Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Le bracelet

    Quel que soit le serpent qui s'arrime à cette heure
    fragile, où le vertige apparaît séduisant
    et l'oubli de ce monde un problème entendu,
    à me laisser gober par ses lèvres fendues
    je me quitte la peau, la chair et la charpente,
    investi de mon âme en songe voyageur...

    Je me disais aussi que, le rêve passé
    la charpente est bien lourde et la peau chiffonnée
    que la chair
    me semble avoir été rapiécée de travers
    quand à l'âme... c'est triste,
    elle peine à nourrir un point de vue artiste

    Bon,
    (quel que soit le serment qui s'agrippe à ces peurs)
    il me faut cheminer, prisonnier de broutilles
    liberté surveillée, serpent à  la cheville.

    BRACELET.JPG

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

  • venin

    dechirure.jpgEt pour une nuit sans sommeil
    que vas-tu dire...
    que c'était notre danse ?

    Et pour une nuit de violence
    où est le pire...
    qu'il n'en soit de pareille ?

    Ah, chance !
    de nos inadvertances...
    Mais ce n'est plus le cas !

    Nous voici, à l'aurore
    devant ce que nous laisserons pour mort
    entre nos mains
    quand ne suffira plus de dire
    "C'était hier, c'est le matin"

    Et non, amour !
    L'histoire est entre "jamais" et "toujours"
    - Suffirait de n'en plus vouloir
      le jeu crâne du meséspoir !

    Mais voilà !
    Des serments, l'ineptie
    nous pousse à penser
    "Tout est dit, tout est clair"
    quand du serpent reste en nos chairs
    et ce venin :
    "je songeais que tout irait bien"

    SERPENT.JPG

     

    tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration d'en-tête : J-F Nourrisson-Moncey
    (Oui bon, on choisit pas, c'est marrant)

    pour un Impromptu Littéraire - tiki#89

  • arnaque

    campagnard !

    Poignées, gorgeons, salade
    coquelicots à la parade
    et rires entendus en fin de promenade

    C'est l'heure où le ciel fuit sa propre dérobade
    en feignant d'avoir l'œil rougi de compassion
    mais c'est poussière, allez ! que cette irritation
    - les derniers disparus en savent quelque chose !
    quand nous restons, benêts, malades, sous hypnose
    le regard ébahi devant tout ce désastre

    Et puis, il faut déjà s'envisager matin
    la veille en gargouillis dans le siphon de douche
    ou l'estomac monté des talons à la bouche
    tandis que la rue clame un laborieux refrain,
    aligne son cadastre...

    Poignées ? Poignées ? Que dalle !
    Et un gorgeon de plus - ça peut pas fair' de mal...
    Qui donnerait son monde, allez, pour un cheval !?

    C'est l'heure où vont s'ouvrir tous les livres de compte
    ceux, vides ! que l'ont tait, puis ceux qui se racontent
    leurs vacances, voyages, rencontres fortuites
    - dont le premier venu n'aurait pas idée... dites !
    Évidemment : parade, bon... coquelicots (?)...
    "Merci, pas de salade dans mon tournedos"

    Alors c'est reparti - la rançon de l'An Pire !
    à se rêver jambon à ce mât de cocagne
    pour n'être qu'un crouton à nos pains de campagne ;
    finie la promenade, il ne reste qu'en rire

    et regarder, là-haut, comme l'oubli s'encastre


    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK