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paVupApRi - Page 235

  • eno birthday

    1dupont.jpg

    e_
    no birthday for the last tree cut
    fell on the way
    stop, father stop!
    look around but
    do not say
    where you would better like
    to stay

    e_
    no birthday for the last wind blown
    shut, the candle
    stands alone
    all eyes and mouth wide open
    the twisting child has frozen
    shouts deep in its throat,
    dozens!

    e_
    no birthday for the last drop drowned
    from above
    rolls way down
    the long chalky face of a clown ;
    the wagon won't any further
    go pass the river
    so bake no cake
    Gepetto

    eno me no more
    one's some for all

    1plume.jpg

     

     

    HAPPY BIRTHDAY 'pavupapri'

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

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    has already welcomed me
    --what about you, ay?
  • apocalypse

    photo : Gaëna
    et puis, un jour certain
    quelque part, quelqu'un
    aura taillé un tronc de trop

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    illustration photographique extraite de
    la CHAMBRE NOIRE de Gaëna

     

  • Aracna (1)

    illustration : NEPHYLAinterprétant librement les illustrations de la dessinatrice Nephyla, je me suis proposé, avec son autorisation, d'extrapoler quelque nouvelle fantastique, inspirée par son graphisme expressif.

    EN RESUME :

    coutumier de promenades noctambules au bord du canal de Ghiz, Akitin, le Colporteur a fait la découverte, flottant dans l'eau entre les bras d'un arbre mort, de la petite et mystérieuse Aracna. ayant confié la jeune enfant aux soins de la famille du docteur Grescar, Akitin la retrouve quelques mois plus tard.  à défaut de connaître ni les origines exactes de l'enfant ni les circonstances de son abandon supposé, les Grescar en ont fait leur femme de chambre. apparement amnésique, la fragile Aracna s'accomode tant bien que mal de sa situation. Les visites d'Akitin, sont toujours une fête pour l'enfant secrète.

    [accéder au chapitre précédent]

    ____________________________________

    ARACNA

     

    et me voici, frappant de nouveau à sa porte.

    j'entends les pas guillerets de la petite employée de maison se porter à ma rencontre. j'étais attendu - surtout par elle! baillant grand la lourde porte, elle me lança au visage son plus franc sourire rehaussé d'un regard de braise.
    " ma petite sirène! " lui dis-je tendrement en lui ouvrant mes bras. elle vint s'y blottir comme en ce soir lointain où je l'avais couverte de mon attention, sans me douter qu'elle finirait par accaparer la meilleure part de mon affection.

    le souper n'avait pas encore été servi - loin s'en faut! c'est donc en tenue de femme de chambre (sa nouvelle fonction dans la maison Grescar)que ma petite sirène se jeta dans mes bras pour s'en extirper très vite et me dévorer tout vif de ses yeux plus que jamais rougeoyants.

    " Si vous voulez bien vous donner la peine, Sliur Akitin " fit-elle en s'effaçant devant moi avec un sérieux aussi pompeux que grotesque entre nous. je me prétai au jeu, raffermissant mon allure. au passage, je lui remis une fleur que j'avais cueillie près de l'eau, en lui adressant tout de même un clin d'oeil entendu. puis, sans me douter de rien, je déclarai :
    - veuillez m'annoncer je vous prie, Anna...
    - ah, ça non, alors! rétorqua la fillette avec un bel aplomb. d'abord tout le monde t'attend! et puis, ajouta-t-elle avec davantage de malice indignée dans le murmure, ne m'appelle plus Anna! tu sais bien...

    Carna-Original.jpg

    je savais, en effet.
    le nom que lui avaient donné les Grescar (à défaut de savoir quel était le sien véritable) ne lui plaisait pas. et, lors de ma dernière visite, nous étions retournés près de l'arbre où je l'avais trouvée. comme elle était profondément fâchée de devoir s'appeler Anna, je lui proposai de se nommer elle-même, sachant que je serais toutefois la seule personne possible dans la confidence. le complot lui avait plus. elle me demanda de tracer dans le sol détrempé les signes de son nom, ce que je fis.
    - le nom entier, avait-elle précisé.
    - que veux-tu dire ?
    - bah, avec Grescar au bout, quoi.

    la fillette demeura un moment, debout entre mes jambes. ramenant sur elle les plis de mon manteau, elle contemplait les lettres molles. puis elle prit une brindille et traça en miroir une anagramme qui me stupéfia. visiblement satisfaite, elle déclara :
    - voilà! je m'appelle comme ça, maintenant.
    sur le sol, les lettres molles formaient cet étrange patronyme : ARACNA GRENS.
    - c'est joli, tu trouves pas ?
    je plongeai mes yeux noirs dans la rougeur des siens. la tenant par la main, j'acquiesçai en silence. comme pour souligner la gravité de ma révérence, un vent siffla dans les branches de l'Arbre Mort.

