Lumière !
Celui sorti de cette chambre n'est déjà plus celui-là
- tu sais, quand il entra
que tu avais la fièvre
comme il l'avait bue de tes lèvres
en te lavant les bras
Autrement autre que cet Autre, c'est un autre qui s'en va
ne le regarde pas
tu gâcherais ton rêve
la chanson qui s'achève, là
ouvre ici un autre opéra
- ti la, ti lala
Et bonjour à nouveau, lumière...
Comment peux-tu transfigurer
du quotidien la nouvelle ère
en étant aussi éphémère et fragile et sucrée
que l'air
et toutes les choses passées ?
D'où vient que vînt la paix, si tôt après la guerre
nous réconcilier
l'œil avec sa paupière
le sang avec la chair
la terre meuble avec le pied ?
quand tout nous semblait mort et dévasté, naguère ?
Ne te fais pas prier, bonheur
appers !
l'aube toute fripée
la communion est moins amère
que vraie
Et bonjour à nouveau, lumière...
tiniak ©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK