Norme, endimanche
l'amer crédit
des soupes blanches
(crème et orties)
L'ombre s'épanche
(aplats de gris)
épigramme au faune l'envers
d'un Triste Lundi populaire
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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Norme, endimanche
l'amer crédit
des soupes blanches
(crème et orties)
L'ombre s'épanche
(aplats de gris)
épigramme au faune l'envers
d'un Triste Lundi populaire
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Si casser des œufs pour une omelette
n'est pas casser trois pattes à un canard
ça demeure être vilain merle
que tuer dans l’œuf une perle
qui sait ? qui eût été douée pour l'art
Pi que l'oiseau sur une branche
mon pauvre, que tu es serin !
de te croire à l'abri, serein
dans ton bel habit du dimanche;
ici, on plume le pigeon
quand il porte chapeau-melon
et ne sait pas trousser ses manches
C'est pas en trouvant pie au nid
qu'on évitera l'anarchie
Oh là !
Ton papier, ça déchire !
C'est pour la gazette à venir ?
Et pan !
Dans son cul, la bourgeoise !
Ah ça, j'aime quand ça dégoise !
Ah, nom de nom !
C'est quelque chose
t'avoir avec nous pour la cause
Tu penses !
On n'est pas des aigles, hein...
L'école on l'aura vue de loin
Et tah ! et toc !
Comment qu't'as dit...
... quand t'ça finit par "anarchie" ?
Et rlaan !
Dans son cul, la bourgeoise !
Je t'en foutrai moi, des framboises
Aux fraises
qu'ell' peut toujours aller courir;
on dira ce qu'on a à dire
et la gazette
elle irait se torcher avec
ce serait qu'un bonheur de plus
de la savoir dans son joufflu
Ah, mon colon...
Adieu patron ! Adieu patronne !
Y a pas que des cons à Boulogne.
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un défi du samedi
Illustration ci-contre : Käthe KOLLWITZ
(cliquer pour élargir)
En-tête, grévistes à Billancourt, 1955.
ci-dessous, poursuivre l'idée... ?
UNE LUEUR DANS UN REGARD NOIR
La lune en son mirage et prise de rougeurs
enluminait la page écornée du levant
simulacre de nacre au bord de l'océan
népotique faveur accordée aux planètes
un quartier lui manquait au profit d'Uranus
atterré des ébats de la folle Vénus
géant vide et meurtri jusque dans son intime
entrelaçant des eaux les frontières sublimes
sachant que le Chaos serait sa seule fête
ceinturée de lueurs la lune s'émouvait
oublieuse avanie d'une aube frêle et pâle
usurpant des torrents un carmin de némale
rivale sans pudeur du charme des forêts
aux rousses canopées que le matin redore
insigne défilé de mages canéphores
emportant sous le vent son hommage sylvestre
nimber du plus bel or la grand voile de mestre
tendue sous l'horizon pour en sceller le sort
soudain, comme un coup de semonce
un vent
renonce
les nuées se tricotent
au cou de la lune fricotent
l'entoure
une écharpe rouge et velours
nébuleuse
et couronne à rebours
elliptique arythmie cardinale
numérale gonophore
fantasmagorrhe des lactoses
luminifères
allégophage galactophore
mégalomane cupilifère
métempsycose
élucidante ravigorante
embrasant toute l'atmosphère aimante
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un IMPROMPTU LITTERAIRE [#65]
(basé sur un vers d'Alfred de Vigny, si, si)
De Vigny croqué par Mérimée
« Tu voudras bien d'un gâteau, maintenant »
dit la bouche fine, parlant
sous le regard à l'ombre
avec, sur le gâteau
une manière de prière
et dans le dernier mot
à deux doigts de l'espièglerie
une certitude alanguie
déposée devant les mains jointes
l'une par-dessus l'autre, éteintes
ou peut-être engourdies
ou feignant de s'être assoupies
...Et quoi ! d'autres font la sieste à cette heure
au prétexte que la chaleur l'exige
Ça, et puis le nombre de piges...
Sur la nappe en toile cirée moutarde
une couteau patiente sur sa garde
il ne veut plus jouer à l'horloge
espérant là qu'on l'en déloge
et bientôt tinter dans l'assiette
et trancher et faire des miettes
mais l'assiette aussi, vide et pâle
attend au pied du verre, sale
où de vestiges en fragments
subsiste une gloire d'enfant
L'assiette à un bout, la voix de l'autre
et au milieu boude une poire
Une poire en est pour ses frais !
Elle qui s'est coupée en quatre
en quatre encore et puis en quatre
Elle a sucré, de ci de là
de quelque bras long quelques doigts
Elle en garde le dos pelé
et personne pour y goûter ?
C'est gâcher ! C'est misère !
et qu'en dire à la Terre Mère !
Dans le rai de lumière
que laisse un volet entr'ouvert
partager l'intérieur
arrimé ferme à son balcon
l'oiseau de la tête, non-non,
décline cette invitation
C'est qu'il a résolu hier
de faire maigre tout l'hiver
ayant cet été pour dessein
de voyager léger (enfin!)
C'est ainsi ...allez !
C'est tant pis, pour les
bonne poire,
fête des miettes,
voix dans le noir...
l'oiseau a quitté son perchoir;
il ne reviendra de sitôt
que l'on célèbre l'an nouveau
Voici comme en révolution
s'ensuivent les résolutions
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
impromptu littéraire - tiki#64
A point nommé
fil, ma pensée
subtilise
et d'un mot l'autre
aussi la vôtre
électrise
Elans, détours
hauts libres cours
épiloguent
coquelicots
ceignant à flot
la pirogue
Insigne extase
des périphrases
hyperbolent
tirée des songes
à bout de longe
la corolle
Oubli ! Oubli !
ton vent s'écrit
« j'aime encore »
aux coins de table
des nuits de sable
noir et or
Unique vers
à l'univers
méthodique
frotte ta corde
au Grand Désordre
mélodique
qu’on sonne à la porte, hélas
mon grave et gris sourire grimace
tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
impromptu littéraire - tk#63
une occasion de souhaiter à tous les participants du site d'écriture ludique LES IMPROMPTUS LITTERAIRES la meilleure et la plus durable énergie qui soit, très chères Scribouilles, au seuil de cette nouvelle année de LIBRES COURS !!