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  • infortunée tourterelle

    Bonjour à vous, mademoiselle Aux Petits Pas Pressés
    bourgeoise tourterelle
    qui n'a pas roucoulé

    Et bonjour à Madam'-Vot'-Mère; à trotter après vous
    l'aura mal aux genoux
    et vous le paierez cher

    Que restez-vous sur ce parvis toute cloche et boudeuse
    dans ce long fourreau gris
    la jambe malheureuse ?

    C'est des jours à courir au lac avec ses congénères
    à tournoyer dans l'air
    la chemise ou le sac

    Votre jeunesse est là rieuse, espiègle ou délurée
    Que n'allez-vous, peureuse !
    vous la rabibocher  ?

    Ce cœur ganté comme il se doit, le doigt sur la coutume
    c'est plus de l'amertume
    c'est du ver dans le bois

    Allons, donnez-moi votre plume; appelez-moi Pierrot
    Bientôt sous d'autres lumes
    vous toucherai d'un mot

    Dame ! à la fortun' du pot…

     

     

    demoiselle1.jpg

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • de A à Z

    (cherchez pas)

    01nim-Z.JPG l'une lisant
    01NIM-A2.JPG
     
     
     
    l'autre dessinant
  • lot commun, cycle sans fin

    Ah oui, la vie
      ce train qui passe
    le jour, la nuit
      la ville lasse
      et la suivante
      et la prochaine
    s'enchaînent toute la semaine
      un trait tiré sur les campagnes
      vaines, lentes
      et dormant son content sous la poutre apparente
    et puis, sans crier gare
    vous laisse quelque part

    Ah, bien... la mort
      j'en rêve alors
    les doigts pris dans le crâne
    je m'interroge l'âme

    Eh, dis ! mon âme
      quel est ton réconfort ?

    Cette bouche ?
      Cette oreille ?
        Cet œil où le soleil apprend qu'il est midi ?
          Cette chanson sous le ciel gris ?

    Quoi, donc ?
      réponds, mon âme... réponds...

    La vie, peut-être
      si c'est la vie que mettre
      un mot nouveau dans le dernier regard
      une inconnue sur le compte des jours
      une main dans la main qui s'offre par amour
      un sourire à ce visage ami qui revient

    - Alors... il faut donc vivre ?
    - C'est le lot.
    - ...et cette route à suivre ?
    - C'est de l'eau.

    - Ah... de l'eau, oui
      de l'eau comme à la source, alors
      de l'eau comme un trésor

    Oui,
    l'eau comme un fleuve l'emporte
      et charrie sur son dos un rang de feuilles mortes
    l'eau comme un long murmure
      où le souffle du vent trouve sa tessiture
    l'eau comme un vif élan
      qui révèle la terre et tout son mouvement
    l'eau comme un verre de vin
      et ses chants d'amitiés enthousiastes
      qui refondent la nuit, le jour et tous les fastes
    l'eau comme un cycle sans fin

    Ah oui, la vie alors
    ...d'accord

    Corinne AUDRIX, Couple au bord du fleuve

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    illustation :

    Corinne AUDRIX, Couple au bord du fleuve - 2007.

  • sisssuUUiiii

    4MONSTZ.JPG

    SuUuiii, je l'ai pondu mon impromptu de la semaine...
    (tiki#57)

    mais 'faudra aller le chercher, hin hin !

  • vois, pas voir

    018.png (un pavé dans la mare)

    Ne plus voir le monde, le lire

    A nouveau, le cortège indigne
      des maisons à deux pieds, sans murs
      et qui vont sur la tête et privées de futur
      en cherchant dans le ciel un signe
    par les sentes damées d'argile analphabète
      et tous les champs du viol des mères
      fronde sur l'atmosphère
      leur chant qui récolte le sang de la terre
    où l'homme né noir blanchira jusqu'à l'os
    sa carne dans la main tendue pour le négoce

    Ne plus voir le monde, le peindre

    A nouveau, le chaos naturel
      dans une flaque d'huile, une onde qui s'affole
      des reflets qui s'emmêlent
      artistes auréoles
      benoites
      où le réel miroite
    avec pour seuls témoins tous les yeux silencieux
      les miens, les tiens et ceux qui sont encore
      à naître de l'esprit de celui qui s'en dore
      la pilule
    loin des gesticulations ridicules

    Ne plus voir le monde, l'écrire

    A nouveau, du plus bel aujourd'hui
      avec la chair du vent pour m'en souffler des mots
      au cœur... à même la peau...
      et donner à l'oubli un semblant de palpable
      que tous les pas perdus résonnent, véritables
      par les longs corridors
    prenne corps
    nécessaire
    la vie

    Ne plus voir le monde, quoi
    C'est dit

    Krapov_oil.jpg

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    illustation photographique : Joe KRAPOV.