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -#340-2
    proposition inspirée par une illustration originale de Nephyla

    (toubi continioude...)

     

  • girondine

    ondine.jpg

    j'aime d'Ondine
    le giron doux
    quand en sourdine
    elle amadoue
    mieux que morphine
    tous les courroux
    de mon âme égarée de loup

    "pour toutes les fois où..."
    dans ses rondes, Nocturne
    tu pris sur tes genoux
    mes peines taciturnes
    et leur tordis le cou,

    j'aime d'Ondine le giron doux.

    j'aime d'Ondine
    le violon dingue

    cette rustine
    sur ma carlingue
    où tambourinent
    comme au bastringue
    mes velléités de bourelingue

    "pour toutes les fois où..."
    d'esquisse, l'arabesque
    a ravi le filou
    à ses frasques dantesques
    d'un simple filet de meringue,

    j'aime d'Ondine le violon dingue.

    verrine.jpgj'aime d'Ondine
    le piano las

    sous la verrine
    (jus d'ananas
    et vanilline)
    maestria
    domestiquant mes reliquats

    "pour toutes les fois où..."
    tendre accompagnatrice
    caressant l'acajou
    tes longs doigts de lectrice
    pianotent sur mon bras,

    j'aime d'Ondine le pianola.

    Pleyel_logo.jpg

    "pour toutes les fois où..."
    et bien d'autres encore
    j'aime ton giron doux

    Ondine au long trésor. 

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour Ondine, écrivaine impromptue

    PIANOLAS.JPG

    Lien permanent Catégories : >imPrOmpTus 5 commentaires
  • avent d'hiver

    Rothenberg

    Quand la peau du ciel irrité
    pèle et pend dans l'air sur les toits
    Quand le réverbère engourdi
    pleure et plie le cou dans le froid
    Quand le cri du vent étouffé
    pâlit au-delà des nuées
    Je sais alors qu'un long hiver
    ne tardera plus à se faire
    l'arbitre de nos promenades
    égrainant à la dérobade
    nos mollissantes embrassades

    Au pied des arbres en détresse
    pourrissent de tristes rognures
    tombées de leurs doigts qui s'affaissent
    et découvrent les devantures ;
    seuls quelques enfants s'en réjouissent
    indifférents à la morsure
    d'une humilité au supplice
    dans nos poitrines, dans nos murs

    La buée fond sur les vitrines
    où rivalisent de merveille
    tous les noëls qu'on assassine
    avortés bien avant la veille ;
    seuls quelques enfants s'en amusent
    les mots et les ronds qu'ils dessinent
    ne s'inquiètent pas qu'on abuse
    le sourire enjoué sur leurs mines

    La Fée Lumière est à la fête
    et conduit le grand rigodon
    de la débauche, des emplettes
    et du gras sur les pantalons ;
    seuls quelques enfants s'en repaissent
    la bouche gavée de bonbons
    la bouche gavée de promesses
    le caprice au bout du menton

    Je souhaite alors qu'un long hiver
    prenne tout ce monde à revers
    saisisse au coeur de la parade
    son humanité de façade
    et l'oblige à la débandade !
    Que la peau d'un ciel courroucé
    peste sa rage sur les toits
    Que le réverbère abattu
    n'éclaire plus le peu de foi
    Que le cri d'un vent dépité
    mûgisse et fige la ruée !

    Vienne alors en libérateur
    un personnage en habit rouge
    distribuant au petit bonheur
    à qui l'orange, à qui la courge...
    Tous les enfants l'applaudiront
    même ceux dont ce n'est plus l'âge
    de noircir ses joues au bouchon
    en jurant qu'on a été sage

    et en demandant bien pardon.

    ho! ho! ho!
    Joyeux Noël, mamie
    "mévoui, les petits, Joyeux Nouwel à vous aussi, voui"

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK