(ma ration d'obtus ?)
noir
au boulier des sourires niais
des chapeaux en chapelets
camaïeu de linges légers
le toutim en espalier
noir
enfin, je quitte mon pied
noir
est-ce un magma de cheveux roux ?
dans l'arbre un dernier vent d'août ?
la dérobade d'un matou ?
intension floue ?
noir
je m'en frotte l'étui, pour le coup
noir
le calme roule des collines
douces flanquées d'une ombre fine
au tétin repose, enfantine
la pâle mine
noir
il fait chaud dans ma chambre noire
noir
rond et lisse comme une pomme
songeant le monde entier en somme
si près d'entrer en son barnum
un petit-d'homme
noir
je change d'objectif
noir
verte lèvre rocailleuse
l'alpage aux courbes généreuses
dans le bleu sempiternel
d'un lac-en-ciel
noir
noir
lumignons qui sarabandent
orangeade de guirlandes
par le bourg
au pied d'un géant sourd
noir
noir
la grisaille mitraille
méthodique pagaille
une pluie où se noient
les jardins et les bois
noir
noir
voiles à l'épandage
absence d'un visage
l'éther au goût amer
où meurent les prières
noir
noir
absorbé l'éphémère
je garde toute lumière
noir
je vous laisse développer
(et mettre au présent le passé)
tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
impromptu littéraire - tiki #53