De mon sous-marin sous les toits
 Docile, j'appareille
 pour la mille et unième fois
 vers ta côte vermeille
  
 un air malingre et le vent froid
 incidemment me poussent
 à baiser le pied de ta croix
 ma mie, ma frousse
  
 J'ai pris le quart à l'aube verte
 et le coeur au ponant
 l'oeil irisé, l'oreille alerte
 l'esprit au tout venant
  
 J'égraine mon sommeil à perte
 épiant du marin
 l'écho de sirènes disertes
 dans les embruns
  
 Quand tout soudain, la ville gronde
 impertinente
 et cabre un mur droit sur le monde
 en vague déferlante
  
 Le vent hurlant qui la seconde
 révèle un jour
 triste d'insipide faconde
 et sans amour
  
 Le spectacle de sa bleuté
 m'emporte l'âme
 incapable de résister
 à l'éclat de ce drame
  
 J'y laisse volontiers sombrer
 mes latitudes
 n'attendant que de chavirer
 en lassitude
  
 Dans le suspens de ce rouleau
 où l'aube est morte
 un soleil dit au matelot:
 " Ferme la porte! "
  
  
 tiniak le niak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
 aspiré par une.. toile! de Tisseuse ;-)