Que vas-tu t'effeuiller,
oh, mignonne, mignonne !
aux marches de l'automne
le ventre dénudé ?
Aux marches tapissées
par les feuilles d'automne
ne passe plus personne...
Qui veux-tu donc charmer ?
Ton ventre déraisonne
- il brûle un feu d'été
qui gagne, qui friponne
ta jupe à son ourlet
Ta hanche polissonne
et quittant son bonnet
ton sein rond s'abandonne
au baiser du vent frais
Mignonnette d'automne
au grain de peau clairet
dans l'ombre qui talonne...
Mignonne qu'as-tu fait
de la coupe garçonne
que je te connaissais
où désormais moutonnent
les plis de ton connet ?
Fantôme, je frissonne
- hélas, je n'y peux mais !
car, si tu m'as, naguère
un tant soit peu aimé
j'appartiens à l'hiver passé
à présent que tu m'as assassiné
tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
illustration, d'après Lilou Libertine.