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cosmogonie - Page 2

  • Ataviques soleils couchants...

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    Ataviques soleils couchants,
    couchez-vous une fois pour toutes !
    Que le sommeil balaie nos doutes
    au règne du Rêve ascendant

    Affleurez, bulbes rachidiens !
    Dardez votre face insomniaque
    contre les nuées qu'un Zodiaque
    amoncèle aux ciels quotidiens

    Allez, allez, fronts sirupeux !
    Ne faites donc pas tant d'Histoire;
    vos mesures conservatoires
    gardez-les pour de tristes vœux

    Nous venons fêter l'ascension
    du Rêve et de sa bacchanale
    où le sang que la carne avale
    est source de nos rémissions

    La queue en l'air comme le chien
    manifeste son enthousiasme
    vidant de nos peines les miasmes
    et nous défaisant de nos biens

    Voici notre cortège fou;
    à son allure somnambule
    imprime l'ordre noctambule
    un allant que rien n'amadoue

    Ni le pavot du pénitent
    en robe noire, grise ou bure
    ni des jeux la déconfiture
    en écharpes s'effilochant

    Pas de pause à nos francs sommeils !
    Que la station vertigineuse
    après l'autre - libidineuse !
    où ne brillent phares ni veilles

    Sous le duvet de la nuit court
    la farandole serpentaire
    d'une main l'autre à son affaire
    et ne sachant plus rien du jour

    Quand viendront poindre sous le rais
    d'horizontales métaphores
    l'horreur aura pour nom Aurore
    appelant sa sœur Hêmérê

    L'heure à demeure aux bras de Nyx
    est encore à l'heur d'apparaître
    fantômes narguant la fenêtre
    aux yeux vitreux, mornes et fixes

    Nous venons du Rêve où le sang
    fut contraint d'abandonner l'Œuf
    et n'aurons de cesse qu'à neuf
    renaisse l'unité du temps

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Pour une peignée, encore

    Ouvrant tout, je découvre mon règne
    et réfute celui du khein
    À son encontre khainô
    me réapproprie le Chaos
    J'en saigne
    et reçois d'un ange le peigne
    nacré de neuf
    J'y reconnais le pur éclat d'un bris de l'Œuf
    m'en songe et mords
    aux nœuds dans les cheveux défaits des météores

     

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    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • cosmogone

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    J'étais
    sans nom, sans humeur et sans âge
    à la fois tous les personnages de mon rêve
    et seul au monde

    une formidable énergie

    contenant l'un et l'infini
    n'attendant que de se répandre en vagues d'ondes

    un tout ou rien de festivals exponentiels

    inconséquent, indéfini, immatériel
    plastique ? à peine !
    - je n'avais encor pas de ces prétentions vaines

    Je ne sais plus comme cela survint

    mais j'éclatai, enfin !

    Avais-je avalé quelque chose improbable

    indigeste ou insoutenable ?
    Toujours est-il que j'explosai
    et dans l'instant me réveillai

    Je m'éveillais à l'instant même

    et son fulgurant anathème
    obligeant à l'apocalypse :
    je ne connaitrais pas d'éclipse...
    et personne pour me distraire !!
    (j'entrais dans ma prime colère)

    Je projetai autour de moi ce que j'avais à ma portée

    rase lumière
    gaz et matière
    tout y passait, entrait en fusion, se choquait
    et ce vacarme
    parvint à m'arracher des larmes

    Le son fut ma première leçon

    de quoi je conçus le silence
    et, presque par inadvertance,
    me vint une idée farfelue :
    il me fallait une conscience
    pour que soit enfin reconnue
    mon existence

    Vint l'Homme

    - sa main, son œil et son épaule !
    à qui je confiais le rôle
    de penser, de dire et d'agir;
    il devança tous mes désirs
    en créant l'art !

    Je pus lui pardonner l'histoire de ses guerres

    J'avais le plus beau des miroirs dans l'univers

     

    foscarini-big-bang.jpgtiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#77.

    Illustrations : suspensions luminaires de FOSCARINI.