Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • poires et raisins

    Sur un crottoir de Carpentras
    où je progresse à petits pas
    je vois bien que mon ombre jongle
    - merde ! me suis pété un ongle...
    Boh... Ma bouche le rognera
     
    (pour elle, c'est un lent régal !)
     
    Dans cette rue de Caen meurtrie
    avant que ferme Monoprix
    un dur vent sibérien m'étrangle
    je m'en protège un peu, à l'angle
    de 6 juin et Langannerie
     
    (où la vue est phénoménale !)
     
    Hier encor, en bon paria
    cheminant vers quelque Au-Delà
    je grignotais un pain de seigle
    en regardant planer un aigle
    j'ai jugé trop maigre mon bras
     
    (pour prétendre égaler sa voile)
     
    Ce matin accueille en goujat
    - et à grand renfort de frimas !
    mes yeux derrière leurs bésicles
    car l'hiver prolonge son cycle
    tandis que j'allonge mon pas
     
    (le nez toujours dans les étoiles)
     
    Rentré chez moi, fermée la porte
    je lorgne la nature morte
    que m'a refilé un vieux pingre
    (la chine, c'est son violon d'Ingres)
    C'est au printemps qu'elle m'exhorte
     
    (moins que Kiki tombant le voile)
     
     
    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#311

  • pulsations (épiglogue)

    Plus que je ne l'attends, je l'espère
    tel un rêve inassouvi
    l'âme piquée à la boutonnière
    sur la lèvre un autre pli

    Urgence impromptue gonflant ma voile
    j'aspire à ce souffle étrange
    que prodigue sa voix cérébrale
    dans de sublimes échanges

    La prochaine fois qu'elle sourit
    je veux en être, instamment !
    sentir frétiller entre nos cils
    à connaître de nos sangs

    S'il est un jour qui ne prend pas fin
    c'est celui de la rencontre
    car il nous reste au creux de la main
    ce dont nous aurons fait montre

    Ah, qu'enfin j'embrasse une autre cause !
    - eh ! Fantômes sur l'épaule...
    J'en ai fini de prendre la pause...
    Elle est superbe... Elle est drôle !

    Tu vois, mon cœur, tu peux battre encore
    Allons remettre une couche
    sur les façades; à l'Heure En Or
    frapper la craie de son cartouche

    Il bat pour dire : "ne meurs jamais !"
    cet espoir qui me promène
    sur les trottoirs sans ombre à mon pied
    vers la fin... de la semaine ?

    Où loge-t-elle ? Je l'ai compris !
    la sève crue sous l'écorce
    l’œil humide, livrant son esprit
    d'un verbe sûr, sans négoce

    Neuve matière, un aveux discret
    en se confiant se fait jour...
    Mon sentiment patiente et se tait...
    ...compte ses pas dans la cour...

    S'il est inquiet, le bonheur appert
    grave son art à l'eau forte
    (j'ai des pulsations plein le couvert !)
    se presse et frappe... à ma porte ?

     

    poésie,églogue,pulsations,étienne,nette

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Je m'invite, ce soir, à la table de dieu...

    Je m'invite, ce soir, à la table de dieu
    le cheveu éléctrique et l'âme labourée
    sans foi, salamalecs ni carton véhipé
    pour lui dire mon fait et lui cracher mon feu

    Elle est belle, sa table ! Elle ferait envie
    à ma meilleure amie, ma pensée douce et tendre...
    En repartant d'ici, j'aurai de quoi répandre
    mon opportun butin sur de bien frêles vies

    Rigole, mon mignon ! Triste vendeur d'espoir !
    Quand soudain, il fait noir et tout est désoeuvré
    quand le vin c'est de l'eau, le gigot du pâté
    le ciel, une menace... Quel est ton à-valoir ?

    Eh, boudin ! Reste là ! Les pieds dessous la table...
    Frotte bien ton bidon, je te garde un dessert
    qui saura t'étoffer du tissu doux-amer
    où tu contrains nos peaux avec tes tours pendables

    Va chier, connard de dieu ! Trop de guerre en ton nom !
    Et d'absurdités, donc !... Ou quoi, fatalité ?
    Attends, j'ai pas fini, Cosmos... Tu pues des pieds ?
    Pour quoi tu dis partout que Ciel est ta Maison ?

    Emporte-moi, Colère ! Au-devant de ces vents
    qui font changer le jour

    Où reste mon amour ?

    Un matin me l'appris, je brûle dans son four !!

    Qui reste-t-il à table ? Un dieu ? Oh, quelque Humain ?...
    J'ai, les pieds dans le sable, une envie de plisser
    l’œil sur le firmament; je me cure le nez
    en pensant à ton rire, à ta fièvre, à ton sein

    Un matin me l'a prise en traître
    entre être et n'être plus

    Où loges-tu, salop ?

    Il me reste un ergot, je le garde pour Toi !...
    et vais donc, sans tarder, mettre le pied à l'Être, yeah !!!

     

    nicola peldher,tiniak,saint valentin,liverpool,scooter

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire (livré en retard) - tiki#310

  • Bats-toi !!

    Mes lèvres s'animaient sur des hanches fragiles
    en jouant du saxo dans un harmonica
    et puis, ceci, celà, et d'autres tralalas...
    elle est venue, tout droit, vers mon rire imbécile

    Oui, l'heure était magique et le port endormi
    la marée fénéante (ou bien c'était pus tard ?)
    Je lui ai pris la main; elle apprit mon regard
    sur le pavé de Nantes où s'affairait la nuit

    Nil nove sub sole ! Nous savions nos confins :
    le coût d'un peine-à-jouir et le prix de nos larmes
    Il n'aura pas fallu que l'un l'autre on se charme
    tout était dit d'un trait sur un zinc incertain

    ***

    Comment je fus son frère, elle, ma sœur, c'est fou !
    Nous nous sommes sertis autant qu'il est possible
    - deux cœurs énamourés dans un souffle impassible
    et mûs par le même heur de tomber à genou

    Ô fille ! Fière au calme et Soyeuse Jalope !
    Tu m'as rouvert les yeux sur mon envie de vivre
    et je t'ai répondu, chaque jour, par un livre
    et tu m'as rendu larme en écrasant mon clope

    Eh, furie ! Ah, revêche ! Oh, vibrant dévidoir !
    Il pleut sur ta calèche et, sur ton Œuvre au Bleu
    (ma pâte demi-sèche où s'arrimaient tes yeux)
    s'écoulent les tattoos qui savent ton histoire

    Un vent froid est passé; il pesait quelques tonnes...
    Il m'a coupé le souffle et il a pris le tien
    Nantes s'est rabougrie comme peau de chagrin
    Deux sourires vosgiens veillent sur nos personnes

    Regarde, je te vois ! Tu as quitté la foule
    (tu l'avais en horreur, sauf à la chahuter...!)
    fait de moi la demeure où je viens t'embrasser
    en sifflant sur mes doigts un air de Liverpool

    ***
    Bats-toi, mon cœur ! Bats-toi !
    (..."Pas toi, mon cœur... Pas toi !!"...)

    Au-revoir impossible ?
    ...alors, bonjour Encore !!

    Ton nom, c'est mon trésor
    ton sourire ma Bible !!

     

     tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Pour Nickeee (Oh ! L'Appel d'Air)