où tu es

    Elle viendra
    son heure
    Je nierai que
    tu meures

    et partirai
    à pied
    partout le démontrer

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Ataviques soleils couchants...

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    Ataviques soleils couchants,
    couchez-vous une fois pour toutes !
    Que le sommeil balaie nos doutes
    au règne du Rêve ascendant

    Affleurez, bulbes rachidiens !
    Dardez votre face insomniaque
    contre les nuées qu'un Zodiaque
    amoncèle aux ciels quotidiens

    Allez, allez, fronts sirupeux !
    Ne faites donc pas tant d'Histoire;
    vos mesures conservatoires
    gardez-les pour de tristes vœux

    Nous venons fêter l'ascension
    du Rêve et de sa bacchanale
    où le sang que la carne avale
    est source de nos rémissions

    La queue en l'air comme le chien
    manifeste son enthousiasme
    vidant de nos peines les miasmes
    et nous défaisant de nos biens

    Voici notre cortège fou;
    à son allure somnambule
    imprime l'ordre noctambule
    un allant que rien n'amadoue

    Ni le pavot du pénitent
    en robe noire, grise ou bure
    ni des jeux la déconfiture
    en écharpes s'effilochant

    Pas de pause à nos francs sommeils !
    Que la station vertigineuse
    après l'autre - libidineuse !
    où ne brillent phares ni veilles

    Sous le duvet de la nuit court
    la farandole serpentaire
    d'une main l'autre à son affaire
    et ne sachant plus rien du jour

    Quand viendront poindre sous le rais
    d'horizontales métaphores
    l'horreur aura pour nom Aurore
    appelant sa sœur Hêmérê

    L'heure à demeure aux bras de Nyx
    est encore à l'heur d'apparaître
    fantômes narguant la fenêtre
    aux yeux vitreux, mornes et fixes

    Nous venons du Rêve où le sang
    fut contraint d'abandonner l'Œuf
    et n'aurons de cesse qu'à neuf
    renaisse l'unité du temps

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • flouesses

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    Nodules de lumière,

    troubles dans l'ombre du feuillage
    où les yeux qui n'ont plus de courage
    se laissent embuer

    que n'êtes vous si gais que dans mon plus jeune âge ?

    Y donniez à rêver, mirages,

    l'éternité
    de l'amour sans dommage
    et du flux des marées la rage, puis la paix

    La rage
    et puis la paix

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • silence, porte bée

    La porte du silence ouverte baille

    Dehors, la lumière mitraille les corps
    ces virgules courbées sous le vent
    que le nord - éther... nues, éternue sur le champ
    dont les rides dessinent un long déroulement
    linéaire de charnières où le sang de nos guerres
    nourrit pour le froment le blé des terres mères

    Dedans, c'est la chaumière, utile et bien rangée
    pour la fin des journées
    et le tendre mystère du lever;
    la femme y est entière
    quiétude parfumée
    que l'ombre et la poussière apprivoisées
    ont appris de longtemps à craindre et respecter
    qui ne voulut s'en plaindre jamais
    et vogua sa galère
    l'année après l'année
    pour la rose trémière à son balcon de grès

    Entre eux deux, le passage où l'an ferre aux poignées
    des âges de silence, porte bée

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    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Pour une peignée, encore

    Ouvrant tout, je découvre mon règne
    et réfute celui du khein
    À son encontre khainô
    me réapproprie le Chaos
    J'en saigne
    et reçois d'un ange le peigne
    nacré de neuf
    J'y reconnais le pur éclat d'un bris de l'Œuf
    m'en songe et mords
    aux nœuds dans les cheveux défaits des météores

     

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    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK