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  • Verlaine, t'es marron !

    Le ciel est une merde bleue
    (mais bleu de chiote, pas turquoise)
    tendu vers les farces bourgeoises
    (plus ou moins bigotes, grivoises)
    sur le dos des arbres pelés
    par la saison qui vient, tout au long de l'allée
     
    J’attends qu’un autre son de cloche
    chasse la plainte
    au maigre vent qui s’effiloche
    à l’heur’ de pointe
    où l’exquise bergeronnette
    me remémore quelque parisienne fête…
     
    Car aucun dieu ne traîne là
    (c’est trop d’ennui !)
    Nul requiem, ni aria
    pas d’homélie !
     
    Que la jeunesse de mon œil
    à frétiller
    tandis qu’autour tombent les feuilles
    du marronnier
     
     
     
    tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Delta, delta !

    L'embouchure du fleuve crachait ses lentes ocres contre le front marin. Le soir précipitait sa fin depuis sa vacuité vers le sol engorgé du pas des tacherons, du tracé des pousse-pousse et, çà où là, de piquetis d'ombrelles épargnés par l'effervescence de la citadelle.

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  • Jet de Pierre

    La pierre tombe au centre
    et ne reviendra pas...
    Mon ventre ! Mon ventre !
    au puits vertigineux
    n'abîme pas mes yeux
    à tes vertes harangues
    Laisse-moi faire un pas
    sur la barque où je tangue
    bercé par l'illusion
    d'attirer l'horizon
    comme sous le menton, le drap
     
    Du fleuve l'embouchure
    est lointain souvenir
    et vilaine blessure
    Un fébrile délire
    avec, des confitures
    - enfantins élixirs !
    sur les larges tartines
    de pain dur
    en a le goût moins sûr
     
    Oh, Caillou !
    Ta rondeur à l'excès
    nous ferait oublier
    comme est fichu ton cœur
    mille fois millénaire
    et très irrégulier
    et comme il a souffert
    d'être nu dans l'éther
    avant de s'enrober
    d'atmosphère bleutée
    pour mieux narguer la Lune
    d'où l'ingéniosité humaine
    un instant de fortune
    tirera ton portrait
    (pour des pactoles de glorioles ?
     pour l'Histoire ? qui sait !)
     
    Qui sait où vont les hurlements
    sans fin de recevoir
    Ô vent ! Ô vent ! qui balaies sans mémoire
    les visages passés
    de l'autre côté du miroir
    où Alice et Poucet
    se jouent à coups de dés
    l'effeuillage de nos carnés
    et jusqu'à l'os !
    et sans négoce !
    qu'importe s'il vous plaît
    ou non de le savoir...
     
    Ricochets noués au mouchoir
    Ventre creux, mais l’œil plein
    j'ai faim, j'ai dit... J'ai faim !
    (pas de main ni de poire)
    Quelle diète, ce soir !
    (je sais que jeûne, c'est rien)
     
     

    caillou,skull

    tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration : ©Florence Trocmé