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  • Liberté, Satiété, Vérole

    Orage, merde noire et vieillesse à l'appui
    ai-je tant de verrues que tu ne m'aies compris
     - ou est-ce d'avoir contracté
    quelque mal encore ignoré des doctorances
    que j'aurais couvé à l'insu - depuis l'enfance !
     de tout mon corps
    que j'en ai des démangeaisons
    tout le long de son corridor  ?

    Je ne suis pas si fatigué
    que tu ne m'agrées le carné
    - viens-t'en, Jouissive !
    ne suis las que des sobriétés maladives

    Libertinons-nous l'entre-temps
    Donnons-nous en nôtre content
     et qu'allez, fuit' !
    frontispice.jpgOrage et Astre-Seul auront passé bien vite
    aussi les autres...
    avec leurs stalactites sourires d'apôtres

    Ah, c'est vérole, ces verrues !
    Mais voilà : tu souffles dessus
    et j'en ai plus...
     c'te chance !!
    Allons, secoue-moi d'une autre évidence...

     tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

    Lien permanent Catégories : °ruades° 1 commentaire
  • Une place au soleil

    WALL2.JPGLa fraîcheur en sursis dans l'ombrage d'un mur
    quand le matin s'essouffle à grimper à midi

    Le cliquetis de l'eau qui trompe son ennui
    confère à ses reflets la valeur d'un écho

    La patrie ramassée dans les plis du drapeau
    n'a pas le souvenir d'avoir capitulé

    Le ciel, un opéra d'encre au bleu déserté
    que la veille un orage nocturne habita

    La rue l'a oublié, lui aussi, pas à pas...
    Sur l'alignement vague et romain des pavés

    La fraîcheur s'évanouit, laissant place à l'été

    WALL.JPG
    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • La robe de Louise

    pour un meilleur aperçu ?Elle aurait voulu se marier, peut-être avec le vent
    peut-être avec le temps
    dans une belle robe

    dans laquelle elle aurait été comme une friandise
    qui froufroute, qui frise
    au bord d'un lac aimant

    sur lequel elle aurait marché vers son rêve, toujours
    que fraîcheur et velours
    lui caressent l'entrain

    qu'elle aurait voulu destiner au désordre absolu
    qui l'eût épousée nue
    sous les plis de sa robe

    de marquise
    offrant sa main à qui l’aura conquise
    en ayant deviné qu’elle se nommait Louise

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Inspiré d'une photographie de Louise Markise

    Naa du! Spassvogel...

    découvrez les photographies de Louise sur FB

     

    Découvrez la playlist #grow avec PJ Harvey

     

  • Rassemblement !

    solitaire-geant.jpg

    (need a cure?)

     

    Comme un seul homme
    ...mais qui ramasse
    des bouts, des bras éparpillés
    l'agglomérat sous les godasses
    des feuillages de fin d'été

    des pâles amours matinales
    la robe et le bas effilé
    quand des cloches dominicales
    sonnent midi à la volée

    des sourires venus trop tard
    sur des lèvres évaporées
    dans le chant gouailleur et braillard
    d'un cœur qui reste invalidé

    des équipées, la débandade
    en quotidiens razimutés
    aux régaliennes promenades
    que recommande la Santé

    des rêveries inénarrables
    gâchées dans de froides suées
    agrégeant, miettes sur la table
    la fragmentation de l'idée

    des comédies de sèche-larmes
    que rançonne un pauvre baiser
    sur le pont d'un bateau qui s'arme
    pour une obscure destinée

    des chiffons embués déclament
    de longs adieux sans crudité
    dans un simulacre de brame
    aux accents de cor fatigué :

    des conversations de poulardes
    aux roucoulements remplumés
    que lâchent des gorges vantardes
    aux ruineuses plasticités

    des couleurs fauves sur l'Estaque
    la réplique en bâtons glacés
    que lèchent des mômes patraques
    plus friands de virtualités

    des scories dans une bourrasque
    la féérie désenchantée
    qu'un lent gémissement de masque
    gyrophare d'autorité

    Quand me rameuteront sous l'arbre
    des harmonies déconcertées
    plus solidaires que le marbre
    au temps des premières gelées

    Serai-je comme
    cette foule de s'écrier, comme un seul homme :
    « Tous ensemble ! Tous ensemble, ouais ! Ouais ! »

    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • hypocondriniak

    LES PATINS !!

    Hypocondries...

     Qu'un remède à l'ennui pour cent mille fatras
    J'en sue, j'en peste ! ou m'en tombent les bras
    jusqu'à taire
    au fond ce que nature appelle à satisfaire

    Mais que l'air soit moins doux que la couche habitée
    - même froide la douche intérieure m'agrée,
    quel miracle !
    Adieu, complications, vernis, nervis, obstacles...

    Mais fête !
    Rigodon !
    Abandon de chaussettes
    empoignades
    et lentes, lentes promenades
     
    Et ce sang, mes aïeux !
    n'est plus ni pleurs ni champ
    (qui jurait ses grands dieux !)
     
    Mais fontaine !
    Bengale !
    Jaillis, sang ! par les yeux
    de ma sobre vestale
     
    Qui me voit tel
    que selon elle
    (et puis après ?)
     
    Où, comme il lui plaira
    je sois son miel
    sa lampe
    glissé dans son missel, estampe
    berceuse
    ritournelle
    blessure
    dont fera ses meilleures confitures
     
    « Ergots ! »
    sommera-t-elle
    Et moi de déployer plutôt ma paire d'ailes
     
    « Je ne t'attendais plus »
    Victoire !
    C'est juste, ne nous embarrassons pas d'histoire
     
    Mais que l'air automnal soit plus gai que ce lit
    - qui me ferait l'effet d'être un nid où pépie
    enfer !
    une couvée gavée dès les préliminaires,
     
    Pagaille !
    Débandade !!
     
    Qui ? pour invalider ce mot :
    "Suis bien malade"

     

     ...mais patins*

     Jo99 n'a plus droit aux pilules

    tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration extraite du Capharnaüm 34 de Jo99
    "Aujourd'hui, je n'ai plus droit aux pilules", 2007.

     

    (*) mais si, comme la tarte que tu mets au four et pi... nn'aaala.